Saint-Géron (eau minérale)

On trouve un premier témoignage de la source de Saint-Géron vers 58 av. J.-C. dans la Guerre des Gaules , où Jules César évoque son nom[2].

C’est au XVI^e siècle que l’eau de Saint-Géron voit sa réputation grandir. La source appartient alors à Antoine de Bouille du Charriol, qui épouse Claude de Saint-Géron en 1590. Leur fils Jacques devient le Seigneur de Saint Géron[3].

Au XVII^e siècle, elle est exploitée par le Seigneur de Saint-Géron qui est marié à la tante du célèbre marquis de La Fayette[4].

Au XIX^e siècle, Jean Casati fait réaliser le captage de la source permettant ainsi de prendre l’eau à la sortie même de la faille rocheuse ; il a fallu alors creuser une tranchée de plus de 80 mètres. A cette époque, la source était nommée « la Font Savade» ou « Fontaine Salée », car l'eau est naturellement gazeuse[5]. En 1848, comme toutes les eaux minérale, elle est reconnues bénéfiques pour la santé par l’Académie de médecine.

En 1884, on construit un bâtiment d’exploitation ; les bouteilles sont expédiées en France. On accole des attestations de praticiens de santé aux annonces publicitaires. Les malades viennent boire des verres d'eau sur place ; les eaux sont alors recommandées contre l'anémie, les troubles gastriques, le diabète, la névrose, le rachitisme, la goutte et les épidémies.

En 1975, les ventes tombent à 120'000 bouteilles et la production est arrêtée ; c'est la fin de l'exploitation commerciale de la source[6].

En 1994, la source est achetée par Jean Robert. Le nouveau propriétaire maintient alors le site en état et renouvèle l'autorisation d'exploitation. Il réalise un forage[7]. La nouvelle autorisation officielle d'exploitation est délivrée en 2002. En 2005, la Société d'exploitation de l'eau minérale de Saint Géron est créée. Une usine d'embouteillage est construite et la mise en production a lieu en 2006. Le bâtiment de l’usine est construit en bois, en acier inoxydable et en aluminium pour mieux s'intégrer dans le paysage[8].

L'eau de Saint Géron est une eau minérale naturelle, Elle est naturellement gazeuse. Sur le plan microbiologique, elle est pure et ne nécessite pas de traitement de désinfection. Sa bouteille est en verre.

Les propriétés physico-chimiques sont les suivantes :

• Le pH est de 6,2
• Le résidus à sec à 180°C est de 1158 mg/l

La diffusion de l'eau Saint-Géron est volontairement limitée afin de la placer dans le segment haut de gamme du marché des eaux de table. Elle n'est vendue que dans des épiceries « fines » et sur le site d'achat en ligne. Elle est aussi servie dans les restaurants gastronomiques, les brasseries et chez les cavistes[9].

Elle est principalement vendue à l'exportation[9].

L’eau de Saint-Géron a reçu plusieurs récompenses. Au XIX^e siècle, elle reçoit quatre médailles lors d’expositions industrielles : à Nîmes en 1888, à Paris en 1889, à Alger en 1889 et à Nice en 1890. En 2010, elle est représentante officielle de la France à l’exposition universelle de Shanghai. En 2018, elle reçoit une médaille d'or au concours international des eaux gourmet[10] et une autre au concours international des eaux gazeuses. La même année, elle est sélectionnée par le « Collège culinaire de France », association œuvrant au rapprochement des restaurants gastronomiques et des petits producteurs indépendants. Enfin, elle a reçu le label « La région du goût » de la région Auvergne-Rhône-Alpes.