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Roc de Combe

La grotte de Roc de Combe est un site préhistorique sur la commune de Payrignac, dans le Lot.

Grotte de Roc de Combe
Localisation
Coordonnées
44° 46′ 18″ N, 1° 20′ 45″ E
Pays
Région française
DĂ©partement
Localité voisine
Caractéristiques
Occupation humaine
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Roc-de-Combe a été la seule « preuve », maintenant réfutée, de la coexistence du Châtelperronien et de l'Aurignacien.

Localisation

La grotte se trouve Ă  environ 10 km au nord-ouest de Gourdon et 1,6 km Ă  vol d'oiseau au nord de Payrignac, sur la route menant de la D704 au petit village de Roquedeval[1] - [2].

Elle est à une dizaine de kilomètres au sud-est des Grottes du Pech-de-l'Azé sur Carsac-Aillac, en Dordogne ; les deux sites sont souvent considérés similairement.

Du point de vue géologique, elle est sur la bordure Est du bassin aquitain, entre les formations du Crétacé supérieur du Périgord et les plateaux jurassiques du Quercy[1] - [3].

Historique des fouilles

Jean Labrot découvre la grotte en 1950, achète le terrain et fait un sondage en 1959. Il y découvre des séquences couvrant une large éventail de faciès culturels, allant du Moustérien au Gravettien.

F. Bordes et J. Labrot fouillent le site en 1966 et 1967[4]. MalgrĂ© un certain manque de rigueur (Ă©valuation subjective des dimensions, emplacements de la plus grande partie des vestiges simplement notĂ©s par couche et par mètre carrĂ©, pas de tamisage du MoustĂ©rien), les fouilles permettent de coordonner plus de 4 000 objets lithiques et Ă©lĂ©ments de faune pour les niveaux moustĂ©riens[5].

J.-Ph. Rigaud fait une réévaluation de la séquence en l'an 2000, et J.-G. Bordes en 2002[6].

Les collections de référence sont conservées au Musée National de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac[7].

Pas de coexistence Châtelperronien-Aurignacien

Roc-de-Combe était le seul site sur lequel François Bordes s'appuyait pour soutenir l'hypothèse d'une évolution parallèle voire conjointe du Châtelperronien et de l'Aurignacien[8].
D'après F. Bordes, la séquence stratigraphique comportait en partant de la base du Moustérien, du Châtelperronien, de l'Aurignacien puis à nouveau du Châtelperronien et de l'Aurignacien, et enfin du Gravettien. Pendant longtemps, la stratigraphie du site a été considérée comme une preuve de la contemporanéité du Châtelperronien et de l'Aurignacien, avec ce que cela implique sachant que le premier faciès est attribué à l'Homme de Néandertal et le second aux Humains anatomiquement modernes.

Toutefois, les études récentes ont montré que les interstratifications supposées résultaient de remaniements post-dépositionnels ou de problèmes de lecture de la stratigraphie. Rien ne permet de dire à l'heure actuelle que les Néandertaliens et les hommes modernes se sont côtoyés ou fréquentés directement[9].

Voir aussi

Bibliographie

  • [Bordes & Labrot 1967] François Bordes et Jean Labrot, « La stratigraphie de Roc de Combe (Lot) et ses implications », Bulletin de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique Française, vol. 64, no 1,‎ , p. 15-28 (lire en ligne [sur persee]).
  • [Bordes (J.-G.) 2002] Jean-Guillaume Bordes, Les interstratifications Châtelperronien / Aurignacien du Roc-de-Combe et du Piage (Lot, France). Analyse taphonomique des industries lithiques ; implications archĂ©ologiques, UniversitĂ© Bordeaux I, thèse de doctorat, , 422 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Martinez, Bordes (J.-G.) & Jaubert 2014] Maria Lorenzo Martinez, Jean-Guillaume Bordes et Jacques Jaubert, « L'industrie lithique du PalĂ©olithique moyen rĂ©cent de Roc de Combe (Payrignac, Lot, France), un nouvel exemple de MoustĂ©rien DiscoĂŻde Ă  denticulĂ©s », PalĂ©o, no 25,‎ , p. 101-124 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consultĂ© le ). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Pelegrin 1995] Jacques Pelegrin, Technologie lithique : Le Châtelperronien de Roc de Combe (Lot) et de La CĂ´te (Dordogne), CNRN Ă©ditions, coll. « Cahiers du Quaternaire, n° 20 », , 297 p., sur gallica (lire en ligne).
  • [Pelegrin & Soressi 2007] Jacques Pelegrin et Marie Soressi, « Le Châtelperronien et ses rapports avec le MoustĂ©rien », dans Bernard Vandermeersch et B. Maureille, Les NĂ©andertaliens. Biologie et cultures, Éditions du CTHS, , sur academia.edu (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

  1. Martinez et al. 2014, p. 5.
  2. CoordonnĂ©es de la grotte : 44° 46′ 18″ N, 1° 20′ 45″ E.
  3. « Location de la grotte, carte interactive » sur GĂ©oportail., carte « GĂ©ologie Â» activĂ©e. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir puis bouger la souris), zoomer (molette de souris ou Ă©chelle de l'Ă©cran), moduler la transparence, dĂ©sactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs Ă©chelles d'intensitĂ© dans l'onglet de "sĂ©lection de couches" en haut Ă  droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut Ă  gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "AccĂ©der aux outils cartographiques" (petite clĂ© Ă  molette) sous l'onglet "sĂ©lection de couches".
  4. Martinez et al. 2014, p. 6.
  5. Martinez et al. 2014, p. 8.
  6. Martinez et al. 2014, p. 9.
  7. Martinez et al. 2014, p. 2.
  8. Bordes 2002, p. 12.
  9. Pelegrin & Soressi 2007, p. 284.
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