Rodolphe Jaeger
Rodolphe Jaeger, né le à Strasbourg et mort pour la France le à Vittel, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Soldat des troupes coloniales, il décide de se rallier à la France libre en 1940 et combat en Afrique et au Proche-Orient. Participant à la libération de la France au sein de la 2e division blindée du général Leclerc, il est tué au combat lors de la bataille des Vosges
Rodolphe Jaeger | ||
Rodolphe Jaeger | ||
Naissance | Strasbourg (Bas-Rhin) |
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Décès | Vittel (Vosges) Mort au combat |
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Origine | France | |
Allégeance | République française France libre |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Maréchal des logis | |
Années de service | 1938 – 1944 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
Jeunesse et engagement
Rodolphe Jaeger naît le 22 avril 1920 à Strasbourg[1]. Après sa scolarité, il décide de s'engager dans l'armée et est affecté en mai 1938 au régiment d'infanterie coloniale du Maroc[2]. En juillet 1939, il est envoyé à sa demande au Levant et rejoint les rangs du bataillon de marche d'infanterie coloniale qui, trois mois plus tard, devient le 1er bataillon du 24e régiment d'infanterie coloniale (14e RIC)[3].
Seconde Guerre mondiale
Toujours en poste au Liban lorsqu'est prononcé l'armistice du 22 juin 1940, Rodolphe Jaeger refuse celui-ci et se joint à la centaine d'hommes qui, sous l'égide de Raphaël Folliot, fuit vers la Palestine pour rejoindre les troupes britanniques[2]. Transférés en Égypte, les hommes du 24e RIC renforcés par d'autres français, forment le 1er bataillon d'infanterie de marine[2]. Au sein de cette unité, Rodolphe Jaeger prend part à la guerre du désert en Libye où , jusqu'en avril 1941, il combat les troupes italiennes notamment lors de la bataille de Sidi Barrani puis du siège de Tobrouk[3]. De retour en Palestine pour une période de repos et d'entraînement, il est cité à l'ordre de l'Armée et reçoit la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle puis est muté à la 1re compagnie de chars de la France libre commandée par Jean Volvey[3]. Il participe alors à la campagne de Syrie en juin 1941 et est promu caporal en janvier 1942[2].
Intégrés à la colonne volante du commandant Rémy, Rodolphe Jaeger et son unité participent à la seconde bataille d'El Alamein à l'automne 1942 puis à la campagne de Tunisie au début de l'année 1943[2]. Tireur à bord d'un Crusader, il parvient à détruire un char ennemi lors de la bataille de Médenine et reçoit une citation à l'ordre de la division[3]. La colonne volante ayant fusionné avec la colonne général Leclerc pour former la Force L, cette dernière devient à son tour la 2e division blindée (2e DB) au Maroc en mars 1943[3]. En son sein, la compagnie de char de Rodolphe Jaeger devient le 501e régiment de chars de combat (501e RCC)[2]. Promu brigadier-chef en avril 1944 alors que la 2e DB est déplacée en Angleterre, il devient Sergent trois mois plus tard[3]. Tireur puis chef de char M4 Sherman, il débarque sur Utah Beach avec la division en août 1944 et combat à la bataille de Normandie au cours de laquelle il est blessé, le 15 août, à Écouché[3]. Suivant l'avancée de la 2e DB, il participe ensuite à la libération de Paris puis se dirige vers les Vosges[2].
Le 13 septembre 1944, à Dombrot-le-Sec, il effectue une reconnaissance en-dehors de son blindé et est touché par un tir d'artillerie[2]. Grièvement blessé, Rodolphe Jaeger est transporté à Vittel où il meurt de ses blessures[3]. Il est inhumé à la nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg[3].
DĂ©corations
Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 7 mars 1941 |
MĂ©daille militaire | |||||||||
Croix de guerre 1939-1945 Avec trois palmes et une Ă©toile d'argent |
Médaille coloniale Avec agrafes "Cyrénaïque" et "Tunisie" | ||||||||||
Hommages
- La 157e promotion de l'école nationale des sous-officiers d'active a été baptisée en son honneur[4].
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- « Promotions ENSOA », sur Le Chevron - Musée du Sous-Officier
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- MĂ©morial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .