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Saint-Aubin-de-Baubigné

Saint-Aubin-de-Baubigné est une ancienne commune française située dans le département des Deux-Sèvres et la région Nouvelle-Aquitaine. Elle a le statut de commune associée depuis sa fusion avec la commune de Mauléon en 1973.

Saint-Aubin-de-Baubigné
Saint-Aubin-de-Baubigné
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Bressuire
Commune Mauléon
Intercommunalité Communauté de communes Delta-Sèvre-Argent
Statut Commune associée
Maire délégué Yves CHOUTEAU
Code postal 79700
Code commune 79237
DĂ©mographie
Population 1 413 hab. (2017)
DensitĂ© 31 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 56′ 23″ nord, 0° 41′ 30″ ouest
Superficie 46 km2
Élections
Départementales Mauléon
Historique
Fusion 1973
Commune(s) d'intégration Mauléon
Localisation
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Saint-Aubin-de-Baubigné

    GĂ©ographie

    Saint-Aubin-de-Baubigné est située au nord-ouest des Deux-Sèvres, à la limite des départements voisins du Maine-et-Loire et de la Vendée.

    Histoire

    Le , la commune de Saint-Aubin-de-Baubigné fusionne avec celle de Mauléon et devient commune associée[1].

    Administration

    De par son statut de commune associée, cette localité a un maire délégué.

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    En cours Yves CHOUTEAU
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    Au , la population de Saint-Aubin-de-BaubignĂ© s'Ă©lève Ă  1 336 habitants[2].

    Évolution démographique de la commune de Saint-Aubin-de-Baubigné
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    2 0007861 3911 3401 3131 3701 4201 501
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
    1 5601 5481 5731 6321 7411 8601 8471 918
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    1 9081 8351 7581 7421 6661 5291 4861 517
    1936 1946 1954 1962 1968 - - -
    1 5151 4861 4051 4471 394---
    À partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini [3].)

    Économie

    L’activité économique locale est principalement artisanale ajoutée d’une unité de production industrielle dans le polyester. On dénombre 48 exploitations agricoles réparties sur l’ensemble du territoire.

    Patrimoine et culture locale

    Site de gravures rupestres : les mystérieux rochers gravés de Vaux

    Gravures sur les pierres des Vaux à Saint-Aubin-de-Baubigné.

    Les rochers gravés des Vaux constituent un patrimoine de tout premier ordre, même s’ils n’ont pas encore révélé tous leurs secrets. C’est le témoignage exceptionnel d’une civilisation ancienne. L’endroit est unique en France par le type de dessins et aussi parce qu’il n’existe pas d’autres exemples de gravures rupestres sur granit.
    Ils sont situĂ©s Ă  l’est du bourg de Saint-Aubin, dans un espace de 80 hectares. Ils ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en 1876 par un chasseur. Ă€ l’époque, ils Ă©taient au nombre de 200. 39 sont encore sur le site, sept au musĂ©e d'archĂ©ologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, huit au musĂ©e du BRHAM Ă  MaulĂ©on, un Ă  Cholet et un Ă  PĂ©rigueux.

    Ils ont fait l’objet d’une première publication dès 1879. Depuis, ils ont été l’occasion de plusieurs recherches, la dernière datant de 1980, effectuée par le Groupe d’études, de recherches et de sauvegarde de l’art rupestre (GERSAR). En 2000, un relevé topographique aérien a été réalisé par la direction régionale des Affaires culturelles de Poitiers. Ils sont classés au titre des monuments historiques depuis 1982.

    Les rochers reprĂ©sentent des formes humaines et animales, ainsi que des idĂ©ogrammes. Ils ont Ă©tĂ© gravĂ©s Ă  l’aide d’outils en mĂ©tal. Leur datation est incertaine. L’existence de cavaliers, la frĂ©quence d’un motif formĂ© de quatre cercles, groupĂ©s ou mĂŞme inclus dans un cercle plus grand ont fait penser au professeur Étienne Patte, en 1957, que le travail datait de l’époque de La Tène (de 450 Ă  100 av. J.-C.). Une autre hypothèse les attribue Ă  une colonie « barbare Â» sarmate ou issue du Moyen-Orient implantĂ©e dans la rĂ©gion par les Romains vers 300 apr. J.-C.[4].

    Le château de la Durbelière

    Vue d'ensemble du château de la Durbelière.

    Le château de la Durbelière est une ancienne demeure dont il ne reste que les ruines, ayant été incendié à cinq reprises pendant la Révolution. Il date dans son ensemble du XVe siècle.
    La Durbelière a appartenu à la famille de Rorthais depuis 1250. En 1460, Thibault de Rorthais fait rebâtir le château sur les bases d’une ancienne construction féodale du Xe ou XIe siècle dont on ne possède aucune relation précise. De cette époque datent les échauguettes et les meurtrières dans les bâtiments qui entourent les ruines.
    En 1603, la Durbelière passe par alliance dans la famille de Meulles par un mariage avec Renée de Rorthais.
    Entre 1620 et 1630, le seigneur Pierre de Meulles fit faire des agrandissements et embellissements : le portail, la balustrade, les fenĂŞtres et les cheminĂ©es de style Renaissance en sont les vestiges. La demeure entourĂ©e de douves Ă©tait imposante. Elle mesurait 60 mètres sur 30 et comprenait 49 pièces.
    En 1679, la Durbelière fut transmise par alliance à la famille du Vergier de la Rochejaquelein. Cette famille en est encore propriétaire de nos jours.

