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Saint-Cirgues-en-Montagne

Saint-Cirgues-en-Montagne est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Cirgues-en-Montagne
Saint-Cirgues-en-Montagne
Place de Saint-Cirgues-en-Montagne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche
Maire
Mandat
Karine Accassat
2020-2026
Code postal 07510
Code commune 07224
DĂ©mographie
Population
municipale
222 hab. (2020 en diminution de 0,89 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 10 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 45′ 24″ nord, 4° 05′ 33″ est
Altitude Min. 919 m
Max. 1 464 m
Superficie 21,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haute-Ardèche
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Cirgues-en-Montagne
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Saint-Cirgues-en-Montagne
    Vue sur Saint-Cirgues-en-Montagne.

    GĂ©ographie

    Situation et description

    Le petit village de Saint-Cirgues, qui présente un aspect essentiellement rural, est situé sur le plateau ardéchois et les monts du Vivarais. L'ensemble du territoire est localisé en zone de moyenne montagne, dans la partie du Massif central appelée Haut-Vivarais.

    Communes limitrophes

    Saint-Cirgues-en-Montagne est limitrophe de huit communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Hydrographie

    TraversĂ© par le Vernason, ruisseau d'une longueur de 13,8 kilomètres[2] et qui se jette en rive gauche dans la Loire, le territoire de la commune se rattache au bassin de la Loire.

    Voies de communication

    Le territoire communal est traversé par la RD110.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Cirgues-en-Montagne est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (1,2 %), eaux continentales[Note 2] (0,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Cirgues-en-Montagne est situé en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 5), comme la plupart des communes situées sur le plateau et la montagne ardéchoise[10].

    Terminologie des zones sismiques[11]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 2Sismicité faibleaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Le nom de la commune provient de saint Cyr, honoré dans l'église paroissiale qui porte son nom, dont une des formes occitanes du nom est Cirgue. Le -s final ne s'explique pas par l'évolution phonétique normale de Cyricus, puisque dans les mots latins en -us, la consonne disparaît à date ancienne.

    Histoire

    Préhistoire

    La route de l'étain passait par la vallée du Rhône qui était l'unique voie d'approvisionnement en minerai pour les pays méditerranéens pendant l'âge du bronze. L'étain, venu d'Armorique et de Cornouailles, était transporté jusqu'à l'estuaire de la Loire. De là, il remontait le fleuve afin de rejoindre le Rhône[12]. Ce trajet est attesté par Diodore de Sicile qui, au Ier siècle avant notre ère, parlait d'un périple de trente jours pour atteindre l'embouchure du Rhône[13]. Certains suggèrent un passage par Roanne[12], d'autres par la route du Puy-en-Velay et le col du Roux[Note 3], près de Saint-Cirgues-en-Montagne[13]. Trafic qui n'était pas sans risque comme en témoigne l’hypogée de Roaix, daté de la fin du chalcolithique. Situé au quartier des Crottes, il contenait trente corps qui tous portent des traces de blessures ou de traumatismes mortels, résultat d'une guerre locale liée au trafic de l'étain[14].

    Époque contemporaine

    En 1793 la commune de Mazan est créée par scission de Saint-Cirgues-en-Montagne.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Mairie de Saint-Cirgues-en-Montagne.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1965 mars 1971 Paul Ollier MRP Notaire
    Conseiller général (1961-1973 puis 1973-1979)
    mars 1971 mars 1977 Jean-Paul Sion CDP Chirurgien-dentiste
    mars 1977 mars 1989 Pierre Duvert DVG Principal de collège
    mars 1989 mars 2001 Aimé-Fernand Rochette DVD Géomètre
    mars 2001 mai 2020 Éric Lespinasse UMP puis LR Hôtelier-restaurateur
    Conseiller général (2004-2011)
    mai 2020 En cours Karine Accassat DVD Infirmière libérale

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2020, la commune comptait 222 habitants[Note 4], en diminution de 0,89 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    660570642655716760765838839
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8098409028611 0171 0349641 0441 103
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1021 1731 147873881828818740781
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    543498462397361285254250246
    2015 2020 - - - - - - -
    209222-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    MĂ©dias

    Deux organes de presse écrite sont distribués dans la commune :

    Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité pour tout le département de l'Ardèche.
    Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition du centre-Ardèche (Privas).

