Robert Crémel
Robert Crémel (Blainville-sur-l'Eau, - Mort pour la France[1] à Rufisque le ), est un militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé volontaire au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre pour poursuivre la lutte contre le troisième Reich mais meurt prématurément lors de la bataille de Dakar.
Robert Crémel | |
Naissance | Blainville-sur-l'Eau (Meurthe-et-Moselle) |
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Décès | Rufisque (Sénégal) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Marine |
Grade | Enseigne de vaisseau de 1re Cl. |
Années de service | 1939 – 1940 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Robert Crémel naît le à Blainville-sur-l'Eau, en Meurthe-et-Moselle, d'un père comptable[2]. Il fait ses études au lycée Henri-Poincaré de Nancy[3].
Seconde Guerre mondiale
Son cursus scolaire se termine alors que commence la Seconde Guerre mondiale. Alors que ses brillantes études lui permettent d'être admissible à l'École navale, il préfère combattre et s'engage directement le pour la durée de la guerre[4]. Formé dans un premier temps à l'école de l'artillerie de Fontainebleau, il est ensuite reversé dans la marine et entre en à l'école des mousses de Brest où il est élève sur l'Armorique[4]. Lors de la bataille de France, devant l'avancée des troupes allemandes, Robert Crémel et ses camarades élèves sont évacués sur le cuirassé Paris le et dirigés vers l'Angleterre[3]. Il s'engage aussitôt dans les forces navales françaises libres et est promu aspirant le 1er juillet[2]. À la fin du mois d'août, il est affecté à bord de l'aviso Commandant Duboc qui appareille de Liverpool pour gagner les côtes du Sénégal[2]. Le , il est promu enseigne de vaisseau de 2e classe[2].
Le , premier jour de la bataille de Dakar, le Commandant Duboc est ancré au large de Rufisque pendant que les représentants de la France libre tentent d'obtenir le ralliement de l'Afrique-Occidentale française[4]. C'est alors que les troupes du régime de Vichy ouvrent le feu depuis la côte sur les navires britanniques et français[3]. Plusieurs obus tombent sur le bateau de Robert Crémel qui est mortellement touché[3]. Il est promu enseigne de vaisseau de 1re classe à titre posthume le [2].
DĂ©corations
Hommages
- À Chantraine, dans les Vosges, son nom est inscrit sur un monument commémoratif[5].
Références
- Service Historique de la DĂ©fense - Dossier GR 16 P 150036
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- « Monument commémoratif Chantraine », sur MémorialGenWeb
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
- François Marcot, Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).