Ordre des serviteurs de la Sainte Vierge
L'ordre des serviteurs de la Sainte Vierge ou serfs de la Sainte Vierge surnommés Blancs-Manteaux est un ordre mendiant fondé en 1257 et supprimé en 1274 lors du deuxième concile de Lyon puis rattaché à l'Ordre de Saint-Guillaume.
Ordre des serviteurs de la Sainte Vierge | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | 26 septembre 1257 par Alexandre IV |
Institut | ordre mendiant |
Type | vie contemplative et apostolique |
Règle | de saint Augustin |
Structure et histoire | |
Fondation | 1257 Marseille |
Autres noms | blancs-manteaux |
Fin | 1274 (IIe concile de Lyon) |
Patron | Vierge Marie |
Liste des ordres religieux |
Histoire
L'ordre est fondé à Marseille en 1257 mais on ignore le nom du fondateur. Le de la même année, le pape Alexandre IV autorise l'ordre par une bulle et demande à Mgr Benoît d'Alignan, évêque de Marseille de leur donner une règle. Ce dernier leur prescrit celle de Saint Augustin qu'ils suivaient déjà. Le pape Clément IV les approuve de nouveau en 1266[1].
En 1258, Ils s'installent à Paris et sollicitent la protection de Saint Louis. Le roi leur achète une maison près du mur d'enceinte relevant de l'ordre du Temple. Amaury de La Roche, grand commandeur des templiers français, leur permet d'avoir un cimetière, une chapelle et un couvent et renonce au cens ; en échange, le roi accorde une rente de 40 sous au maître du Temple[2]. Les religieux obtiennent également l'assentiment de Mgr Renaud III Mignon de Corbeil, évêque de Paris, du curé de l'église Saint-Jean-en-Grève, et de Robert, abbé du Bec-Helloin, parce que cette maison était sur le diocèse de Paris dans la paroisse Saint-Jean et sous bénéfice ecclésiastique de l'abbé du Bec[3]. Leur habit étant constitué d'une robe noire et d'un manteau blanc, ils sont rapidement surnommés les Blancs-Manteaux[4].
En 1274, le IIe concile de Lyon supprime tous les ordres mendiants fondés depuis le concile de Latran en 1215, ce qui inclut les Blancs-Manteaux. Le roi Philippe le Bel donne leur monastère à l'ordre de Saint-Guillaume qui sont autorisés à en prendre possession par une bulle de Boniface VIII du ; ils fusionnent avec les serfs de la Sainte Vierge qui ne sont plus que quatre[2]. Le surnom de Blancs-Manteaux reste malgré le fait que les religieux guillemites portent un habit entièrement noir[4].
Notes et références
- Pierre Hélyot, Histoire des ordres monastiques, religieux et militaires : qui comprend toutes les différentes congrégations et les ordres militaires qui ont été soumis à la règle de S. Augustin, t. III, Paris, Gosselin, , 456 p. (lire en ligne), p. 345 & 346
- Charles Lefeuve (1818-1882), Les anciennes maisons de Paris : Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, t. I, Reinwald, , 516 p. (lire en ligne), p. 467
- Pierre Hélyot & V.Philipon de La Madelaine, Histoire complète et costumes des ordres monastiques, religieux et militaires, Guingamp, Jollivet, (lire en ligne), p. 489
- Abbé René Tiron, Histoire et costumes des ordres religieux, civils et militaires, t. I, Bruxelles, , 299 p. (lire en ligne), p. 227