Rocher du Diamant
Le rocher du Diamant est une petite île inhabitée située dans la mer des Caraïbes au sud-ouest de la Martinique, à deux kilomètres environ de la pointe du Diamant, dans le canal de Sainte-Lucie. L'îlot doit son nom à sa forme générale, en pointe et biseautée, ainsi qu'aux reflets de ses parois à certaines heures du jour, évoquant ceux d'une pierre précieuse. Il a donné son nom à la ville qui lui fait face sur la côte.
Rocher du Diamant | ||||
Le Rocher du Diamant | ||||
Géographie | ||||
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Pays | France | |||
Archipel | ÃŽles du Vent (Petites Antilles) | |||
Localisation | Mer des Caraïbes | |||
Coordonnées | 14° 26′ 35″ N, 61° 02′ 20″ O | |||
Superficie | 0,053 km2 | |||
Côtes | 1,04 km | |||
Point culminant | Non nommé (175 m) | |||
Géologie | Île volcanique | |||
Administration | ||||
Région d'outre-mer | Martinique | |||
Département | Martinique | |||
Commune | Le Diamant | |||
Démographie | ||||
Population | Aucun habitant | |||
Autres informations | ||||
Découverte | Préhistoire | |||
Fuseau horaire | UTC−04:00 | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Petites Antilles
Géolocalisation sur la carte : Monde
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ÃŽles en France | ||||
Géographie
Vestige de la forte activité volcanique qui a affecté cette région, voilà près d'un million d'années, cette île se présente comme un roc basaltique de 175 mètres de haut[1] ; il est à classer parmi les necks.
Couvert de buissons et de cactées, difficilement accessible, le rocher a pourtant joué un grand rôle durant les guerres napoléoniennes. Le Diamant occupait en effet une position stratégique au nord du canal de Sainte-Lucie, permettant de contrôler la navigation entre la Martinique et sa voisine méridionale, l'île de Sainte-Lucie.
Histoire
Au début du XIXe siècle, la guerre faisant rage aux Antilles entre la France et l'Angleterre qui tentaient de s'assurer le contrôle de cet arc insulaire, les Britanniques décidèrent d'occuper l'îlot. En janvier 1804, profitant de l'effet de surprise et aidé par des conditions météorologiques favorables, le contre-amiral Samuel Hood (à bord du HMS Centaur) s'empara du rocher du Diamant qu'il s'empressa de fortifier[2], installant cinq canons à son sommet (trois de 24 livres et deux de 18 livres).
Une garnison de plusieurs dizaines d'hommes (107 d'après certaines sources[3]), placés sous les ordres du lieutenant Maurice, fut laissée sur place pour harceler la marine française. Les grottes servaient alors de dortoirs aux hommes (les officiers bénéficiant de tentes). Pour pallier un ravitaillement incertain acheminé à l'aide de paniers hissés jusqu'au sommet grâce à des poulies et des cordes, un petit élevage de chèvres, de pintades et de poules se développa sur les maigres herbages du lieu[2]. Position inexpugnable, le rocher se vit conférer par la marine britannique le titre honorifique de « navire de guerre » et devint le HMS Diamond Rock (rocher du Diamant), le préfixe HMS étant l’abréviation de His (ou Her) Majesty's Ship (navire de sa Majesté)[1].
Les troupes françaises tentèrent en vain de reconquérir l'îlot, puis laissèrent les Britanniques l'occuper dix-sept mois. En 1805, le gouverneur de l'île Villaret de Joyeuse convainquit l'amiral Villeneuve, qui était arrivé dans les parages avec une grande flotte, de le reprendre. Celui-ci confia cette mission à une division commandée par le capitaine de vaisseau Cosmao-Kerjulien, qui parvint, avec de nombreuses pertes, à finalement reprendre le Diamant aux Britanniques. La garnison, manquant de nourriture et d'eau (les citernes ayant été fissurées), se rendit aux forces françaises, le [1].
Faune
D'après l'état des lieux de la D.R.E. (Direction régionale de l'Environnement) de Martinique, le rocher du Diamant est probablement le dernier refuge d'un reptile endémique de la Martinique[4], la Couresse de la Martinique (Liophis cursor[5]). Comme les quarante sept autres îlets qui entourent la Martinique, le rocher du Diamant possède ses propres caractéristiques écologiques, bénéficiant par rapport à l'île principale d'un ensoleillement plus important, de précipitations moindres et d'une période de sécheresse saisonnière plus longue[4]. Ces spécificités, auxquelles s'ajoute l'absence d'occupation humaine permanente, a donc permis au rocher d'être le sanctuaire d'une espèce que l'on croyait disparue[6].
Bibliographie
- (en) Vivian Stuart, George T Eggleston, His Majesty's Sloop-of-war. Diamond Rock, Hale, Londres, 1978 (ISBN 978-0709166924)
Articles connexes
Notes et références
- Le rocher du Diamant, géographie et histoire sur planetantilles.com.
- Martine Carret et Yann Saint-Yves, Un diamant d'or et d'émeraude, 2003 Lire en ligne.
- Claude Morneau, Guide de voyage Ulysse – Martinique, Lire des extraits en ligne.
- État des lieux publié par la DIREN, p. 6-10. Lire en ligne.
- (en) Fiche de la Couleuvre couresse sur iucnredlist.org.
- Michel Brueil, L'herpertofaune de la réserve biologique domaniale de la Montagne Pelée, ONF Martinique, 1997, p. 22 « Lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :