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Saint-Eugène (Aisne)

Saint-Eugène est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Saint-Eugène
Saint-Eugène (Aisne)
Église Saint-Eugène, la place,
la fontaine aux Enchères.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry
Maire
Mandat
Michaël Peugniez
2020-2026
Code postal 02330
Code commune 02677
Démographie
Gentilé Saint-Eugénois(es)
Population
municipale
238 hab. (2020 en diminution de 3,25 % par rapport à 2014)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 20″ nord, 3° 31′ 54″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 231 m
Superficie 6,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Château-Thierry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Essômes-sur-Marne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Eugène
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Saint-Eugène
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Saint-Eugène

    Géographie

    Village du sud du département de l'Aisne, en région Hauts-de-France, située dans le canton d'Essômes-sur-Marne, entre Crézancy et Condé-en-Brie. Elle est baignée par le Surmelin.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Eugène est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Thierry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,6 %), forêts (31 %), prairies (17,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Saint-Eugène, autrefois Sainte-Oyne, Sancta Eugenia ad Condetum in Brid. Village de l'ancienne Brie Champenoise, situé dans la vallée du Surmelin, à environ 15 km à l'est de Château-Thierry, autrefois de l'intendance de Soissons, des bailliage et élection de Château-Thierry, diocèse de Soissons, aujourd'hui du canton de Condé en Brie, arrondissement de Château-Thierry, même diocèse. Patronne, sainte Eugénie. Les habitants de Saint-Eugène se nomment les Saint-Eugénois et les Saint-Eugénoises.

    Culture en 1760, sept charrues comprenant 525 arpents de terres, 30 arpents de prés, autant de vignes.

    Histoire

    D'après le « Matot-Braine Â» de 1899, à la fin du XVIIe siècle, le village actuel de Saint-Eugène se substitue à la métairie romaine située à Montberchy (lieu-dit).

    Situé à quelques kilomètres de Condé-en-Brie, dans la vallée du Surmelin, ce petit village est très ancien. Il s'est substitué à la commune de Montberchy, bâtie sur le penchant de la colline, vers l'occident... Après la destruction de leur ville, une partie des habitants qui ne pouvaient se résigner à abandonner le sol natal seraient descendus dans la vallée où ils auraient construit de nouvelles habitations et formé un nouveau groupe.

    Dans les actes latins les plus anciens, l'église qui était desservie par le curé de Condé est désignée par le nom de Sancta Eugénia ad Condatum in Bria. Ce nom a été, selon les époques, diversement traduit. Cette église a donné son nom au village où elle est honorée depuis un temps immémorial et dont les habitants s'étendent à l'ombre de son sanctuaire.

    Le territoire a une superficie de 692 hectares, dont 183 de bois.

    La ferme de Saint-Eugène a été une maison seigneuriale ; ses murs sont très épais. Les droits seigneuriaux étaient de gréver la terre et son produit annuel. Elle appartenait en 1785 à la comtesse de La Tour du Pin. La famille de Faverolles est mentionnée « seigneurs de Sant-Eugène Â» à la fin du XVe siècle.

    Une autre seigneurie rattachée à la commune est celle des Grèves dont les bâtiments sont situés à 800 mètres de la route reliant Château-Thierry à Montmirail. Les terres dont la superficie est de l'ordre de 205 hectares sont sillonnées par de nombreuses allées dont la plupart vont aux villages voisins et qui aboutissent toutes à l'entrée de la ferme. Le vieux château remonte à l'époque féodale et constitue le plus important, dit-on, qui sont en partie ruraux et en partie militaire. Le premier acte de propriété connu de cette seigneurie remonte à 1524.

    La Ferme des Grèves à Saint-Eugène durant la Grande Guerre 1914-1918.

    Au début du mois d', lors de l'offensive de la rivière Vesle, le 88th Aero Squadron affecté aux III Corps de la United States First Army était stationné à l'aérodrome de la Ferme des Grèves du au , puis du 9 au . ; l'aérodrome était situé sur les hauteurs surplombant la rive gauche de la Marne, à environ 10 kilomètres à l'est de Château-Thierry. Un assemblage complet de vues obliques du front de Vesle a été obtenu. Ces photographies, remarquables par leur netteté et leur netteté de détail, ont été prises par le responsable de la photographie du groupe, à l'aide d'une caméra de 50 centimètres montée sur un support de son invention fixé à la tourelle de mitrailleuse de l'observateur. Ils avaient un grand intérêt tactique à familiariser le personnel et les commandants des unités combattantes avec les caractéristiques du terrain ennemi immédiatement en face du front du corps. Le 88th Aero Squadron fut le seul escadron américain du service aérien à utiliser l'aérodrome, utilisé par les unités aériennes françaises jusqu'en . Après l'Armistice, l'aérodrome fut remis à l'usage agricole ; il était situé au NE de la Ferme des Grèves, au-dessus du village de Saint-Eugène, sans indication de son utilisation en temps de guerre.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Saint-Eugène est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Essômes-sur-Marne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[10].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 mars 2014 Bertrand Pipeau[11] DVG
    mars 2014[12] mai 2020 Jean-Marie Houdant SE Retraité
    mai 2020 En cours
    (au 13 juillet 2020)
    Michaël Peugniez DVG Ouvrier

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2020, la commune comptait 238 habitants[Note 3], en diminution de 3,25 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    240218248240256223262249263
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    260251253228240232245224223
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    230204174193186186173155182
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    191176148191191203234251238
    2015 2020 - - - - - - -
    244238-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La fontaine aux Enchères.

