Rue Saint-Louis-en-l'ĂŽle
La rue Saint-Louis-en-l’Île est une voie de l’île Saint-Louis dans le 4e arrondissement de Paris, en France.
4e arrt Rue Saint-Louis-en-l’Île
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Notre-Dame | ||
DĂ©but | 5, boulevard Henri-IV et 1, quai d'Anjou | ||
Fin | 4, rue Jean-du-Bellay | ||
Morphologie | |||
Longueur | 540 m | ||
Largeur | 7,80 m | ||
Historique | |||
Création | 1614 à 1646 | ||
Ancien nom | Grande rue de l'île Notre-Dame Rue Palatine (à l'est) Rue Carelle (à l’ouest) Rue Marie (1654) Rue de la Fraternité (1793) Rue Blanche-de-Castille (1806) Rue Saint-Louis (1814) |
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GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 8901 | ||
DGI | 8678 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue Saint-Louis-en-l’Île est la seule artère qui, avec les quais d’Anjou, de Béthune, de Bourbon et d'Orléans, permette la traversée de la quasi-totalité de l'île Saint-Louis dans sa longueur, d’est en ouest : toutes les autres voies lui sont plus ou moins perpendiculaires.
Elle débute à l’est au niveau du 1, quai d'Anjou et du 5, boulevard Henri-IV et se termine 540 m plus à l’ouest au 4, rue Jean-du-Bellay.
Suivant le schéma global de numérotation des voies parisiennes, les numéros de la rue Saint-Louis-en-l’Île suivent le cours de la Seine : ils augmentent quand on parcourt la rue d'est en ouest. Les nos 1 et 2 ouvrent la rue à l'est ; les nos 83 et 92 la terminent à l'ouest. Les numéros pairs sont situés sur le côté nord de la rue, les numéros impairs sur le côté sud.
Outre les voies la bornant, la rue Saint-Louis-en-l'Île est rejointe ou traversée par plusieurs rues ; d'est en ouest :
- nos 7-9 : rue de Bretonvilliers
- nos 19-19 bis et 16-18 : rue Poulletier
- nos 33-35 et 48-50 : rue des Deux-Ponts
- nos 45-47 : rue Budé
- nos 61-63 et 72-74 : rue Le Regrattier
- nos 75-77 : rue Boutarel
Cette rue, en plein centre de l'île Saint-Louis, est très touristique. Aussi présente-t-elle de nombreuses boutiques et restaurants qui occupent de vieilles maisons datant pour la plupart des XVIIe ou XVIIIe siècles.
Origine du nom
Cette rue doit son nom à l'église Saint-Louis-en-l'Île qui y est située.
Historique
Les travaux d'urbanisation de l'île Saint-Louis sont entrepris sous le règne de Louis XIII, entre 1614 et 1646. L'île est alors structurée par la voie occupée actuellement par la rue Saint-Louis-en-l'Île alors dénommée « Grande rue de l'île Notre-Dame ».
Il est cité sous le nom de « Grand rue de l'isle Notre Dame », pour une partie, et de « rue Saint Louys », pour une autre partie, dans un manuscrit de 1636.
À l'origine, la rue est composée de deux artères situées de part et d'autre de la rue des Deux-Ponts : la « rue Palatine » à l'est de celle-ci et la « rue Carelle » à l'ouest ; elle est ensuite dénommée « rue Marie » (1654), « rue Saint-Louis », « rue de la Fraternité » (1793), rue « Blanche de Castille » (1806) puis « rue Saint-Louis » (1814).
Par ordonnance en date du , la rue Saint-Louis-en-l'Île est alignée :
- « Louis-Philippe, etc.,
- Article 1 - Les alignements des rues de Bretonvilliers, de la Femme-sans-Tête[1], Guillaume[2], Saint-Louis-en-l'Île, Poulletier, Regrattier[3], des quais d'Anjou, de Béthune, de Bourbon et d'Orléans, à Paris sont arrêtés ainsi qu'ils sont tracés sur les plans ci-annexés, suivant les procès-verbaux des points de repère transcrits sur les dits plans.
Donné au palais des Tuileries le . »
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 53.
- No 55.
- No 61.
- No 70.
La rue Saint-Louis-en-l’Île comporte les édifices remarquables et lieux de mémoire suivants :
- La famille Roberge de Boismorel y avait son hĂ´tel particulier.
- Charles de Valois de La Mare ou de la Marre (1671-1747), antiquaire du roi et pensionnaire à l'Académie royale des inscriptions et belles-Lettres en 1739, demeure dans une des dernières maisons de la rue, près du pont qui a précédé l'actuel pont Saint-Louis ce qu'indique l'Almanach national publié cette même année, dans ces termes: rue S. Louis, Isle N. Dame, du côté du Pont de Bois.
- No 2 : hĂ´tel Lambert, construit entre 1642 et 1644[4].
- No 3 : maison construite au XVIIe siècle, inscrite MH partiellement (porte sur rue)[5].
- No 4 : une plaque rappelle que l'homme politique Charles Lederman (1913-1998) vécut dans cet immeuble.
- No 6 : une plaque commémorative rappelle que le théologien russe Vladimir Lossky vécut et mourut en 1958 dans cet immeuble.
- No 7 : ancien hôtel particulier appartenant à l'îlot Bretonvilliers construit à partir de 1639, inscrit partiellement MH (façades, toitures, escalier)[6].
- No 9 : ancien hôtel particulier inscrit et classé partiellement MH (pavillon à arcade)[7].
- No 10 : immeuble construit au XVIIe siècle, inscrit partiellement MH (porte cochère, rampe d’escalier en fer forgé, cage d’escalier à pans de bois)[8].
- No 11 : ancien hôtel particulier inscrit partiellement MH (façade et toiture sur rue)[9].
- No 12 :
- une plaque mentionne la naissance en ces lieux de l'homme politique LĂ©on Bourgeois (1851-1925) ;
- une plaque commémorative rappelle que l’ingénieur Philippe Lebon (1767-1804) découvrit dans cette maison le principe de l’éclairage et du chauffage par le gaz ;
- le compositeur Henri Dutilleux (1916-2013) et son épouse la pianiste Geneviève Joy (1919-2009) y vécurent (une plaque a été inaugurée le en présence, notamment, du maire d’arrondissement Christophe Girard[10]).
- No 4 : plaque commémorative en l’honneur de Charles Lederman.
- No 12 : plaque commémorative en l’honneur de Philippe Lebon.
- No 12 : plaque commémorative en l’honneur d'Henri Dutilleux.
- No 12 : emplacements des deux plaques commémoratives.
- No 13 : hôtel particulier inscrit MH partiellement (façade et toiture sur rue)[11].
- No 19 bis : Ă©glise Saint-Louis-en-l'ĂŽle[12].
- No 21 : école primaire Saint-Louis en l’Isle. Édouard Bled, auteur avec sa femme du Bled, manuel d’orthographe devenu un ouvrage de référence, y a été instituteur[13].
- No 24 : immeuble construit entre 1618 et 1660, lors du lotissement de l'île, inscrit MH partiellement (escalier et cage d'escalier)[14].
- No 29 : ancien hôtel particulier, inscrit MH partiellement (façade, toiture sur rue, cage d'escalier)[15].
- No 31 : glacier Berthillon.
- No 35 : immeuble construit au XVIIe siècle, inscrit MH partiellement (façades et toitures sur rues)[16].
- No 44 : le graveur Jacques Étienne Pannier (1802-1869) y vécut[17].
- No 51 : le métaphysicien René Guénon a habité pendant plus de vingt-cinq ans à l'hôtel Chenizot[18].
- Nos 51-53 : hĂ´tel de Chenizot, construit en 1726 par l'architecte Pierre de Vigny[19].
- No 54 : ancienne salle de jeu de paume construite au XVIIe siècle, inscrite MH[20].
- No 61 : boutique construite au XVIIIe siècle, inscrite MH partiellement (devanture et enseigne)[21].
- No 69 : l'artiste Brigitte Fontaine a longtemps habité un appartement à ce numéro[22]. Son quatorzième album, sorti en 2004, s'intitule d'ailleurs Rue Saint Louis en l'île.
- No 2 : l'hĂ´tel Lambert, vu depuis la rive droite de la Seine.
- No 10 : immeuble inscrit partiellement MH.
- No 51 : balcon de la porte d'entrée de l'hôtel de Chenizot.
- No 54 : panneau Histoire de Paris « Jeu de Paume ».
Références
- La rue de la Femme-sans-Tête est désormais la partie de la rue Le Regrattier située entre la rue Saint-Louis-en-l'Île et le quai de Bourbon.
- La rue Guillaume est devenue la rue Budé.
- Partie de cette rue actuelle située entre le quai d'Orléans et la rue Saint-Louis-en-l'Île.
- « Hôtel Lambert », notice no PA00086295, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no PA00086399, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancien hôtel », notice no PA00086323, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Hôtel (ancien) », notice no PA00086322, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Immeuble », notice no PA00086400, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Hôtel (ancien) », notice no PA00086325, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pierre Gervasoni, « Une plaque pour “Monsieur Henri”, célèbre “Ludovicien” », Le Monde sur papier, jeudi 24 septembre 2015, p. 24.
- « Hôtel (ancien) », notice no PA00086326, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Saint-Louis-en-l'Île », notice no PA00086258, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Barbier, « L’évolution de la population (1962-1995) », L’Île Saint-Louis, Action artistique de la ville de Paris, 1997 (ISBN 2-905118-93-8).
- « Immeuble », notice no PA75040003, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Hôtel (ancien) », notice no PA00086327, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Immeuble », notice no PA00086401, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lkithographie des artistes vivants exposés au Musée royal le 15 mars 1844, Vinchon, imprimeur des musées royaux, 1844.
- Paul Chacornac, La Vie simple de René Guénon, Paris, Éditions traditionnelles, 1958, p. 26-30.
- « Hôtel de Chenizot », notice no PA00086284, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Jeu de paume (ancien) », notice no PA00086467, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Boutique », notice no PA00086247, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Brigitte Fontaine, promenade dans l’île Saint-Louis », Télérama, 25 novembre 2013.
Annexes
Bibliographie
- Jacques Hillairet, L’Île Saint-Louis, rue par rue, maison par maison, Éditions de Minuit, 1967, 285 p. ; « La rue Saint-Louis-en-l’Île », p. 209-283.
Articles connexes
Liens externes
- Rue Saint-Louis-en-l'ĂŽle (mairie de Paris)