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René Thomsen

René Thomsen est un peintre et graveur français de l'École de Paris, né dans le 6e arrondissement de Paris le , mort à Versailles le [1].

René Thomsen
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
René Charles Gustave Arsène Thomsen
Nationalité
Française
Formation
Activité
Autres informations
Mouvement
Maître

Biographie

René Thomsen est le fils d'un sculpteur ami du docteur Paul Gachet, le protecteur de Vincent van Gogh. Sa mère qui devient, divorcée, la secrétaire d'Henri Barbusse, puis de Cécile Sorel, lui fait rencontrer Théophile Steinlen. Il est élève de Louis Anquetin[2], une notice biographique parue en 1932 lors d'une exposition de l'École de Paris à Dallas (Texas) le donnant également élève de Fernand Cormon à l'École nationale supérieure des beaux-arts[3].

René Thomsen, mobilisé pendant la Première Guerre mondiale en 1917, ne s'arrête pas de dessiner et de peindre des Scènes de soldats. Un ensemble de ces dessins a longtemps fait partie de la collection du peintre et sculpteur Fernand Belmonte[4] qui en a fait don à la mairie de Méry-sur-Marne[5] où elle est conservée aujourd'hui. Un autre thème que Thomsen aborde à la même époque est celui des Filles de joie. En 1919, époque de grande précarité matérielle où il connait Maurice Loutreuil, Manuel Ortiz de Zarate, Jules Pascin et Amedeo Modigliani, il découvre l'Académie Colarossi avec Chaïm Soutine et Isaac Dobrinsky.

Sociétaire du Salon d'automne en 1921, il reçoit les encouragements de Louis Vauxcelles, Élie Faure et Joachim Gasquet. François Fosca, en 1927, considère sa toile Le repos comme la meilleure œuvre du Salon des indépendants[6]. En 1931-1932, René Thomsen séjourne à la Casa de Velázquez de Madrid en tant que lauréat du prix Velasquez et boursier de la ville de Paris[7].

Installé au 162, boulevard du Montparnasse dans le 14e arrondissement de Paris[8], ses paysages n'en énoncent pas moins qu'il sillonne la France de Cayeux-sur-Mer à Avignon, qu'il visite l'Espagne et le Maroc (la ville de Fès notamment). René Thomsen écrit également : on relève, signée et publiée par lui en 1968, une étude sur Édouard Manet[9].

René Thomsen meurt le , quelques jours après que, à l'occasion de son soixante-dix-neuvième anniversaire, la mairie de Versailles l'ait honoré de la médaille de peinture de la ville.

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives

RĂ©ception critique

  • « TempĂ©rament rĂ©solu, indĂ©pendant des influences Ă  la mode, un ĂŞtre Ă©quilibrĂ©, incapable de s'embarquer sur le dernier bateau ou de sauter dans la mare Ă  cubes parce que les moutons montparnassiens de Panurge s'y ventrouillent. Ni sous-impressionniste, ni puriste, ni surrĂ©aliste, insoucieux des Ă©coles inutiles et Ă©phĂ©mères, il dessine, met en place, respecte les valeurs, colore avec une force dĂ©licate, en un mot exerce sa profession avec honnĂŞtetĂ©. » - Louis Vauxcelles, 1922[22]
  • « La meilleure Ĺ“uvre de ce salon : Le repos, de RenĂ© Thomsen. DĂ©daignant les dĂ©formations, le peintre s'est attachĂ© Ă  rendre avec vĂ©ritĂ© ce jeune corps mince, son Ă©lĂ©gante arabesque, la façon dont il se voile d'ombre. VoilĂ  un tableau, non une Ă©tude. Thomsen n'a rien esquiisĂ© ; et l'on en apprĂ©ciera les moindres dĂ©tails, la main fine qui se dĂ©tache sur le fauteuil, la petite tĂŞte enfantine… Les qualitĂ©s qui le distinguent, les recherches qui le tentent : respect de la nature, passion de rĂ©soudre les problèmes de lumière plutĂ´t que les problèmes de couleur, goĂ»t pour les harmonies sourdes plutĂ´t que vives… » - François Fosca, 1927[6]
  • « Ĺ’uvre lumineuse, tissĂ©e de reflets, et qui fait songer Ă  Vuillard sans que pourtant Thomsen lui ait rien empruntĂ©. » - François Fosca, 1930[14]
  • « RenĂ© Thomsen s'efforce de ne rien escamoter. Il bâtit, non sans Ă©nergie, des figures d'une rĂ©elle concentration, pour s'abandonner ensuite Ă  des paysages indiquĂ©s avec vigueur, et d'une grande libertĂ© de facture. » - Gaston Poulain, 1934[23]
  • « Le Salon d'automne : j'aurais placĂ© dans la salle d'honneur RenĂ© Thomsen. Son Nu couchĂ©, qui se souvient de l'Olympia, est peint avec autoritĂ©. Cette composition, qui ne prĂ©tend rien casser et, d'aspect, ne fait pas "moderne", a du caractère. Un rythme simple et vrai se dĂ©veloppe avec fiertĂ©. Une femme enfin, aux membres bien articulĂ©s, une, et qui respire ! Je me garderai bien d'oublier une eau-forte du mĂŞme artiste, La femme noire couchĂ©e. Quant Ă  la Vue d'Avignon, c'est un des meilleurs paysages du salon. » - Claude Roger-Marx, 1937[19]
  • « RenĂ© Thomsen : his figures are robust without being heavy. He loves colour and while he is interested in the plasticity and solidity of objects, he nevertheless retains suppleness of feeling. » - Dallas Public Art Gallery, 1932[3]
  • « Des toiles de bonne compagnie, des paysages, des nus, des bouquets de fleurs aux tons intimistes d'un peintre frappĂ© par l'intimisme de Sisley. Sur les conseils d'Élie Faure, il cultive sa personnalitĂ© tout en butinant chez ses grands aĂ®nĂ©s. » - GĂ©rald Schurr, 1980[24]

RĂ©compenses

  • Prix Velasquez, 1930 ou 1931.
  • MĂ©daille de peinture de la ville de Versailles, 1976.

