Rue des Blancs-Manteaux
La rue des Blancs-Manteaux est une rue ancienne de Paris, située dans le 4e arrondissement, dans le Marais, quartiers Saint-Gervais et Saint-Merri.
4e arrt Rue des Blancs-Manteaux
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Gervais Saint-Merri |
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Début | 51, rue Vieille-du-Temple | ||
Fin | 40, rue du Temple | ||
Morphologie | |||
Longueur | 330 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue de la Petite Parcheminerie Rue de la Vieille Parcheminerie Rue de la Parcheminerie |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 1023 | ||
DGI | 1013 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue des Blancs-Manteaux, d'une longueur de 330 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartiers Saint-Gervais et Saint-Merri, et commence au 51, rue Vieille-du-Temple et finit au 40, rue du Temple.
Ce site est desservi par les stations de métro Hôtel de Ville et Rambuteau.
Origine du nom
L'origine du nom de la rue vient du fait que l'ordre mendiant des serviteurs de la Sainte Vierge qui s'établirent à l'endroit où se trouve désormais une église, portaient un manteau de couleur blanche.
Historique
Au XIIIe siècle, cette voie était connue sous les noms de « rue de la Petite-Parcheminerie », « rue de la Vieille-Parcheminerie » ou plus simplement « rue de la Parcheminerie », à cause des établissements où l'on préparait la peau servant à faire des parchemins[1].
Elle reçut son nom définitif vers 1289, en raison de l'installation de l'ordre des serviteurs de la Sainte Vierge qui s'établirent en 1258 dans le couvent des Blancs-Manteaux voisin.
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « rue des Blans-Mantiaus ».
Elle est citée sous le nom de « rue des Blancz manteaux » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite indique : « avons veu quantité de boues et immundices ».
Une décision ministérielle du 22 prairial an V () signée Bénézech, fixe la largeur de cette voie publique à 8 mètres[2].
Au XIXe siècle, la rue des Blancs-Manteaux, d'une longueur de 330 mètres, qui était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier du Mont-de-Piété, commençait aux 53-55, rue Vieille-du-Temple et finissait aux 22-24, rue Sainte-Avoye[3].
Les numéros de la rue étaient rouges[4]. Le dernier numéro impair était le no 43 et le dernier numéro pair était le no 46.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 2 : emplacement d'une maison où habita le chimiste Antoine-François Fourcroy.
- Du no 4 au 10 : square Charles-Victor-Langlois qui est l'emplacement d'un couvent où Saint Louis installa en 1258 l'ordre des serviteurs de la Sainte Vierge, porteurs de manteaux blancs. Ils sont remplacés peu après, en 1274, par les moines de l’ordre de Saint-Guillaume[5]. Au XVIIe siècle, ce couvent abrita un prieuré bénédictin de la congrégation de Saint-Maur.
- No 10 : ancienne fontaine des Guillemites, située contre l'église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [6].
- No 12 : église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, dernier vestige du couvent. Les vestiges du couvent font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [7].
- No 11: galerie d'architecture, lieu d'exposition et librairie dédiés à l'architecture.
- No 15 : théâtre des Blancs-Manteaux.
- No 16 : mont-de-piété ou Crédit municipal installé ici en 1790. Les bâtiments ont été commencés en 1786 par Viel de Saint-Maux, élève de Chalgrin[8] et agrandis au cours du XIXe siècle.
- No 25 : le cabaret de L'Homme armé, existant depuis le XVe siècle. Relié à l'ancienne rue de l'Homme-Armé, perpendiculaire à la rue des Blancs-Manreaux, le lieu a disparu à la fin du XIXe siècle lors de la restructuration des rues du quartier.
- No 35 : immeuble du XVIIe siècle.
- No 37 : immeuble du XVIIe siècle.
No 16 : Crédit municipal de Paris.
Arts
Juliette Gréco et les Frères Jacques ont chanté Dans la rue des Blancs-Manteaux, chanson écrite par Jean-Paul Sartre et composée par Joseph Kosma. La chanson évoque les exécutions capitales qui y eurent lieu pendant la Révolution.
Extrait :
Dans la rue des Blancs-Manteaux
Le bourreau s'est levé tôt
C'est qu'il avait du boulot
Faut qu'il coupe des généraux
Des évêques, des amiraux,
Dans la rue des Blancs-Manteaux
Notes, sources et références
- Pierre Kjellberg, Le Nouveau Guide du Marais, La Bibliothèque des Arts, 1986, p. 46.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 26e quartier « Mont de Piété », îlot no 2, F/31/85/23, îlots nos 11 et 12, F/31/85/24, îlot no 13, F/31/85/25, îlots nos 14 et 15, F/31/85/26, îlots nos 16 et 17, F/31/85/27.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Payot & Rivages, 1993.
- « Fontaine des Guillemites », notice no PA00086267, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Monastère des Blancs-Manteaux », notice no PA00086472, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pierre Kjellberg, Le Nouveau Guide du Marais, p. 49.
Annexes
Liens externes
Bibliographie
- Napoléon Chaix, Paris guide, 1807, Librairie internationale.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.