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Saint-Maurice Pellevoisin

Saint-Maurice Pellevoisin est un quartier Ă  dominante rĂ©sidentielle situĂ© au nord-est de Lille (France). Son appartenance Ă  la commune est malgrĂ© tout controversĂ©e du fait que le quartier soit situĂ© de l'autre cĂ´tĂ© du boulevard pĂ©riphĂ©rique. Il compte environ 17 000 habitants et occupe une surface approchant les deux cents hectares. Ce quartier est aussi notable par sa concentration d'Ă©difices et de structures religieuses ainsi que par le cimetière de l'Est (sĂ©pulture du GĂ©nĂ©ral Faidherbe). Ces dernières annĂ©es, il a vu la construction de nombreux immeubles de bureaux et d'habitation, Ă  ses limites sud-ouest, Ă  la suite du dĂ©veloppement du quartier d'affaires Euralille 1.

Saint-Maurice Pellevoisin
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nord-Pas-de-Calais
DĂ©partement Nord
Ville Lille
Arrondissement Lille
DĂ©mographie
Population 17 000 hab.
DensitĂ© 8 500 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 38′ 40″ nord, 3° 05′ 10″ est
Superficie 200 ha = 2 km2
Transport
MĂ©tro (Metro) (2) Saint-Maurice Pellevoisin

(Metro) (1) Caulier

Tramway (Tramway) (R) (T) arrĂŞt Buisson, arrĂŞt Saint-Maur
Localisation
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Saint-Maurice Pellevoisin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Saint-Maurice Pellevoisin

    Ce site est desservi par les stations de métro Gare Lille-Europe, Saint-Maurice Pellevoisin et Caulier et par les stations de tramway Buisson et Saint-Maur.

    Histoire

    À l'origine, Saint-Maurice était un faubourg de la commune de Fives situé à l'extérieur des murs de Lille, sur la route de Roubaix, d'où son appellation de "Faubourg de Roubaix". Pour des raisons militaires, il était interdit de construire en dur trop près des remparts de la ville remaniés par Vauban. Seule était admise la construction de maisons avec mur en colombage, qu'on pouvait détruire en une heure. Les murs extérieurs étaient recouverts de bardeaux en planches. L'intérieur était garni d'un revêtement de torchis pour une isolation efficace contre le froid. En témoigne la présence de maisons - dites - en bois, toujours présentes à proximité d'Euralille. Plusieurs de ces maisons ont été revêtues d'un parement de briques.

    Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le Faubourg de Roubaix connaît son essor industriel (avec notamment plusieurs brasseries et malteries) et commercial. La bourgeoisie cléricale décide de construire sa nouvelle église : Saint-Maurice-des-Champs, en réaction à la construction de l'église Notre Dame de Fives. En 1858, la commune de Fives sera intégrée à Lille, par décret impérial, en même temps que les communes de Moulins, Wazemmes et Esquermes. Le faubourg de Roubaix, qui prendra alors le nom de « Saint-Maurice-des-Champs », ne sera pas englobé dans les nouveaux remparts construits à l'occasion de cette extension du nouveau Lille.

    Pour certains bourgeois lillois, ce faubourg est alors un agréable lieu de villégiature.

    De nombreuses « maisons de campagne » y sont construites comme le château Droulers. Celles-ci avaient pour voisines les eaux du Becquerel, un affluent de la Deûle qui prenait sa source près du prieuré de Fives et pénétrait à Lille près de la porte de Tournai. Ce sont d'ailleurs les rives du Becquerel (alors appelées "dosdasnes") qui donnent son nom au lieu-dit « les Dondaines » où s'étendait de 1920 à 1973 un bidonville à l'emplacement duquel est aménagé le "« Parc des Dondaines » à proximité dans le quartier de Fives.

    Château d'eau de Saint-Maurice.

    En raison de la forte industrialisation, ces ruisseaux ou "courants" qui deviendront des égouts à ciel ouverts seront progressivement recouverts pour masquer les mauvaises odeurs. Par la suite, le Becquerel fut progressivement comblé et une bonne partie du futur quartier, qui appartenait à la famille Bonduelle-Lesaffre, fut vendue en lots. Le château Droulers du nom de ses propriétaires qui le léguèrent à la ville, accueille aujourd'hui la mairie de quartier, elle-même entourée d'un joli parc, lieu de balade et de repos pour les habitants du quartier.

    Témoin de cette croissance urbaine et industrielle qui entraîna un besoin équivalent en eau, le réservoir d'eau de Saint-Maurice, à l'architecture inspirée d'un château fort, fut conçu par Alfred Mongy et achevé en 1886 rue de la Louvière, sur l'un des points les plus hauts de la ville de Lille.

    Situé au-delà du périphérique et donc, précédemment, au-delà de l'ancien mur d'enceinte, Saint-Maurice Pellevoisin fait partie des quartiers dits extra muros de Lille.

