Alexandre Krementchousky
Alexandre Krementchousky, né le à Odessa et mort le à Limoges, est un médecin et résistant français, Compagnon de la Libération. D'origine russe, il étudie la médecine à Paris où il commence à exercer avant d'être mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale. Choisissant de se rallier à la France libre en 1940, il combat en Afrique et au Proche-Orient avant de prendre part à la libération de la France.
Biographie
Jeunesse et engagement
Alexandre Krementchousky naît le 2 avril 1905 à Odessa, alors dans l'Empire russe, d'un père industriel[1]. Installé en France, il étudie la médecine et, son doctorat obtenu, se spécialise en dermatologie et en phlébologie[2].
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Alexandre Krementchousky est mobilisé et participe à la bataille de France[3]. Le 18 juin 1940, il prend connaissance de l'appel du général de Gaulle et décide de continuer le combat[2]. Évadé vers l'Angleterre, il s'engage dans les forces françaises libres et est affecté comme médecin à la 1re compagnie autonome de chars de combat[2]. Au sein de cette unité, il prend part à l'expédition de Dakar puis à la campagne du Gabon[3]. En juin 1941, il est engagé dans la campagne de Syrie et est promu médecin-lieutenant en décembre suivant[3]. D'août 1942 à février 1943, il participe à la guerre du désert en Libye au cours de laquelle, avec la 7e division blindée britannique, il combat lors de la seconde bataille d'El Alamein en octobre 1942[2]. Prenant part à la campagne de Tunisie au début de l'année 1943, il s'y distingue le 6 mars en continuant à soigner les blessés au combat malgré la destruction de son ambulance[2].
Lors de la constitution de la 2e division blindée (2e DB) en août 1943, Alexandre Krementchousky est promu médecin-capitaine et affecté au 501e régiment de chars de combat[2]. Il débarque sur Utah Beach le 1er août 1944 avec la division[2]. Lors de la bataille de Normandie, il se distingue en suivant toujours au plus près les groupes d'attaque afin de prendre en charge au plus vite les soldats blessés[3]. Suivant l'avancée de la 2e DB, il participe à la libération de Paris où il s'illustre à nouveau lors de la prise de la prison de Fresnes[3]. Il combat ensuite lors de la campagne des Vosges[3].
DĂ©corations
Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 7 juillet 1945 |
Croix de guerre 1939-1945 Avec quatre palmes | ||||||
Publications
- Alexandre Krementchousky, Contribution à l'étude des syphilides secondaires atrophiques, Faculté de médecine de Paris, .
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Guy Chauliac, édition personnelle, (lire en ligne).