4e arrt Rue Le Regrattier
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Situation | |
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Arrondissement | 4e |
Quartier | Notre-Dame |
Début | 22, quai d’Orléans |
Fin | 19 bis, quai de Bourbon |
Morphologie | |
Longueur | 166Â m |
Largeur | 6,8Â m |
Historique | |
Création | 1614 à 1646 |
DĂ©nomination | 1868 |
Ancien nom | Rue Angélique Rue de la Femme sans Teste |
GĂ©ocodification | |
Ville de Paris | 5530 |
DGI | 5599 |
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons |
La rue Le Regrattier est une voie située sur l’île Saint-Louis, dans le 4e arrondissement de Paris, en France.
Sommaire
Situation et accès
Cette rue transversale nord-sud qui permet de passer du quai de Bourbon au quai d’Orléans est située sur l’île Saint-Louis, dans le 4e arrondissement de Paris.
La rue Le Regrattier est desservie par la ligne   à la station Pont Marie, ainsi que par les lignes de bus  RATP 67 72 75 87.
Origine du nom
Elle doit sa dénomination à François Le Regrattier, un entrepreneur qui fut trésorier des Cent-Suisses, qui, associé aux lotisseurs Christophe Marie et Lugles Poulletier, était chargé du lotissement l'Île-Notre-Dame au XVIIe siècle.
Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'étymologie de la rue de la Femme-sans-Tête ainsi[1] :
« C'est comme Jean Pain-mollet étant aveuglé de colère ne prît pas garde où il frappait, et coupa la tête à la Princesse. »
Historique
Elle fut baptisée successivement rue Regrattière en 1627 et rue de la Femme-sans-Tête en 1710[2],[3], Il est cité sous le nom de « rue Regratière » dans un manuscrit de 1636.
Auparavant, la partie débutant sur le quai de Bourbon jusqu'à la rue Saint-Louis-en-l’Île s'était appelée « rue Angélique » puis « rue de la Femme sans Teste » (l’ancienne graphie de « tête »). Ce nom, encore gravé dans la pierre à l'angle du quai de Bourbon, provenait de l'enseigne d'un cabaret de la rue[4]. Cette rue présente la particularité d'avoir son nom indiqué sur de nombreuses plaques de présentation différente.
Par ordonnance en date du , la rue de la Femme-sans-Tête et la rue Regrattier, qui étaient alors deux rue distinctes, sont alignées :
- « Louis-Philippe, etc.,
- Article 1 - Les alignements des rues de Bretonvilliers, de la Femme-sans-Tête[5], Guillaume[6], Saint-Louis-en-l'Île, Poulletier, Regrattier[7], des quais d'Anjou, de Béthune, de Bourbon et d'Orléans, à Paris sont arrêtés ainsi qu'ils sont tracés sur les plans ci-annexés, suivant les procès-verbaux des points de repère transcrits sur les dits plans.
Donné au palais des Tuileries le . »
Les deux tronçons sont fusionnés en 1868 sous le nom de « rue Le Regrattier ». Dans son roman L’Œuvre, Émile Zola situe dès la première page l'atelier du son héros, le peintre Claude Lantier, dans la rue de la Femme-sans-Tête[8].
Elle était située quartier de la Cité.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
La statue sans tête et sans torse au-dessus de l’inscription n’est pas celle d’une femme mais celle de saint Nicolas, patron des marins, qui fut endommagée volontairement en 1793 par le révolutionnaire Coffinhal[9],[10].
- no 6 :
- Jean-Baptiste Coffinhal, vice président du tribunal révolutionnaire y habitait en 1793[11];
- Baudelaire y logea sa maîtresse Jeanne Duval, dite la « Vénus noire[12] ».
- no 26 et no 19 quai de Bourbon : Hôtel de Jassaud
No 6 : maison où demeurèrent Baudelaire et Jean-Baptiste Coffinhal.
Notes, sources et références
- Supplément du théâtre italien, vol. 2, p. 170.
- « Visite de l’île Saint-Louis », (consulté le ).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, p. 214.
- Article sur le site L'Indépendant du 4e.
- La rue de la Femme-sans-Tête est désormais la partie de la rue Le Regrattier située entre la rue Saint-Louis-en-l'Île et le quai de Bourbon.
- La rue Guillaume est devenue la rue Budé.
- Partie de cette rue actuelle située entre le quai d'Orléans et la rue Saint-Louis-en-l'Île.
- Émile Zola, L’Œuvre, Gallimard, coll. « Folio Classique », p. 29.
- Laurent Bourdelas, Le Paris de Nestor Burma. L'Occupation et les Trente Glorieuses de Léo Malet, Éditions L’Harmattan, , 189 p. (ISBN 978-2-296-16448-2, présentation en ligne), p. 73 .
- J. Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, t. 2, Paris, Éditions Princesse, , 255 p. (ISBN 2-85961-019-7), p. 17 .
- Plaque
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, édition 1997, t. 2, p. 40.
Bibliographie
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris, introduction de Michel Fleury (pages IX à XIX), suivie du fac-similé de la deuxième édition de 1855, Éditions Maisonneuve & Larose, 1994, 796 p. (ISBN 2-7068-1098-X).