    L'autorité militaire interdisait les constructions en pierre ou en briques à la périphérie des remparts mais tolérait les maisons en bois qui auraient pu être démontées en cas de siège de la ville. Des maisons en bois antérieures au déclassement des fortifications en 1919 existent encore dans la faubourg.

    En 1879, le quartier est desservi par la ligne F du tramway de Lille à traction hippomobile la rue du Faubourg-de-Roubaix. La ligne est convertie en traction à vapeur en 1888 et prolongée jusqu'à la Grand-Place de Roubaix par Mons-en-Barœul et Wasquehal puis électrifiée en 1903. Le dépôt de tramway du Lion d'Or est installé rue du Faubourg-de-Roubaix.

    En , la ligne V dont le terminus est rue du Buisson relie le quartier Ă  Fives, Moulins et Wazemmes puis, en , la ligne de l'ELRT sur le Grand boulevard offre une autre desserte[1].

    Le début du XXe siècle voit la naissance de Pellevoisin, du nom de l'église Notre-Dame-de-Pellevoisin, érigée en 1906, dans un quartier plus résidentiel. Plusieurs institutions religieuses s'installent à proximité.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, le 4 juin 1943, une rafle est organisée suite à une dénonciation anonyme par la Gestapo. Celle-ci a rassemblé 8 000 personnes. Les archives de la ville indiquent que 75% des raflés ont pu miraculeusement retrouver le cadre du quartier natal. Le maire de la commune de l'époque, alors compagnon de la libération, a su mettre à profit son amitié avec Heinrich Himmler pour négocier le rapatriement des habitants.

    Avec la construction de la gare Lille-Europe, d'Euralille et du viaduc Le Corbusier, ce quartier est mieux relié au centre ville et connaît un nouvel essor. De nombreux immeubles de bureaux et d'habitation y ont été érigés aux abords de Lille Europe.

    Édifices civils

    École Anatole-France
    • la ferme pĂ©dagogique ;
    • la mairie de quartier ;
    • la maison de quartier, dotĂ©e d'une nouvelle structure depuis 2009 ;
    • la polyclinique de La Louvière ;
    • les services de Lille MĂ©tropole CommunautĂ© Urbaine ;
    • mĂ©diathèque Saint-Maurice Pellevoisin ;
    • le groupe scolaire Jules-Simon et Anatole-France par l'architecte LĂ©once Quesnoy de 1926 Ă  1931

    Édifices religieux

    Édifices catholiques

    Le Grand SĂ©minaire.
    • l'Ă©cole maternelle et primaire Sainte-Anne Saint-Joachim[2],
    • l'Ă©cole primaire Saint-Denis,
    • l'Ă©glise Saint-Maurice-des-Champs,
    • l'Ă©glise Notre-Dame-de-Pellevoisin, Ă©rigĂ©e en 1906 par l'architecte Louis-Marie Cordonnier, et son presbytère,
    • le LycĂ©e privĂ© FrĂ©dĂ©ric Ozanam,
    • la Maison des Buissonnets et son parc furent amĂ©nagĂ©s en 1869 selon le souhait d'Édouard Decoster-Droulers, un riche industriel qui Ă©tait venu s'installer dans ce secteur alors considĂ©rĂ© comme un agrĂ©able lieu de villĂ©giature. Il en profita peu car il mourut deux ans plus tard. Le , la famille Decoster revendit le château et son parc aux sĹ“urs de la congrĂ©gation des Filles de l'Enfant-JĂ©sus. Le château devint alors une maison de retraite et prit le nom de Maison des Buissonnets ou Château des Buissonnets, en 1944, Ă  la mĂ©moire de Sainte-ThĂ©rèse de l’Enfant JĂ©sus dont Les Buissonnets Ă©tait le nom de la maison de son enfance.
    • la maison des Missionnaires du Saint-Esprit et leur chapelle,
    • le Grand SĂ©minaire Ă©tait initialement installĂ© dans les anciens bâtiments des Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes, le grand sĂ©minaire de thĂ©ologie lillois dĂ©mĂ©nagea dans ce nouvel Ă©difice en 1931. En , les deux autres grands sĂ©minaires du diocèse, oĂą Ă©tait enseignĂ©e la philosophie, respectivement situĂ©s Ă  Annappes et Ă  Merville, furent rassemblĂ©s sur le site de Saint-Maurice Pellevoisin. Il est aujourd’hui aussi appelĂ© sĂ©minaire interdiocĂ©sain car s'y rendent les sĂ©minaristes des provinces ecclĂ©siastiques de Lille et de Reims (sauf pour le diocèse d'Amiens et celui de Beauvais). Il hĂ©berge aussi maintenant les archives diocĂ©saines et les services de formation des laĂŻcs du diocèse de Lille.

