Ruxolitinib
Le ruxolitinib, commercialisé en France sous le nom de Jakavi par le laboratoire Novartis, est un inhibiteur des Janus kinase 1 et Janus kinase 2 (JAK1 et JAK2)[3]. Il est indiqué dans le traitement de certains syndromes myéloprolifératifs[4]. Il a une certaine efficacité sur la splénomégalie myéloïde[5] et semble, en particulier, plus efficace que les traitements usuels dans cette indication[6]. Il est également efficace dans la maladie de Vaquez[7].
Ruxolitinib | |
Ruxolitinib skeletal.svg | |
Identification | |
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Nom UICPA | (3R)-3-cyclopentyl-3-[4-(7H-pyrrolo[2,3-d]pyrimidin-4-yl)pyrazol-1-yl]propanenitrile |
Synonymes |
INCB018424, INC424 |
No CAS | |
Code ATC | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C17H18N6 |
Masse molaire[1] | 306,365 ± 0,016 1 g/mol C 66,65 %, H 5,92 %, N 27,43 %, |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | >95%[2] |
Excrétion |
74 % urine, 22 % feces |
Considérations thérapeutiques | |
Classe thérapeutique | Antinéoplasique de la classe des inhibiteurs de protéine-tyrosine kinases |
Voie d’administration | Oral |
Grossesse | Contre-indiqué |
Conduite automobile | Effet sédatif nul ou négligeable. |
Antidote | Aucun connu |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Ruxolitinib | |
Informations générales | |
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Princeps | En France : Jakavi Autre nom commercial : Jakafi |
Classe | Antinéoplasique de la classe des inhibiteurs de protéine-tyrosine kinases |
Identification | |
DCI | 9287 |
No CAS | |
Code ATC | L01XE18 |
DrugBank | 08877 |
Les greffes de cellules souches allogéniques donnent lieu dans 50 % des cas à une maladie du greffon contre l'hôte (GVHD). Le traitement standard consiste en une administration à haute dose de glucocorticoïdes, mais certains malades ne répondent pas à ce traitement. Il n'y a pas de consensus sur un traitement alternatif. Le ruxolitinib est une alternative intéressante, mais au prix d'un risque de thrombopénie[8].
Le , la société Novartis a démarré un essai clinique pour tester le médicament sur les cas graves de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19)[9]. Finalement, le , un communiqué de Novartis a fait savoir que les essais (étude de phase III) ont conclu à l'absence d'amélioration des patients[10].
Appliqué sous forme de crème dans le vitiligo, il permet une repigmentation partielle de la peau[11].
Références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) Shilling AD, Nedza FM, Emm T, Diamond S, McKeever E, Punwani N, Williams W, Arvanitis A, Galya LG, Li M, Shepard S, Rodgers J, Yue TY, Yeleswaram S, « Metabolism, excretion, and pharmacokinetics of [14C]INCB018424, a selective Janus tyrosine kinase 1/2 inhibitor, in humans », Drug metabolism and disposition, vol. 38, no 11,‎ , p. 2023-2031 (PMID 20699411, lire en ligne, consulté le )
- Vidal 2013, « Ruxolitinib », (consulté le )
- (en) Quintás-Cardama A, Vaddi K, Liu P, Manshouri T, Li J, Scherle PA, Caulder E, Wen X, Li Y, Waeltz P, Rupar M, Burn T, Lo Y, Kelley J, Covington M, Shepard S, Rodgers JD, Haley P, Kantarjian H, Fridman JS, Verstovsek S, « Preclinical characterization of the selective JAK1/2 inhibitor INCB018424: therapeutic implications for the treatment of myeloproliferative neoplasms », Blood, vol. 115, no 15,‎ , p. 3109-3117 (PMID 20130243, lire en ligne, consulté le )
- (en) Verstovsek S, Kantarjian H, Mesa RA, Pardanani AD, Cortes-Franco J, Thomas DA, Estrov Z, Fridman JS, Bradley EC, Erickson-Viitanen S, Vaddi K, Levy R, Tefferi A, « Safety and efficacy of INCB018424, a JAK1 and JAK2 inhibitor, in myelofibrosis », The New England journal of medicine, vol. 363, no 12,‎ , p. 1117-1127 (PMID 20843246, lire en ligne, consulté le )
- (en) Harrison C, Kiladjian JJ, Al-Ali HK, Gisslinger H, Waltzman R, Stalbovskaya V, McQuitty M, Hunter DS, Levy R, Knoops L, Cervantes F, Vannucchi AM, Barbui T, Barosi G, « JAK inhibition with ruxolitinib versus best available therapy for myelofibrosis », The New England journal of medicine, vol. 366, no 9,‎ , p. 787-798 (PMID 22375970, lire en ligne, consulté le )
- (en) Vannucchi AM, Kiladjian JJ, Griesshammer M et al., « Ruxolitinib versus standard therapy for the treatment of polycythemia vera », N Engl J Med, vol. 372, no 5,‎ , p. 426-35. (PMID 25629741, PMCID PMC4358820, DOI 10.1056/NEJMoa1409002, résumé)
- (en) Zeiser R, von Bubnoff N, Butler J, REACH2 Trial Group et al., « Ruxolitinib for Glucocorticoid-Refractory Acute Graft-versus-Host Disease », N Engl J Med, vol. 382, no 19,‎ , :1800-10. (PMID 32320566, DOI 10.1056/NEJMoa1917635, lire en ligne)
- Bilan.ch. Novartis prévoit de tester son Jakavi sur des patients Covid-19. En ligne. Consulté le 2020-04-09
- « Échec du ruxolitinib pour les cas sévères de Covid-19 », sur Site-LeJournalDuMedecin-FR, (consulté le )
- (en) Rosmarin D, Passeron T, Pandya AG, TRuE-V Study Group et al., « Two phase 3, randomized, controlled trials of ruxolitinib cream for vitiligo », N Engl J Med, vol. 387, no 16,‎ , p. 1445-55. (PMID 36260792, DOI 10.1056/NEJMoa2118828, lire en ligne)