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Sainte-Gemme (Marne)

Sainte-Gemme est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Sainte-Gemme
Sainte-Gemme (Marne)
Carte postale du village vers 1910.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté de communes des Paysages de la Champagne
Maire
Mandat
Jean-Claude Bucquet
2020-2026
Code postal 51700
Code commune 51480
Démographie
Gentilé Saint-Gemmois, Saint-Gemmoises
Population
municipale
137 hab. (2020 en diminution de 4,86 % par rapport à 2014)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 29″ nord, 3° 40′ 18″ est
Superficie 7,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dormans-Paysages de Champagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sainte-Gemme
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Sainte-Gemme
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Sainte-Gemme
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Sainte-Gemme

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Gemme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,4 %), forêts (25,3 %), cultures permanentes (10,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), prairies (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Sainte-Gemme porte le nom d'une sainte portugaise[8] sainte Gemme également célébrée en Aquitaine. Son église en possédait des reliques. Un document[9] atteste qu'en 1723 l'église possédait trois reliques enfermées l'une dans un buste en bois, l'autre dans une jambe et la troisième dans un bras. Lors de la Révolution, ces reliques furent dispersées et il n'en subsiste plus qu'une, celle contenue dans la sculpture du bras. Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, chaque lundi de Pentecôte, était organisé un pèlerinage qui se terminait à la source de Sainte-Gemme sise dans une cave de l'ancien prieuré.

    On trouve pour cette localité les appellations suivantes[8] : Sancta-Gemma (1096)[10], Sainte Gemma (vers 1222), Saincte-Gemme-en-Tardenois (1531).

    Lors de la Révolution française, elle est rebaptisée Marinville-Libreville puis Montagron, mais retrouve en 1800 son nom d'origine[11].

    Histoire

    Sainte-Gemme est la fusion de deux communautés : Sainte-Gemme et Neuville-sous-Sainte-Gemme. On trouve trace de la première appellation dès 1096, date à laquelle Hugues Ier de Pierrefonds, évêque de Soissons, donne aux moines de Saint-Martin-de-Champs la jouissance de l'autel de Sainte-Gemme[12].

    On trouve trace de ces deux villages dans un document datant de 1557 et attestant qu'ils dépendaient de Soissons et ressortissaient du bailliage de Vermandois[13].

    À Sainte-Gemme s'installe un prieuré dont on a preuve de l'existence dès 1100 qui reçoit des dîmes de Goussancourt et Passy et exerce sa domination sur le haut du territoire[8]. De ce prieuré, on peut voir encore des restes de la chapelle qui constituent une partie de la nef sud de l'église actuelle[8].

    À Neuville se trouve la demeure seigneuriale appartenant à Thibaud de Champagne, puis, durant la guerre de Cent Ans à l'évêque Cauchon. Cette seigneurie gère le bas du territoire. Neuville-sous-Sainte-Gemme possédait un château construit durant le règne de Louis XII. Ce château fut détruit lors d'une campagne d'affaiblissement des seigneurs locaux organisée par Richelieu. Il fut reconstruit au XIXe siècle par le Blanc de la Nautte, comte d'Hauterive[8].

    Sous la restauration, Neuville est érigé en majorat[8].

    Saint-Gemme participe à la deuxième bataille de la Marne. Le , la 120e D.I tente de bloquer l'avancée des troupes allemandes sur la ligne Champvoisy - Sainte-Gemme - Romigny. Malgré une défense du 408e RI, le village est pris par les troupes allemandes fin mai - début [14]. Elle ne sera libérée que le de la même année[15].

    Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[16].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1874 après 1876 Robion
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 2008 Pierre Brebant
    2008[17] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Jean-Claude Bucquet Réélu pour le mandat 2014-2020[18]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2020, la commune comptait 137 habitants[Note 3], en diminution de 4,86 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    414375382374411435400401407
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    355365389374318297285266259
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    272258258178177160153148151
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    124135131108126121137143139
    2020 - - - - - - - -
    137--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Hilaire.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Auguste Kremser, Monographie sur Sainte-Gemme.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Auguste Kremser, Monographie sur Sainte-Gemme
    9. Procès-verbal de translation des reliques de Sainte-Gemme in Monographie sur Sainte-Gemme - Auguste Kremser
    10. Acte 75 du cartulaire de Saint Martin des Champs Lire en ligne
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Acte 74 du 13 avril - 14 juillet 1096 - Cartulaire de Saint-Martin des Champs, p 118/119 Lire en ligne
    13. Henry Martin et P.L. Jacob, Histoire de Soissons depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. II, (lire en ligne), p. 407.
    14. « La 13e DI engagée au début de la bataille de la Marne », sur site de l'association La cavalerie dans la bataille de la Marne.
    15. La seconde bataille de la Marne, à Dormans et dans les environs sur le site du mémorial de Dormans
    16. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
    17. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    18. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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