    Édifice musulman

    • la mosquĂ©e El Forkane. Par le passĂ©, le bâtiment Ă©tait la chapelle de sĹ“urs dominicaines. Celles-ci finirent par la prĂŞter, en 1972, Ă  une des communautĂ©s musulmanes de la mĂ©tropole lilloise (reprĂ©sentĂ©e par l'association Amal), ce qui en fit la première mosquĂ©e de la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais. Cependant, en 1993, le Diocèse de Lille souhaita rĂ©cupĂ©rer son bien. Un arrangement amiable fut trouvĂ© lorsque l'association Amal racheta l'Ă©difice Ă  l'Ă©vĂŞchĂ© grâce au soutien financier des fidèles et de l'État algĂ©rien.

    Parcs

    Château des Buissonnets.

    Le quartier Saint-Maurice Pellevoisin est aussi notable par ses divers parcs et espaces verts :

    • le Parc des Buissonnets, ouvert en , rue Gassendi. Le parc par lui-mĂŞme Ă©tait plus grand. En effet, en 2007, la mairie de Lille racheta une bonne partie du parc des Filles de l'Enfant-JĂ©sus et en fit le parc municipal actuel. D'une surface d'un 1,5 ha, il est caractĂ©ristique de l'architecture des propriĂ©tĂ©s bourgeoises du XIXe siècle avec ses hĂŞtres, ses marronniers, ses Ă©rables, ses pommiers et ses arbres pleureurs. Du cĂ´tĂ© du pourtour est se tient, semi-cachĂ©e, une petite chapelle dĂ©saffectĂ©e datant de 1951.
    • le Jardin des GĂ©ants, situĂ© le long de la rue de la CommunautĂ©, Ă  cheval sur les communes de Lille et de La Madeleine. Construit sur le site de l'ancien parking ouest du siège de la Lille MĂ©tropole CommunautĂ© Urbaine (maintenant devenu souterrain; Ă©clairĂ© par un "puits de lumière" ), ce nouvel espace vert est amĂ©nagĂ© en plusieurs sous-ensembles dont, cĂ´tĂ© lillois, le Parvis des nuages et cĂ´tĂ© madeleinois, l'Herbe des gĂ©ants, le Jardin des sources (allĂ©e des tĂŞtes cracheuses et allĂ©e des brumes) et le labyrinthe des murmures[3]. Par sa disposition interne, la disposition de ses murs vĂ©gĂ©talisĂ©s, ce parc invite ses visiteurs Ă  goĂ»ter Ă  ses diffĂ©rentes ambiances grâce Ă  ses chemins d'eau, sa pierre bleue, ses gargouilles, ses plantations (dont bambous et magnolias), sa tour-restaurant et sa serre-tour haute de seize mètres.
    • le Jardin des Dominicains, appartenant au Couvent Saint-Thomas-d’Aquin, et parfois appelĂ© Parc Monceau.
    • le Parc de l'Orangerie, parfois surnommĂ© Parc botanique, et son terrain de football de rue sont très frĂ©quentĂ©s par la jeunesse du quartier et des quartiers environnants, melting-pot intĂ©ressant d'un point de vue "footballistique" et humain. Il est en fait situĂ© sur la commune de La Madeleine. C'est l'ancien jardin botanique de la Ville de Lille.
    • le Parc Barberousse (autour de la mairie de quartier).
    • le square Copenhague[4], rue du Faubourg de Roubaix
    • le square Laplace[5], rue Laplace.
    • le square du Manège, rue du Château.
    • le jardin du PrĂ© MuchĂ©[6], rue Saint-Gabriel, jardin d'habitants ouvert au public en Ă©tĂ© les mercredis et certains jours de weekend.

    Folklore

    Barberousse est le géant du quartier depuis 1937 ; sa dernière reconstruction date de 1979.

    Le quartier accueille depuis 2004 la Foire au Mouton, un évènement culinaire et culturel se tenant chaque année au mois de juin, qui réunit les amateurs de viande de mouton et de musique orientale.

    Monuments historiques

    Le quartier compte trois monuments inscrits : le couvent des Dominicains, la chapelle Gonnet, dans le cimetière de l'Est et la maison située à l'angle de la rue Blanche et de la rue Vantroyen (fresques de Victor Mottez). Il faut aussi noter le rang de maisons de la rue Gounod, ancienne propriété lotie par Mme Lesaffre.

    En 2022, un habitant découvre des vestiges supposés d'un lupanaria gallo-romain datés du Ier siècle, dans le jardin public situé entre les rues d'Athènes et de Prague.

    Notes et références

    1. Inauguration des nouvelles lignes de tramways du Grand Boulevard Lille-Roubaix-Tourcoing le 5 décembre 1909
    2. Site internet officiel de l'Ă©cole Sainte-Anne Saint-Joachim
    3. Lille Métropole Info n°63 (juin 2009), p. 5.
    4. « Square Copenhague », sur lille.fr (consulté le )
    5. « Square Laplace », sur lille.fr (consulté le )
    6. « Jardin du Pré Muché », sur lille.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes

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