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S Cassiopeiae

S Cassiopeiae est une étoile variable de type Mira située dans la constellation de Cassiopée. Sa variabilité a été découverte en 1861 à l'observatoire de Bonn[2].

S Cassiopeiae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 01h 19m 41,979s
Déclinaison +72° 36′ 40,85″
Constellation Cassiopée
Magnitude apparente +7,9 à +16,1

Localisation dans la constellation : Cassiopée

(Voir situation dans la constellation : Cassiopée)
Astrométrie
Vitesse radiale −32 km/s
Mouvement propre μα = 1,980 mas/a
μδ = 1,515 mas/a
Parallaxe 1,051 5 ± 0,090 7 mas
Distance 951,022 Â± 82,033 pc (∼3 100 a.l.)
Caractéristiques physiques
Rayon 934 R☉
Luminosité 5 210 L☉
Température 1 800 K

Autres désignations

HD 7769 IRAS 01159+7220 S Cas BD+71 66 IRC +70024 2MASS J01194198+7236407 AAVSO 0112+72 SAO 4374 GSC 04305-01322 TIC 468717173[1]

Elle fait partie des étoiles les plus froides connues. En effet, sa température effective est mesurée à 1 800 K[3]. D'après la dernière mesure de sa parallaxe par le satellite Gaia, l'étoile se situe à 951 Â± 82 pc (∼3 100 a.l.) de la Terre[4].

Distance

Les premières mesures de sa distance ont été faites via photométrie infrarouge, ce qui a donné une distance à la Terre estimée entre 1 860 et 2 770 années-lumière[5]. Grâce à à la deuxième mission d'observation du satellite Gaia, et la publication du Gaia Data Release 2, une parallaxe de 0,8585 ± 0,1626 milliseconde d'arc par an a pu être estimée, indiquant une distance d'environ 1 200 pc (∼3 910 a.l.), mais les observations ont un niveau de bruit très élevé et sont considérées comme peu fiables[6].

Une étude de McDonald et al. publiée la même année suggère une distance d'environ 460 pc (∼1 500 a.l.), qui est préférée[7]. La troisième édition du catalogue Gaia (EDR3), qui couvre une plus longue période de mesure que la deuxième édition (DR2), donne une parallaxe plus précise de 1,0515 ± 0,0907 milliseconde d'arc, ce qui indique une distance de 951 Â± 82 pc (∼3 100 a.l.)[4].

Type spectral

Courbe de lumière de S Cassiopeiae, réalisée à partir des données de l'AAVSO en bande V.

Avec un type spectral de S3,4e-S5,8e, S Cassiopeiae est une étoile de type S similaire à χ Cygni. Ce type d'étoile est sur la branche asymptotique des géantes dans le diagramme de Hertzsprung-Russell. Elles sont similaires aux étoiles de classe stellaire M si ce n'est que les raies spectrales d'oxydes métalliques dominantes sont celles associées aux métaux de la cinquième colonne du tableau périodique comme le zirconium ou l'yttrium[7] qui se forment via le processus s. Une autre caractéristique de cette classe d'étoiles est la perte de masse élevée, qui dans le cas de S Cassiopeiae, est estimée à un flux 1,8 Ã— 10−6 M☉/an-1[7].

Caractéristiques

Le rayon de S Cassiopeiae est estimé à 934 R☉[8] ; si elle était placée au centre du système solaire, son diamètre s'étendrait au-delà de l'orbite de Mars et de la ceinture d'astéroïdes. Elle fait partie des étoiles les plus froides connues. En effet, sa température effective est mesurée à 1 800 K[3], ce qui est exceptionnellement froid pour n'importe quelle étoile. Sa luminosité bolométrique est de 5 210 L☉[7].

S Cassiopeiae est une étoile variable de type Mira, un type de variables pulsantes dont la luminosité visuelle varie sur plusieurs magnitudes apparentes et qui possèdent une période et une amplitude relativement régulières. Sa magnitude apparente varie entre 7,9 et 16,1 sur une période moyenne de 608,2 jours[2]. Les variables de type Mira sont des étoiles aux derniers stades de l'évolution stellaire dont l'instabilité provient de pulsations à leur surface, provoquant des changements de couleur et de luminosité. Certaines d'entre elles, dont S Cassiopeiae, montrent une émission de maser de monoxyde de silicium (SiO)[7].

Références

  1. (en) S Cas -- S Type Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. « VSX : Detail for S Cas », sur www.aavso.org (consulté le )
  3. S. Ramstedt et H. Olofsson, « The 12CO/13CO ratio in AGB stars of different chemical type-Connection to the 12C/13C ratio and the evolution along the AGB », Astronomy & Astrophysics, vol. 566,‎ , A145 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201423721, lire en ligne, consulté le )
  4. Gaia Collaboration, « VizieR Online Data Catalog: Gaia EDR3 (Gaia Collaboration, 2020) », VizieR Online Data Catalog,‎ , I/350 (lire en ligne, consulté le )
  5. R. Guandalini et M. Busso, « Infrared Photometry and Evolution of Mass-Losing AGB Stars. II. Luminosity and Colors of MS and S Stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 488, no 2,‎ , p. 675–684 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:200809932, lire en ligne, consulté le )
  6. Gaia Collaboration, A. G. A. Brown, A. Vallenari et T. Prusti, « Gaia Data Release 2. Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , A1 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201833051, lire en ligne, consulté le )
  7. Iain McDonald, Elvire de Beck, Albert A. Zijlstra et Eric Lagadec, « Pulsation-triggered dust production by asymptotic giant branch stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 481, no 4,‎ , p. 4984–4999 (ISSN 0035-8711 et 1365-2966, DOI 10.1093/mnras/sty2607, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) S. Ramstedt, F. L. Schöier et H. Olofsson, « Circumstellar molecular line emission from S-type AGB stars: mass-loss rates and SiO abundances », Astronomy & Astrophysics, vol. 499, no 2,‎ , p. 515-527 (DOI 10.1051/0004-6361/200911730, Bibcode 2009A&A...499..515R, arXiv 0903.1672)

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