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Rue Bayard (Paris)

La rue Bayard est une voie du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Rue Bayard
Voir la photo.
La rue Bayard, vue en direction de l'avenue Montaigne, en 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
DĂ©but 16, cours Albert-Ier
Fin 42, avenue Montaigne
Historique
Création 1823
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Bayard
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue Bayard
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Situation et accès

Elle commence au 16, cours Albert-Ier et se termine au 42, avenue Montaigne.

Ce site est desservi par la ligne (M) (9) à la station Alma - Marceau, par les lignes (M) (1) (9) à la station Franklin D. Roosevelt, ainsi que par les lignes de bus RATP 42 80.

Origine du nom

Bayard.

Elle a reçu sa dénomination en l'honneur du « chevalier sans peur et sans reproche », Pierre Terrail de Bayard (1476-1524), héros des Guerres d'Italie.

Historique

En vertu d'une ordonnance royale du , une compagnie, représentée par M. Constantin, a été autorisée à ouvrir sur ses terrains :
«

  • 1 – deux rues de chacune 14,60 mètres de largeur ;
  • 2 – une place circulaire de 40,90 mètres de diamètre.

Cette autorisation a été accordée aux conditions suivantes :

  • 1 – de fournir gratuitement le terrain nĂ©cessaire auxdites rues et place ;
  • 2 – de faire les frais du premier pavage et Ă©clairage ;
  • 3 – de pratiquer, sur les cĂ´tĂ©s des nouvelles voies ouvertes, des trottoirs en dalles, et en outre de se soumettre aux lois et règlements sur la voirie de Paris, etc. »

Cette ordonnance fut immédiatement exécutée : les deux voies ont reçu les noms de « rue Bayard-Champs-Élysées[1] » et de « rue Jean-Goujon » et la place celui de « place François-Ier ».

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

alternative textuelle
Façade du no 1.

Bâtiments détruits

  • No 1 : le peintre LĂ©on Riesener (1808-1878) acquit en 1846 le terrain situĂ© Ă  l'angle de la rue Bayard et du cours la Reine (aujourd'hui cours Albert-Ier) et s'y fit construire, selon des plans qu'il avait lui-mĂŞme dressĂ©s[6], un hĂ´tel particulier, mentionnĂ© par Eugène Delacroix dans son Journal[7]. Le peintre y passa toute sa vie. L'hĂ´tel passa ensuite Ă  ses trois filles. AndrĂ© Becq de Fouquières rapporte : « Quand j'Ă©tais un jeune garçon en culottes courtes, ma mère me conduisait souvent au Cours-la-Reine oĂą elle allait rendre visite Ă  son amie, Mme Riesener. Comme toutes les demeures avoisinantes, l'hĂ´tel de cette vieille dame charmante Ă©tait plutĂ´t une maison de campagne et, de fait, on jouissait encore lĂ  d'un calme quasi-rural, sous des ombrages encore prĂ©servĂ©s oĂą pĂ©piaient les moineaux. […] Aujourd'hui, un building s'Ă©lève Ă  la place de la demeure de Mme Riesener oĂą ma mère m'enseignait le goĂ»t des belles matières et des jolies formes, en proposant Ă  mon admiration enfantine les chefs-d'Ĺ“uvre que son amie tenait de la famille de son mari : les meubles de Riesener, premier Ă©bĂ©niste du Roi[8]. » Dans sa maison, LĂ©on Riesener loua en 1859 un appartement Ă  la duchesse de Castiglione-Colonna, connue comme sculpteur sous le pseudonyme de Marcello.
  • No 2 (angle du cours la Reine) : emplacement de la maison dite de François-Ier, dĂ©truite en 1956, qui a donnĂ© son nom au quartier ; de style nĂ©o-Renaissance, elle prĂ©sentait, cĂ´tĂ© fleuve, une vĂ©ritable façade du XVIe siècle, venue de Moret-sur-Loing oĂą elle avait Ă©tĂ© achetĂ©e et dĂ©montĂ©e avant d’être remontĂ©e Ă  Paris[9].
  • No 3 : atelier de Gustave DorĂ©. Victor Fournel Ă©crit : « Gustave DorĂ© avait deux ateliers : celui de son appartement de la rue Saint-Dominique, pour les dessins et les aquarelles ; celui de la rue Bayard, pour les tableaux et les statues. Ce dernier, l'ancien gymnase Amoros, si je ne me trompe[10], semblait adaptĂ© Ă  la taille d'un Titan. AssurĂ©ment la grandeur dans l'art ne se mesure pas Ă  l'aune, mais il est rare pourtant que l'instinct du grand n'entraĂ®ne pas un penchant au colossal : les exemples abonderaient pour le prouver. La hauteur et l'Ă©tendue de l'immense salle, le nombre des toiles accrochĂ©es aux murs ou installĂ©es sur des chevalets, les dimensions de celle Ă  laquelle il Ă©tait toujours en train de travailler, les Ă©chelles formidables comme des machines de guerre, l'arsenal de tubes, de godets, de fioles, de brosses, de palettes alignĂ©s sur les tables, plongeaient le visiteur dans la stupĂ©faction[11]. »
  • No 22 : hĂ´tel de M. Nivert en 1910[5].
  • No 22 : ancien siège du pĂ´le radio du groupe RTL en France (RTL, Fun Radio et RTL2), Radio Luxembourg y possĂ©dait un studio depuis 1936[12]. La façade rĂ©alisĂ©e par Victor Vasarely en collaboration avec son fils Yvaral, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en 1972, et fut dĂ©montĂ©e en 2017 pour ĂŞtre gracieusement cĂ©dĂ©e Ă  la Fondation Vasarely Ă  Aix-en-Provence[13]. Le groupe ayant demĂ©nagĂ© 2018 Ă  Neuilly-sur-Seine.
  • No 24 : ancienne adresse des studios de la station de radio RTL2.

Notes et références

  1. Pour la différencier de la rue Bayard-Grenelle.
  2. Le Patronage, « Jules Ferry », sur patronagelaique.fr (consulté le )
  3. Souvent présenté comme duc de Choiseul.
  4. « La Duchesse de Choiseul, version pensive | Musée Rodin », sur www.musee-rodin.fr (consulté le )
  5. Rochegude, op. cit., p. 107.
  6. Geneviève Viallefond, Le Peintre Léon Riesener, Paris, 1955.
  7. « 14 décembre 1854 : Dîné chez Riesener avec Pierret. J'étais invité chez la princesse et j'espérais y aller le soir. Je suis resté rue Bayard. – Le soir, dans l'atelier, où j'ai fait un fusain d'après un torse de la Renaissance, pour un essai de fixatif que Riesener emploie. » (Journal d'Eugène Delacroix, BiblioBazaar, LLC, 2008, tome II, p. 294).
  8. Becq de Fouquières, op. cit., p. 65.
  9. Alexandre Gady, HĂ´tels particuliers de Paris, Parigramme, 2011 (ISBN 978-2-84096-704-0).
  10. En fait, le gymnase Amoros se trouvait rue Jean-Goujon.
  11. Victor Fournel, Les Artistes français contemporains. Peintres, sculpteurs, Tours, Alfred Mame et fils, 1884.
  12. « Le Siège de RTL », sur www.paristoric.com (consulté le )
  13. La façade de RTL signée Vasarely bientôt démontée

Annexes

Sources

  • AndrĂ© Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, Paris, Pierre Horay, 1953, vol. 1.
  • FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.

Article connexe

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