    Maquette du château de la Durbelière (avant sa destruction) visible au premier étage de la mairie.

    Actuellement, les pans de murs qui subsistent sont situés dans un espace entouré de douves et auquel on accède par un pont dormant qui a succédé à un pont-levis. À gauche, se situe une tour hexagonale datant de l’époque ancienne, à droite, une balustrade de pierre à colonnes, au fond, un mur de façade avec portes et fenêtres Renaissance, de chaque côté des tours quadrangulaires et ce qui reste des ailes de retour.
    L’ensemble est situé dans une grande cour fermée par des vastes bâtiments ayant longtemps fait office de maisons d’habitation, d’écuries, de granges, de pigeonnier. On remarque surtout une grande grange avec colonnes sculptées, probablement l’ancien manège. Les armes de la famille de Rorthais et de Meulles sont gravées sur le grand portail qui donne accès sur la grande cour, celles de la famille de la Rochejaquelein à la porte d’entrée du château.

    La statue d'Henri de La Rochejaquelein

    Statue d'Henri de La Rochejaquelein à Saint-Aubin-de-Baubigné

    La statue d'Henri de La Rochejaquelein fut érigée en 1895, en mémoire du héros des contre-révolutionnaires, nommé général à l’âge de 20 ans.
    « Monsieur Henri Â», comme aimaient l’appeler ses soldats fut, tuĂ© Ă  NuaillĂ©, près de Cholet le 28 janvier 1794. Il avait 22 ans. Sur le socle de la statue est gravĂ©e la cĂ©lèbre harangue qu’on lui attribue : « Si j’avance, suivez-moi, si je recule tuez-moi, si je meurs vengez-moi ». Ces mots, il les aurait prononcĂ©s dans la cour du château de la Durbelière, devant 2 000 soldats paysans venus le supplier de se mettre Ă  leur tĂŞte[5] pour dĂ©fendre Dieu et le roi, en combattant la RĂ©publique naissante qui avait dĂ©crĂ©tĂ© Ă  la Constituante la confiscation des biens de l’Église, la constitution civile du clergĂ© et la levĂ©e en masse de 300 000 soldats pour dĂ©fendre les frontières menacĂ©es.

    L’église

    Église de Saint-Aubin-de-Baubigné
    Autel de marbre de Carrare de l'église de Saint-Aubin-de-Baubigné

    L’église a Ă©tĂ© construite en 1855 Ă  l’emplacement de l’ancien cimetière. Elle remplaça un Ă©difice du XVe siècle. Son clocher de granit de 50,3 mètres de hauteur est la fiertĂ© de la population locale, il a Ă©tĂ© reconstruit en 1897.
    À l’intérieur du sanctuaire, à gauche du chœur se trouve la chapelle de la famille de la Rochejaquelein sous laquelle reposent 22 membres de cette famille, dont Henri de La Rochejaquelein, général de l’armée catholique et royale en 1793.
    Le cĂ©notaphe et les deux candĂ©labres en marbre de Carrare qui s’y trouvent ont Ă©tĂ© offerts en 1824 Ă  la famille de la Rochejaquelein par des officiers prussiens en hommage au courage dont fit preuve « Monsieur Henri Â» Ă  la tĂŞte d’une armĂ©e de paysans soldats locaux. Le vitrail de la chapelle reprĂ©sente la mort de Judas MaccabĂ©e, figure biblique dont les traits du visage sont ceux d'Henri de La Rochejaquelein.

    Nos villages ont 1000 ans

    C’est l’intitulé donné à l’étude des 156 fermes qui existaient dans la commune au tout début du XXe siècle. Pour chaque ferme les points suivants sont évoqués :

    – la toponymie du nom de la ferme ;
    – la préhistoire révélée par la découverte de silex, de haches de pierres taillées, de pierre polie ;
    – le 1er millénaire, la période gallo-romaine et le début du Moyen Âge ;
    – le second millénaire, la période des grands défrichements, la naissance des premiers villages, le recouvrement de la dîme, les méfaits de la révolution, pillages et destruction ;
    – la spécificité de la ferme elle-même avec la surface, le nom de chaque parcelle et leur toponymie, le mode d’élevage et de culture, les propriétaires depuis leur création, les locataires successifs depuis 1630 à ce jour.

    Vie culturelle

    22 associations offrent à l’ensemble de la population tout un éventail d’activités culturelles, sociales et sportives.

    Notes et références

    1. Commune de Saint-Aubin-de-Baubigné (79237) - commune associée sur le site de l'Insee, consulté le 18 août 2018.
    2. Recensement de la population - Populations légales en vigueur au 1er janvier 2012, p. 79-5, sur le site de l'Insee, consulté le 5 novembre 2012.
    3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Aubin-de-Baubigné », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    4. Albert Curtet, « Les rochers gravés de Saint-Aubin-de-Baubigné » dans Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 55, no 7-8, 1958 (Persée.fr).
    5. Marie-Louise-Victoire de Donissan de la Rochejaquelein, MĂ©moires de madame la marquise de la Rochejaquelein: Ă©crits par elle-meme, Tournai, J. Casterman, , Page 66

    Liens externes

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