    L'église Saint-Eugène (XIIe et XIIIe siècle).

    L’église de Saint-Eugène se présente sous la forme d'un plan en forme de croix latine, tronquée par la disparition du bas-côté sud et du croisillon sud du transept. Chœur à chevet plat. Clocher en charpente du XIXe siècle sur le portail. Celui-ci, sous un porche profond, offre un admirable décor sculpté (tympan et voussures) représentant le jugement dernier. Hormis le portail, on constate une grande sobriété dans le décor extérieur. Outre le décor sculpté de son portail, l'église présente à l'intérieur une robustesse quelque peu alourdie par la surélévation du sol primitif. Des sondages au niveau de celui-ci se sont révélés et se révélèrent fructueux (carrelage du XVe siècle - décor peint des colonnes). Intéressants chapiteaux du XIIIe siècle (chapiteaux à crochets). En 1751, une coulée de boue détruit le collatéral sud dont les passages ont dû être bouchés. Elle recouvre le sol de l’église, de la place, et du cimetière où repose Claude de La Fontaine, frère de l’écrivain, les rehaussant d’environ 1,20 m. La source de l’église faisant l’objet du pèlerinage de « la fontaine miraculeuse » pour ses vertus curatives est tarie. Le pavage du sol en carrelage vernissé du XVe siècle et le décor peint des colonnes, révélés par sondages, ont disparu. En 1820, c’est un ouragan qui emporte la flèche gothique du clocher.

    Le dimanche , s’est déroulée en l’église de Saint-Eugène l’inauguration de quatre nouveaux vitraux réalisés par l'artiste Didier Quentin. Jean-Marie Houdant, maire du bourg et ses adjoints étaient là pour entourer le maître-verrier de Chézy-sur-Marne. Didier Quentin présente son œuvre ainsi : « C’est autour de l’image de roses un peu abstraites, que j’ai imaginé et réalisé ce travail de la vitre maîtresse. Dans les églises et cathédrales, la vitre maîtresse est le plus souvent dédiée à la vie de jésus. Le mouvement, la couleur et la lumière, symbolisent à la fois l’aspect dynamique de la vie et sont une évocation de la passion du Christ ». Les baies latérales viennent en accompagnement et les motifs peints à la grisaille rappellent les motifs les plus anciens situés dans la rosace du transept, à gauche en regardant le chœur.

    Sur la place, la fontaine aux Enchères doit son nom à la vente des fruits dans le passé.

    • Arboretum.
    • Lavoir et four à pain communal dans la cour de la mairie.

    Personnalités liées à la commune

    Seigneurs de Saint-Eugène

    • 1500. Thibaut de Ravenel, écuyer, seigneur de St-Eugène ; femme, Jeanne de Condé. Leur fille Jeanne, porta la terre de St-Eugène à
    • 1540. Thibaut, seigneur de Montigny et de Cramoiselles; enfants : Thibaut, Jacques, vicomte de Sévigiiy-sur-Ardres ; Madeleine, femme d'Olivier de Champagne, seigneur de Morsain ; Françoise, femme : 1 de Jacques de Soufflier, seigneur de Menil-la-Cour ; 2 Jacques de Jouvenel, seigneur de Broussy ; Barbe, femme : l de Louis de Lanianaye ; 2 d'Alexandre Davenne, seigneur de Tonssicourt ; Marguerite, femme: 1 de Louis Davenne , seigneur d'Harmonville ; 2 d'Antoine de Salnoie, seigneur de Sapicourt ; Marie, femme de Philippe de Salnoie, écuyer, seigneur de Fiernicourt.
    • 1575. Thibaut, vicomte de Sévigny-sur-Ardre, seigneur en partie de Cramoiselles, St-Eugène, Courtignon, Aubilly, et de Violaine par sa femme, Marthe Disque ; enfants : Jacques, David, seigneur de Violaine.
    • 1593. Jacques de Montigny, seigneur desdits ; femme, Marguerite de Drappières, enfants : Jacques, Thibaut, seigneur d'Aubilly ; Louis, Charles, Jeanne, femme d'Antoine de Champagne, seigneur de Condry.
    • 1646. Jacques II de Montigny, homme d'armes des chevau-légers de la garde ; femme, Marthe de Thure ; enfant, Charles.
    • 1669. Charles de Montigny, seigneur de St-Eugène, lieutenant d'infanterie ; sans enfant.
    • 16.. Louis de Montigny, seigneur dudit ; femme, Geneviève Herbelin ; enfants : Louis, Henri-Jean-Baptiste et trois filles.
    • 16.. Louis II de Montigny, seigneur dudit, Aubilly, Champversy, Genevroy ; femme, Marie Durmart ; enfants : Nicolas-Louis, Jean-Baptiste-Fidel, docteur de Sorbonne, prieur de l’Île Adam ; Rose-Charlotte, abbesse de Beauvoir près Bourges, et une autre fille.
    • 17.. Nicolas-Louis, seigneur de Champversy. Genevroy, maréchal des camps et des armées du roi, chevalier de St-Louis ; femme, Marguerite Marquet ; enfants : Marie-Anne, Louise-Fidèle.
    • 1780. Mlle de Montigny, dame de St-Eugène.
    • 1787. Le comte de La Tour-du-Pin.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    9. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Saint-Eugène », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    10. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    11. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    12. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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