    Cultes

    La paroisse est rattachée au diocèse de Viviers en 1923[19].

    Économie

    Agriculture

    Saint-Cirgues-en-Montagne fait partie des zones de productions du picodon, du fin gras du Mézenc, du jambon de l'Ardèche, du saucisson de l'Ardèche, des volailles d'Auvergne, des vins Ardèche (IGP) et Méditerranée (IGP)[20].

    Tourisme

    Randonnées en raquette en hiver à partir du village.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Abside de l'Ă©glise de Saint-Cirgues-en-Montagne.

    Personnalités liées à la commune

    L'abbé Tauleigne (7 avril 1870 - 5 juin 1926) est né dans le village[22]. Né Auguste Jean-Baptiste Tauleigne, il fait ses études au grand séminaire (institut séculier de formation des prêtres) de Sens et est reçu prêtre le 18 décembre 1899. Il enseigne les sciences comme professeur au petit séminaire (école de niveau secondaire) de Joigny, puis devient curé de Pontigny (Yonne). Il a inventé un procédé simple pour la photographie en couleurs et a travaillé sur les anaglyphes, la projection d'images multiples et d'objets opaques, les condenseurs à court foyer, les objectifs à grande ouverture et d'autres sujets d'optique[23]. Il a aussi travaillé sur de multiples autres domaines, dont la carburation, l’acoustique (puissant haut-parleur à air comprimé), l’électricité, la télégraphie sans fil… Le radio-stéréomètre, une de ses nombreuses inventions, permettait de mesurer la profondeur d'un corps étranger dans le corps - mis au point pendant la guerre de 1914-1918 pour extraire les balles des corps des soldats. Il a reçu le prix de la fondation Carnegie en 1923[19] - [24]. Une rue de Pontigny, où il est décédé, porte son nom.

    Michel Houellebecq mentionne Saint-Cirgues-en-Montagne dans son livre Extension du domaine de la lutte. Le narrateur décide de se rendre deux fois dans le village mais échoue la première fois. Le dernier chapitre de l'ouvrage porte le nom de Saint-Cirgues-en-Montagne où le narrateur prend un repas à l’hôtel Parfum des Bois.

    HĂ©raldique

    Saint-Cirgues-en-Montagne possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Entre les communes du Roux et de Saint-Cirgues-en-Montagne, la route départementale D160 emprunte aujourd'hui le tunnel du Roux
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Vernason (K0014800) » (consulté le )
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
    11. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    12. La route de l'Ă©tain.
    13. Les chemins du Roux.
    14. Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon : Alpes de Haute-Provence et Var, des origines à la conquête romaine, Aix-en-Provence, Édisud et Parc naturel du Verdon, , 104 p. (ISBN 2-7449-0347-7), p. 76.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Dr_Pierre_Corret1926">Dr Pierre Corret, « L'œuvre scientifique de l'abbé Tauleigne, Causerie Scientifique en mémoire de M. l'abbé Tauleigne », La Croix,‎ (ISSN 0242-6412, lire en ligne).
    20. Zones de productions IGP et AOC, sur inao.gouv.fr.
    21. Église Saint-Cirice, sur clochers.org.
    22. Les savants en Ardèche - l'abbé Tauleigne. Service éducatif des archives départementales de l'Ardèche.
    23. Bernard Quinnez, « L’abbé Tauleigne (1870-1926), curé de Pontigny, au service de la science… et de ses ouailles : dans cahier consacré aux savants et ingénieurs d'Ardèche », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 95,‎ (lire en ligne)
    24. Michel Pauty, « L'enseignement de l'optique au travers du prisme bourguignon », Bulletin de l'Union des physiciens, vol. 95, no 838,‎ , p. 1601-1617 (lire en ligne). Abbé Tauleigne, p. 1611.
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