1re compagnie autonome de chars de combat
La 1re compagnie autonome de chars de combat (CACC) est une unité blindée des forces françaises libres. Elle soutient les opérations des FFL de 1940 à 1943.
1re compagnie autonome de chars de combat | |
Insigne de la compagnie. | |
Création | juin 1940 |
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Dissolution | août 1943 |
Pays | France |
Allégeance | France libre |
Branche | Armée de terre |
Type | compagnie de chars de combat |
Rôle | combat blindé |
Ancienne dénomination | 342e compagnie autonome de chars de combat |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Campagne du Gabon Campagne de Syrie Guerre du DĂ©sert Campagne de Tunisie |
Historique
Formation
La compagnie est formée à partir des chars de la 342e compagnie autonome de chars de combat revenue de Norvège en Angleterre et de 19 de ses membres. Renforcés par d'autres évadés de France qui refusent l'Armistice, ils forment la 1re compagnie autonome de chars de combat des forces françaises libres (FFL).
Opérations en Afrique
Le , elle embarque pour Freetown au Sierra Leone. Les chars rembarquent pour débarquer le Sénégal mais la bataille de Dakar voit les FFL repoussés entre le 23 et le 25 septembre. La compagnie ne débarque pas et se dirige vers le Cameroun où elle débarque le à Douala. Les chars sont engagés dans la campagne du Gabon, territoire resté vichyste. Trois H39 et quelques véhicules d'accompagnements sont engagés, d'abord dans le but d’impressionner les soldats de Vichy. Ils partent en train le vers Mbalmayo. Les chars doivent rejoindre Libreville par Mitzic mais ils arrivent dans cette dernière ville le lendemain de la prise de la ville par les FFL. La manœuvre finale vers Libreville n'implique plus que de l'infanterie et les chars repartent vers Oyem[1].
En Syrie
Elle participe à la campagne de Syrie de juin 1941[1]. Tous ses chars étant hors service, elle est rééquipée avec des chars Renault R35, baptisés du nom des sept nains du film Blanche-Neige[2].
En Afrique du Nord
En avril 1942, l'unité rejoint l'Egypte où elle est rééquipée de chars Crusader[3]. Elle est renommée 501e compagnie de chars et forme la Free French Flying Column avec le 1er régiment de marche de spahis marocains[4]. Au sein à la 8e armée britannique, la colonne participe à la bataille d'El Alamein. Elle prend part à la poursuite des forces de l'axe à travers la Libye et combat à Médenine en Tunisie le 6 et . Elle est ensuite rattachée à la Force L du général Leclerc et participe aux opérations dans le sud tunisien à Kairouan et au djebel Zaghouan[3].
Elle part au Maroc le pour former le 501e régiment de chars de combat[3].
Insigne
Il présente, côte à côte, une tête de tankiste casqué et un chevalier en heaume, brochant sur une croix de Lorraine. Le tankiste forme un chiffre 1 stylisé. La présence de l'inscription chars en pointe donne « 1 Chars »[5] - [6].
L'insigne est dessiné par le sous-lieutenant Tresca peu avant sa mort lors des combats de Syrie. Il est ensuite fabriqué par un artisan syrien en 150 exemplaires puis un nouveau tirage est fait au Caire[4].
Personnalités ayant servi au sein de l'unité
- Alexandre Krementchousky (1905-1979), Compagnon de la Libération ;
- Jean Volvey (1910-1994), Compagnon de la Libération ;
- Daniel Divry (1912-2001), Compagnon de la Libération ;
- Rodolphe Jaeger (1920-1944), Compagnon de la Libération.
Références
- Yannis Kadari, « L'épopée du Royal Cambouis : La compagnie de chars des FFL au combat (1940-41 - première partie) », Batailles & Blindés, Caraktère, no 1,‎ , p. 5-15
- Pascal Danjou, Renault R35/R40, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 4), , 64 p. (ISBN 2952098832), p. 31
- Yannis Kadari, « L'épopée du Royal Cambouis : La compagnie de chars des FFL au combat (1941-43 - Suite & fin) », Batailles & Blindés, Caraktère, no 2,‎ , p. 50-65
- Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne), p. 56-58
- Jacques Sicard, « Les unités de chars au Levant, 1920-1946 », Militaria Magazine, nos 59-60,‎ , p. 78-82.
- « Insigne commémoratif de la première compagnie de chars de la 1ère Division Française Libre (DFL) | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )