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Rozérieulles

Rozérieulles est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Rozérieulles
Rozérieulles
La mairie.
Blason de Rozérieulles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Metz Métropole
Maire
Mandat
Roger Peultier
2020-2026
Code postal 57160
Code commune 57601
DĂ©mographie
Gentilé Cogneul(e)s (JDA)
Rozérieullois[1]
Population
municipale
1 322 hab. (2020 en diminution de 3,22 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 201 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 06′ 26″ nord, 6° 04′ 58″ est
Altitude Min. 184 m
Max. 342 m
Superficie 6,58 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton des Coteaux de Moselle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Rozérieulles
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Rozérieulles
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Rozérieulles
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Rozérieulles

    GĂ©ographie

    RozĂ©rieulles est un village de 1 300 habitants situĂ© dans le Pays messin. La localitĂ© est traversĂ©e par les ruisseaux de Montvaux et la Mance.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Montvaux, le Bord du Rupt, le ruisseau de Lessy et le ruisseau la Mance[Carte 1].

    Le ruisseau de Montvaux, d'une longueur totale de 11,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Privat-la-Montagne et se jette dans le FossĂ© des Vieilles Eaux Ă  Moulins-lès-Metz, après avoir traversĂ© six communes[2].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier de Rozérieulles.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Montvaux, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    RozĂ©rieulles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Metz, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 42 communes[6] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[9] - [10].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), terres arables (28,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,2 %), zones urbanisées (8,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    • Roserulis (1161) ; Roserueles (1200) ; Roserioles (1221) ; Rouzeruelle (1250) ; Rosereules (1252) ; Rozeruelle (1300) ; Rouzeireulle (1386) ; Rouzeirielle (1398) ; Rouzerieulle (XVe siècle) ; Rouzeruelle (1404) ; RosĂ©luire (1408) ; Rouzerruelle (1417) ; Rouserieule (1475) ; Rozerieulle (1487) ; Rouserieulles (1517) ; Rouzerieulles (1530) ; Rozernieulle (1544) ; Rougerieulles (1554) ; Roserieulle (1602) ; Rosserieulle (XVIIIe siècle) ; Roselieur (1756) ; Roselièvre (1756) ; Rozerieulles (1793) ; Roseringen (1915–1918 et 1940–1944).
    • En lorrain : Rouselieur.

    Histoire

    Porte de fortifications.

    C'est un ancien village de vignerons sur la voie romaine de Verdun à Metz (nommée à l'époque Divodurum Mediomatricorum).

    Au Moyen Âge, Rozérieulles dépendait de l'ancien pays messin. Les familles messines y possédaient d'importants domaines. S'y trouvait également un prieuré de l'abbaye de Mouzon (Ardennes).

    En 1817, Rozérieulles, village de l'ancienne province des Trois-Évêchés, avait pour annexes la ferme de Maison-Neuve et les moulins de Longeau et de Bazin. À cette époque il y avait 488 habitants répartis dans 81 maisons.

    Annexions allemandes

    En 1871

    La commune est annexĂ©e par l'Allemagne de 1871 Ă  1918. En 1895, une « Aussichtsturm », mesurant 35 mètres de hauteur, est construite sur l'emplacement actuel du fort Jeanne-d'Arc pour offrir une vue sur le champ de bataille de Gravelotte. Elle est dĂ©truite dix ans plus tard, car elle constituait un point de repère trop facilement identifiable, indiquant l'emplacement du fort[13]. RozĂ©rieulles faisait alors partie de l'arrondissement de Metz-Campagne. La commune redevient française après le traitĂ© de Versailles en 1919.

    Seconde Guerre mondiale

    AnnexĂ©e de nouveau en , la commune n'est pas Ă©pargnĂ©e par les bombardements amĂ©ricains en 1944[14]. Le bombardement du notamment, qui dĂ©truit totalement le château ClĂ©ment, fait de nombreuses victimes civiles[14]. Comme Metz, RozĂ©rieulles n'est libĂ©rĂ©e qu'Ă  l'issue de la bataille de Metz, le . Au cours de cette bataille, le , les 5e et 90e divisions de la IIIe armĂ©e amĂ©ricaine, qui approchaient de Metz par l’ouest, tombent sur une nouvelle ligne de dĂ©fense allemande. Soutenue par les forts Jeanne-d’Arc Ă  l’ouest, Driant au sud et François de Guise au nord, la 462e Volksgrenadier division de la Ire armĂ©e allemande alignait plus de 10 000 soldats[15]. Le feu combinĂ© des forts allemands arrĂŞte nette l’avance amĂ©ricaine. Le , l’attaque du 2e bataillon du 357e Infantry Regiment sous un feu nourri de mortiers se solde par de lourdes pertes. Devant la pugnacitĂ© des troupes d’élite de la 462e Volks-Grenadier-Division, le gĂ©nĂ©ral McLain dĂ©cide de suspendre les attaques, en attendant de nouveaux plans de l’état-major. Les troupes allemandes profitent de cette accalmie dans les combats pour se rĂ©organiser. Des troupes de rĂ©serves de la 462e Division relèvent dans les forts du secteur les troupes d’élites de Siegroth. Lorsque les hostilitĂ©s reprennent, les soldats de la 462e Volksgrenadier division tiennent toujours solidement les forts de Metz. Le , l'Air Force envoie pas moins de 1 299 bombardiers lourds B-17 et B-24, dĂ©verser 3 753 tonnes de bombes, de 1 000 Ă  2 000 livres, sur les ouvrages fortifiĂ©s et les points stratĂ©giques situĂ©s dans la zone de combat de la IIIe armĂ©e[16]. La plupart des bombardiers ayant larguĂ© leurs bombes sans visibilitĂ©, Ă  plus de 20 000 pieds, les objectifs militaires ont souvent Ă©tĂ© manquĂ©s, faisant, comme Ă  RozĂ©rieulles, des dĂ©gâts collatĂ©raux[17]. Mi-novembre, une nouvelle tentative est entreprise par les XIIe et XXe corps d’armĂ©e amĂ©ricains pour prendre les fortifications de Metz en tenaille. L’attaque se concentre sur le groupe fortifiĂ© Jeanne-d’Arc, qui finit par ĂŞtre encerclĂ© par les troupes amĂ©ricaines et neutralisĂ©. Fin novembre, trois forts tombent aux mains de la 2d Infantry Division de l’armĂ©e amĂ©ricaine. Le groupe fortifiĂ© du Saint-Quentin, le fort de Plappeville et le groupe fortifiĂ© Driant se rendent Ă  leur tour les 6, 7 et . Le , le groupe fortifiĂ© Jeanne-d’Arc est le dernier Ă  se rendre. L’objectif de l’état-major allemand, qui Ă©tait de gagner du temps en fixant le plus longtemps possible les troupes amĂ©ricaines en avant de la ligne Siegfried, sera donc largement atteint.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1995 mars 2001 Marie-Louise Diebold UDF Conseillère générale
    mars 2001 En cours Roger Peultier
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 1 322 habitants[Note 3], en diminution de 3,22 % par rapport Ă  2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    419435503499580598681671581
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    530553544543517627757527433
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    4564845024755679619231 1151 057
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020 - -
    9161 3261 3471 3501 3931 3831 322--
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee Ă  partir de 2006[21]. |recens-prem=2007.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Enseignement

    Les élèves de la commune relèvent de l'académie de Nancy-Metz.

    Le village possède une école maternelle et une école élémentaire. Après, les enfants rozérieullois rejoignent le collège Albert-Camus de Moulins-lès-Metz.

    Culture locale et patrimoine

    Cimetière militaire franco-allemand.
    Église Saint-Rémi.

    Lieux et monuments

    • Maisons anciennes.
    • Restes des fortifications.
    • Lieux-dits Fosses Machot et Purgatoire, sur les hauteurs de RozĂ©rieulles.
    • Cimetière militaire franco-allemand de RozĂ©rieulles.

    Édifices religieux

    • Église Saint-RĂ©mi de RozĂ©rieulles (XIIIe siècle/XVe siècle, inscrite Ă  l'Inventaire des monuments historiques)[22] : 3 nefs de 3 travĂ©es ; Vierge Ă  l'Enfant en pierre de Jaumont du XVe siècle[23] ; croix de procession du XVIIIe siècle[24] ; groupe sculptĂ© fin XVe siècle[25].
    • Façade de la chapelle romane (XIIe siècle) du prieurĂ©.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Rozérieulles Blason
    De gueules à la rose d'argent boutonnée du champ, feuillée de sinople, accompagnée de trois besants d'or, le premier chargé d'une croix pattée
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Rozérieulles » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. « genealogie-metz-moselle.fr/ars… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
    2. Sandre, « le ruisseau de Montvaux »
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Article Dans le rétro de Rozérieulles, Le Républicain lorrain du 19/02/2012.
    14. La dernière bombe découverte en 2004 dans le village, une bombe américaine de 500 kg larguée par un B17 en 1944, contraint les habitants à une évacuation générale. (Le Républicain lorrain du 6 juin 2004).
    15. Hugh Cole: The Lorraine Campaign, Washington, U.S. Army Historical Division, 1993 (pp. 380-395).
    16. Général Jean Colin: Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz ; Les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Académie nationale de Metz, 1963, (p. 13).
    17. Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 424)
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    22. Notice no PA00106980, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Notice no PM57000296, base Palissy, ministère français de la Culture.
    24. Notice no PM57000295, base Palissy, ministère français de la Culture.
    25. Notice no PM57000294, base Palissy, ministère français de la Culture.
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