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Saint-André-des-Eaux (Côtes-d'Armor)

Saint-André-des-Eaux [sɛ̃tɑ̃dʁedɛzo] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Saint-André-des-Eaux
Saint-André-des-Eaux (Côtes-d'Armor)
Mairie de Saint-André-des-Eaux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Louis Nogues
2020-2026
Code postal 22630
Code commune 22274
Démographie
Gentilé Saint-Andréen, Saint-Andréenne
Population
municipale
387 hab. (2020 en augmentation de 28,15 % par rapport à 2014)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 21″ nord, 2° 00′ 31″ ouest
Altitude 20 m
Min. 11 m
Max. 36 m
Superficie 5,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-André-des-Eaux
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Saint-André-des-Eaux
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Saint-André-des-Eaux

    Géographie

    Communes limitrophes de Saint-André-des-Eaux
    Calorguen
    Saint-Juvat Saint-André-des-Eaux Évran
    Le Quiou

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 688 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-André-des-Eaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,4 %), terres arables (27,1 %), prairies (24,8 %), eaux continentales[Note 7] (4,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Andreas à la fin du XIVe siècle et Saint André des Eaux en 1480[21].

    Saint-André-des-Eaux vient de Saint-André. On prétend qu'un monastère abritant des templiers aurait été édifié à l'origine à l’emplacement de l'ancienne chapelle de Fontlebon, au lieu-dit « Le Besso ». L'« ecclesia de Sancto Andrea » est mentionnée dans les registres de la paroisse à partir de 1581[21].

    En breton, son nom est Sant-Andrev-an-Dour[22].

    Histoire

    Origines

    Les origines de la paroisse de Saint-André-des-Eaux demeurent mal connues des historiens. Selon certains, le territoire de Saint-André-des-Eaux, divisé par la Rance et le Linon, aurait formé à l'origine une trève dépendant des grandes paroisses primitives de Plouasne et de Plumaudan[23]. Elle fut peut-être érigée en paroisse autonome au cours du XIIe siècle, comme les trèves voisines dépendant de Plouasne : Saint-Pern en 1149, Bécherel en 1164, Tréfumel avant 1187[24]. La mention ecclesia de Sancto Andrea apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1581[25]. La paroisse, enclavée dans l'évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital relevant de l'évêché de Dol.

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 11 soldats morts pour la patrie[26] :

    Depuis 2004, la commune accueille le festival des Papillonades[27] et depuis 2012 le festival des "Arts Sonnés"[28] qui a notamment vu jouer le groupe Tryo.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 2008 Robert Nogues PS Conseiller général du canton d'Évran (1973-1992, 1998-2011)
    mars 2008 2014 Albert Manchon Retraité
    2014 En cours Jean-Louis Nogues PS puis DVG Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

    En 2020, la commune comptait 387 habitants[Note 8], en augmentation de 28,15 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    444447490442443419360455454
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    487492502525500475441452475
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    444444422356341331308270254
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    252250230219204237260258248
    2015 2020 - - - - - - -
    325387-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La commune compte un seul monument historique, l’ancienne église Saint-André qui date du XIe siècle, son porche étant du début du XVe siècle, dans laquelle apparaissent d'importants vestiges de peintures murales romanes[33]. Abandonnée vers 1893 et aujourd'hui ruinée, elle a longtemps servi de carrière. Elle est classée depuis 1990 au titre des monuments historiques[34] - [35] - [36].

    On trouve également un important patrimoine bâti inventorié :

    • l’église actuelle, également dédiée à saint André, a été édifiée vers 1893-1895 en granite du Hinglé et avec des moellons en calcaire du Quiou pour les élévations[37] - [38] - [39] ;
    • l’ancien presbytère située au lieu-dit les Hautes Mares[40] ;
    • le château ou manoir du Besso, du XVe siècle, dont ne subsiste à peu près qu'une tour octogonale en pierres de jauge et l’ancien moulin[41] - [42] - [43] - [39].
    • Ruines de l'ancienne église.
      Ruines de l'ancienne église.
    • La nouvelle église paroissiale.
      La nouvelle église paroissiale.

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-André-des-Eaux et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-André-des-Eaux et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-André-des-Eaux ».
    22. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    23. E. Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d’Armorique, Brasparts, 1986, p. 142-145.
    24. A. Chédeville, N.-Y. Tonnerre, La Bretagne féodale, XIe – XIIIe siècle, Rennes, 1987, p. 289.
    25. Archives départementales des Côtes-d'Armor, série 6 E dépôt : registres paroissiaux (XVe-1792)
    26. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    27. « Les Papillonades », sur Les Papillonades (consulté le ).
    28. « Festival des Arts Sonnés », sur www.festival-des-arts-sonnes.fr (consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    33. M. Dupuis, « Saint-André-des-Eaux (Côtes-d’Armor) : nouveaux éléments sur l’église et sur ses décors peints », Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 13 (2009) .
    34. Notice no PA00089580, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Notice no IA00004825, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. Ancienne église paroissiale Saint-André, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..
    37. Notice no IA00004826, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. Modèle:GLad.
    39. Louis Chauris, « Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou “pierre de jauge” », in: Le Pays de Dinan, 2006, pp. 319-339.
    40. Presbytère, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..
    41. Notice no IA00004824, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. Manoir du Besso, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..
    43. Moulin à farine de Besso, actuellement maison, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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