Ĺ’uvres dans les collections publiques

Collections privées

Notes et références

  1. Archives en ligne de Paris, 6e arrondissement, année 1897, acte de naissance no 2816, cote V4E 8527, vue 18/31, avec mentions marginales de mariage et de décès
  2. « René Thomsen », Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999.
  3. [PDF] Catalogue de l'exposition “Petites Tuileries” - Quarante peintures de l'École de Paris, College Art Association/Dallas Public Art Gallery, 1932.
  4. « Fernand Belmonte », Dictionnaire Bénézit, t.2, Gründ, 1999, p. 75.
  5. « RĂ©trospective 2014 Â», Le petit MĂ©ry, magazine municipal d'informations de MĂ©ry-sur-Marne, novembre 2014.
  6. François Fosca, « La Salon des indépendants », L'Amour de l'art, n°2, février 1927, pp. 36-37.
  7. Casa de Velázquez, Annuaire des membres et anciens membres.
  8. MusĂ©e d'art moderne de la ville de Paris, Salon des Tuileries - XXIe exposition, catalogue, 1944, « RenĂ© Thomsen Â» p. 39.
  9. RenĂ© Thomsen, « Note concernant la composition du tableau “Victorine Meurent en costume d'espada” Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes pour la connaissance d'Édouard Manet, no 2, janvier 1968, p. 28.
  10. « Les expositions Ă  visiter Â», Le bulletin de la vie artistique, no 8, 15 avril 1922.
  11. Art & Décoration, vol.XLVIII, juillet-décembre 1925.
  12. François Fosca, « Chroniques - René Thomsen, Galerie Dru », L'Amour de l'art, n°6, juin 1928, pp. 231-232.
  13. François Fosca, « Chroniques - René Thomsen, Galerie Druet », L'Amour de l'art, n°6, juin 1929, p. 226.
  14. François Fosca, « Chroniques - René Thomsen, Galerie Marcel Bernheim », L'Amour de l'art, n°5, mai 1930, p. 237.
  15. Françoise de Perthuis, « René Thomsen », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 9, 27 février 1976.
  16. La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°41, 24 novembre 1989, page 75.
  17. François Fosca, « La peinture : le Salon d'automne Â», Le supplĂ©ment illustrĂ© de la Revue hebdomadaire, n°47, 25 novembre 1992.
  18. Patrick-F. Barrer, L'histoire de Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992, p. 302.
  19. Claude Roger-Marx, « Le Salon d'automne Â», Art & DĂ©coration, octobre 1927, pp. 161-172.
  20. François Fosca, « Salon des Tuileries, 1928 », L'Amour de l'art, n°6, juin 1928, pp. 1-14.
  21. Centre Paul-Gauguin, Pont-Aven, Catalogue, Imprimerie Arte/Adrien Maeght, Paris, 1989.
  22. Archives Louis Vauxcelles, Paris, Institut national d'histoire de l'art.
  23. Gaston Poulain, « Histoire de l'art contemporain - Le réalisme poétique », L'Amour de l'art, janvier 1934, p. 300.
  24. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1980.
  25. Rue Ă  L'Isle-Adam, notice sur photo.rmn.fr.
  26. Vue de la salle Michel-Ange au Louvre…, notice sur photo.rmn.fr.
  27. La Maison de Gustave Flaubert Ă  Croisset, notice sur larousse.fr.
  28. Hôtel Belvedere, Locarno, Présentation de la collection, sur belvedere-locarno.com.

Annexes

Bibliographie

  • “Petites Tuileries” - quarante peintures de l'École de Paris, College Art Association/Dallas Public Art Gallery, Dallas (Texas), 1932 ([PDF] en ligne).
  • Françoise de Perthuis, « RenĂ© Thomsen Â», La Gazette de l'HĂ´tel Drouot, no 9, .
  • GĂ©rald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1980.
  • Christine de Saint-Jacob, RenĂ© Thomsen, Dijon, Ă©ditions de la Galerie 6, 1988.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 Ă  nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  • AndrĂ© Roussard, Dictionnaire des peintres Ă  Montmartre, Éditions AndrĂ© Roussard, 1999.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • (en) Martin Wolpert et Jeffrey Winter, Modern figurative paintings - The Paris connection, Éditions A Schiffer book, 2004 (prĂ©sentation du livre).
  • Pierre Sanchez (prĂ©faces de Josiane Sartre et Chantal Beauvalot), Dictionnaire du Salon des Tuileries (1923-1962) - RĂ©pertoire des exposants et liste des Ĺ“uvres prĂ©sentĂ©es, L'Échelle de Jacob, Dijon, 2007.

Liens externes

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