Saint-Cirgues-en-Montagne
Saint-Cirgues-en-Montagne est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Cirgues-en-Montagne | |||||
Place de Saint-Cirgues-en-Montagne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche | ||||
Maire Mandat |
Karine Accassat 2020-2026 |
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Code postal | 07510 | ||||
Code commune | 07224 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
222 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 45′ 24″ nord, 4° 05′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 919 m Max. 1 464 m |
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Superficie | 21,78 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Haute-Ardèche | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Situation et description
Le petit village de Saint-Cirgues, qui présente un aspect essentiellement rural, est situé sur le plateau ardéchois et les monts du Vivarais. L'ensemble du territoire est localisé en zone de moyenne montagne, dans la partie du Massif central appelée Haut-Vivarais.
Communes limitrophes
Saint-Cirgues-en-Montagne est limitrophe de huit communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Lachapelle-Graillouse | Le Lac-d'Issarlès | Cros-de-Géorand | ||
Issanlas | N | Usclades-et-Rieutord | ||
O Saint-Cirgues-en-Montagne E | ||||
S | ||||
Mazan-l'Abbaye | Le Roux | Montpezat-sous-Bauzon |
Hydrographie
Traversé par le Vernason, ruisseau d'une longueur de 13,8 kilomètres[2] et qui se jette en rive gauche dans la Loire, le territoire de la commune se rattache au bassin de la Loire.
Voies de communication
Le territoire communal est traversé par la RD110.
Urbanisme
Typologie
Saint-Cirgues-en-Montagne est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (1,2 %), eaux continentales[Note 2] (0,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Cirgues-en-Montagne est situé en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 5), comme la plupart des communes situées sur le plateau et la montagne ardéchoise[10].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 2 | Sismicité faible | accélération = 1,1 m/s2 |
Toponymie
Le nom de la commune provient de saint Cyr, honoré dans l'église paroissiale qui porte son nom, dont une des formes occitanes du nom est Cirgue. Le -s final ne s'explique pas par l'évolution phonétique normale de Cyricus, puisque dans les mots latins en -us, la consonne disparaît à date ancienne.
Histoire
Préhistoire
La route de l'étain passait par la vallée du Rhône qui était l'unique voie d'approvisionnement en minerai pour les pays méditerranéens pendant l'âge du bronze. L'étain, venu d'Armorique et de Cornouailles, était transporté jusqu'à l'estuaire de la Loire. De là , il remontait le fleuve afin de rejoindre le Rhône[12]. Ce trajet est attesté par Diodore de Sicile qui, au Ier siècle avant notre ère, parlait d'un périple de trente jours pour atteindre l'embouchure du Rhône[13]. Certains suggèrent un passage par Roanne[12], d'autres par la route du Puy-en-Velay et le col du Roux[Note 3], près de Saint-Cirgues-en-Montagne[13]. Trafic qui n'était pas sans risque comme en témoigne l’hypogée de Roaix, daté de la fin du chalcolithique. Situé au quartier des Crottes, il contenait trente corps qui tous portent des traces de blessures ou de traumatismes mortels, résultat d'une guerre locale liée au trafic de l'étain[14].
Époque contemporaine
En 1793 la commune de Mazan est créée par scission de Saint-Cirgues-en-Montagne.
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2020, la commune comptait 222 habitants[Note 4], en diminution de 0,89 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
MĂ©dias
Deux organes de presse écrite sont distribués dans la commune :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité pour tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition du centre-Ardèche (Privas).
Cultes
La paroisse est rattachée au diocèse de Viviers en 1923[19].
Économie
Agriculture
Saint-Cirgues-en-Montagne fait partie des zones de productions du picodon, du fin gras du Mézenc, du jambon de l'Ardèche, du saucisson de l'Ardèche, des volailles d'Auvergne, des vins Ardèche (IGP) et Méditerranée (IGP)[20].
Tourisme
Randonnées en raquette en hiver à partir du village.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Entre les communes du Roux et de Saint-Cirgues-en-Montagne, la route départementale D 160 emprunte le tunnel du Roux ;
- Église Saint-Cirice de Saint-Cirgues-en-Montagne[21].
Personnalités liées à la commune
L'abbé Tauleigne (7 avril 1870 - 5 juin 1926) est né dans le village[22]. Né Auguste Jean-Baptiste Tauleigne, il fait ses études au grand séminaire (institut séculier de formation des prêtres) de Sens et est reçu prêtre le 18 décembre 1899. Il enseigne les sciences comme professeur au petit séminaire (école de niveau secondaire) de Joigny, puis devient curé de Pontigny (Yonne). Il a inventé un procédé simple pour la photographie en couleurs et a travaillé sur les anaglyphes, la projection d'images multiples et d'objets opaques, les condenseurs à court foyer, les objectifs à grande ouverture et d'autres sujets d'optique[23]. Il a aussi travaillé sur de multiples autres domaines, dont la carburation, l’acoustique (puissant haut-parleur à air comprimé), l’électricité, la télégraphie sans fil… Le radio-stéréomètre, une de ses nombreuses inventions, permettait de mesurer la profondeur d'un corps étranger dans le corps - mis au point pendant la guerre de 1914-1918 pour extraire les balles des corps des soldats. Il a reçu le prix de la fondation Carnegie en 1923[19] - [24]. Une rue de Pontigny, où il est décédé, porte son nom.
Michel Houellebecq mentionne Saint-Cirgues-en-Montagne dans son livre Extension du domaine de la lutte. Le narrateur décide de se rendre deux fois dans le village mais échoue la première fois. Le dernier chapitre de l'ouvrage porte le nom de Saint-Cirgues-en-Montagne où le narrateur prend un repas à l’hôtel Parfum des Bois.
HĂ©raldique
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Saint-Cirgues-en-Montagne possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Entre les communes du Roux et de Saint-Cirgues-en-Montagne, la route départementale D160 emprunte aujourd'hui le tunnel du Roux
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Vernason (K0014800) » (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- La route de l'Ă©tain.
- Les chemins du Roux.
- Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon : Alpes de Haute-Provence et Var, des origines à la conquête romaine, Aix-en-Provence, Édisud et Parc naturel du Verdon, , 104 p. (ISBN 2-7449-0347-7), p. 76.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Dr_Pierre_Corret1926">Dr Pierre Corret, « L'œuvre scientifique de l'abbé Tauleigne, Causerie Scientifique en mémoire de M. l'abbé Tauleigne », La Croix,‎ (ISSN 0242-6412, lire en ligne).
- Zones de productions IGP et AOC, sur inao.gouv.fr.
- Église Saint-Cirice, sur clochers.org.
- Les savants en Ardèche - l'abbé Tauleigne. Service éducatif des archives départementales de l'Ardèche.
- Bernard Quinnez, « L’abbé Tauleigne (1870-1926), curé de Pontigny, au service de la science… et de ses ouailles : dans cahier consacré aux savants et ingénieurs d'Ardèche », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 95,‎ (lire en ligne)
- Michel Pauty, « L'enseignement de l'optique au travers du prisme bourguignon », Bulletin de l'Union des physiciens, vol. 95, no 838,‎ , p. 1601-1617 (lire en ligne). Abbé Tauleigne, p. 1611.