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Rue Saint-Pantaléon

La rue Saint-Pantaléon (en occitan : carrièra Sant Pantaleon) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se trouve dans le quartier Capitole, dans le secteur 1 - Centre.

Rue Saint-Pantaléon
Situation
CoordonnĂ©es 43° 36′ 12″ nord, 1° 26′ 41″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
MĂ©tropole Toulouse MĂ©tropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Capitole
DĂ©but no 7 rue Baour-Lormian et no 8 place Roger-Salengro
Fin no 59 rue de la Pomme
Morphologie
Type Rue
Longueur 68 m
Largeur m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne A du métro de Toulouse (à proximité)
Odonymie
Anciens noms Rue Carbonel (fin du XIVe siècle)
Rue Pantonières(XVe siècle)
Rue d'Attinières ou de Tinières (milieu du XVIe – XVIIe siècle)
Rue Concorde (1794)
Nom actuel fin du XVIIe siècle
Nom occitan Carrièra Sant Pantaleon
Histoire et patrimoine
Création avant le XIIIe siècle
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315556355253
Chalande 438
GĂ©olocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue Saint-Pantaléon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Saint-Pantaléon

Situation et accès

Voies rencontrées

La rue Saint-Pantaléon rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Baour-Lormian (g)
  2. Place Roger-Salengro (d)
  3. Rue de la Pomme

Transports

La rue Saint-Pantaléon n'est pas directement desservie par les transports en commun de la ville. Elle se trouve cependant à proximité du square Charles-de-Gaulle, où débouche la station Capitole de la ligne de métro Ligne A du métro de Toulouse.

La station de vélos en libre-service VélôToulouse la plus proche se trouve dans une rue voisine : la station no 3 (62 rue de la Pomme).

Odonymie

Le nom de la rue Saint-Pantaléon renvoie au monastère des Onze-Mille-Vierges, fondé en 1350 par le testament de l'ancien archevêque de Toulouse, Jean-Raymond de Comminges, à l'angle de cette rue et de la rue Baour-Lormian (emplacement des actuels no 3 et 5). En effet, le monastère était tenu par des chanoinesses de Saint-Étienne, de l'ordre de Saint-Augustin, qui prirent ensuite le nom de religieuses de Saint-Pantaléon, car leur chapelle était sous l'invocation de Pantaléon de Nicomédie (emplacement de l'actuel no 61 rue de la Pomme)[1].

Les mentions les plus anciennes, à la fin du XIVe siècle, donnent à la rue le nom de Carbonel. Au siècle suivant, on trouve celui de rue Pantonières, sans qu'on puisse en expliquer l'origine. Ce nom devint, par transformation, d'Attinières ou de Tinières au milieu du XVIe siècle. À la fin du XVIe siècle, le nom de Saint-Pantaléon commença à être utilisé en même temps que les autres. En 1794, quand on donna des noms révolutionnaires aux rues de Toulouse, elle devint la rue Concorde, mais elle ne le conserva pas et devint définitivement la rue Saint-Pantaléon[2].

Histoire

Moyen Âge et période moderne

Au Moyen Âge, la rue Saint-Pantaléon appartient au capitoulat de Saint-Étienne[2]. Elle se trouve sur un des principaux axes de la ville, entre la Porterie (actuelle place du Capitole) au nord et la Porte narbonnaise au sud. La proximité du quartier des marchands explique la présence de nombreux artisans et marchands du côté est de la rue.

Du côté ouest se trouve le couvent des Onze-Mille-Vierges (emplacement des actuels no 3 et 5), fondé en 1350 par les libéralités testamentaires de Jean-Raymond de Comminges, qui avait été archevêque de Toulouse, en faveur des chanoinesses de la cathédrale Saint-Étienne, qui suivent la règle de saint Augustin. Les exécuteurs testamentaires, Centulle, prévôt du chapitre des chanoines de la cathédrale, et Roger, évêque de Lombez, sont chargés de pourvoir aux besoins des religieuses. Jean-Raymond de Comminges avait exprimé le désir que le nouveau couvent soit construit le plus près possible de la cathédrale, mais on ne trouve d'autre terrain assez vaste que celui qui s'étend entre la rue des Imaginaires (actuelle rue de la Pomme) et la rue des Pélégantières-Étroites (actuelle rue Baour-Lormian). La première pierre du couvent est posée en 1350, mais les religieuses ne sont installées dans le couvent que le . Il accueille alors deux cents religieuses, vouées à la prière de jour et de nuit, et à l'éducation des jeunes filles. Rapidement, les chanoinesses prennent le nom de Saint-Pantaléon, car leur chapelle (emplacement de l'actuel no 61 rue de la Pomme) lui est dédiée, depuis que des reliques de ce saint (en particulier une coupe qui aurait été ciselée par lui et dans laquelle aurait bu l'empereur romain Constantin) lui avaient été léguées par Jean-Raymond de Comminges. En 1359, le collège Saint-Martial, fondé par le pape Innocent VI, est installé contre les bâtiments du couvent[3].

Au XVIIIe siècle, le couvent de Saint-Pantaléon souffre du déclin de la vie religieuse. En 1732, le roi Louis XV interdit à la communauté, par lettre de cachet, de recevoir des novices. En 1754, la communauté ne compte plus que neuf religieuses de chœur et deux sœurs converses. En 1755, l'interdiction de 1732 est suspendue, tandis que l'année suivante, les chanoinesses du monastère de Saint-Pantaléon de Verdun-sur-Garonne, qui venait d'être supprimé, sont réunies aux chanoinesses du monastère des Onze-Mille-Vierges[4].

Époque contemporaine

Pendant la RĂ©volution, en 1791, les communautĂ©s religieuses sont supprimĂ©es : les chanoinesses n'Ă©taient d'ailleurs plus que 49. L'Ă©glise Saint-PantalĂ©on est d'abord transformĂ©e en salle de bal, puis vendue peu après ainsi que le couvent, comme bien national, pour 80 000 livres aux frères Laromiguières frères[4].

Au début du XIXe siècle, la municipalité toulousaine mène un vaste projet d'élargissement des voies, afin de faciliter le transport et les déplacements. En 1847, trois immeubles du côté est de la rue Saint-Pantaléon sont expropriés pour cause d'utilité publique, par l'ordonnance royale du . Les travaux de démolition sont commencés en 1847 et la place Saint-Pantaléon est achevée en 1849. Deux nouveaux immeubles sont élevés afin de fermer la place au nord (actuels no 8 et 10)[5].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Notes et références

  1. Chalande 1929, p. 110-111.
  2. Chalande 1929, p. 110.
  3. Lahondès 1890, p. 147-149.
  4. Chalande 1929, p. 113.
  5. Chalande 1929, p. 113-114.
  6. Notice no IA31131162, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 12e sĂ©rie, tome VII, Toulouse, 1929, p. 110-113. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., Ă©d. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
  • Jules de Lahondès, L'Église Saint-Étienne, cathĂ©drale de Toulouse, SociĂ©tĂ© de Toulouse chrĂ©tienne, Ă©d. Privat, 1890.
  • G. CaussĂ©, « Notes sur le monastère des onze mille vierges de Saint-PantalĂ©on de Toulouse Â», MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du Midi de la France, tome XI, 1880, p. 108-118.

Article connexe

Liens externes

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