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René Moatti

René Moatti, né le à Sétif (Algérie) et décédé le à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes)[1], est un avocat et homme politique français.

René Moatti
Fonctions
Député de la 7e circonscription de Paris
–
LĂ©gislature 1re (Ve RĂ©publique)
Prédécesseur circonscription créée
Successeur Gabriel Kaspereit
Député de la Seine
–
LĂ©gislature 2e (IVe RĂ©publique)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sétif (Algérie)
Date de décès
Lieu de décès Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes)
Parti politique RPF-UNR
Profession Avocat

Pendant la Seconde Guerre mondiale

Issu d'une ancienne famille juive d'Algérie, fils de l'avocat Émile Moatti, René Moatti est avocat au barreau d'Alger en 1927. Il appartient au groupe de résistants gaullistes qui favorise le débarquement allié du . Pour cette raison, il fait partie des douze personnalités arrêtées à titre préventif par le Haut-Commissariat (tenu par Darlan juste avant son assassinat), le à la suite de cet assassinat, il reste emprisonné jusqu'au .

Il s'engage alors dans les Corps francs d'Afrique du général de Montsabert (bataillon de marche n°5, 1e DFL[2]) pour participer à la campagne de Tunisie, puis rejoindra le BCRA.

Député gaulliste sous les (IVe) et (Ve) Républiques

Revenu en métropole après-guerre, il est directeur de cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l'Information en mai 1945 puis ministre des Colonies en . Il s'inscrit au barreau de Paris en 1946, après le départ de De Gaulle.

Il entre dans la vie politique et est élu conseiller municipal de Paris (XVIIIᵉ arrdt) d' à . Il préside le Conseil municipal de Paris du jusqu'en mai 1953.

Il est par ailleurs élu député de la Seine de 1951 à 1955, sous les couleurs du RPF, puis député de Paris en 1958, sous les couleurs de l'UNR (il devient non-inscrit en cours de législature). À l'Assemblée Nationale, il est président de la Commission des lois constitutionnelles, de législation et d’administration générale de la République de à .

Élu député en 1958, sur le double thème du maintien de l'Algérie dans la France et du soutien au Général de Gaulle. En 1961, constatant l'incompatibilité entre ces deux thèmes, il décide de remettre son mandat entre les mains de ses électeurs. Il démissionne et leur demande de le confirmer dans son choix de l'Algérie française. Il a été battu au profit d'un autre gaulliste, Gabriel Kaspereit[3]. Il faut souligner que René Moatti est le seul député de toutes les Républiques, avec Jean Chamant, pour un autre motif, à avoir eu cette attitude d'honneur et de respect des électeurs. Il reprend sa profession d'avocat. Il a notamment été l'avocat d'Alain Delon.

Distinctions

  • Commandeur de la LĂ©gion d'Honneur
  • Croix de Guerre 1939-45.
  • Rosette de la RĂ©sistance.

Notes et références

  1. « AssemblĂ©e nationale - Les dĂ©putĂ©s de la IVe RĂ©publique :  RenĂ© MOATTI » (consultĂ© le ).
  2. Conseil Municipal de Paris. Allocution prononcée par M. René Moatti, séance du 20 novembre 1952
  3. Jacques Marette, "L'U.N.R. et l'élection législative partielle du 9e arrondissement (4-11 juin 1961)", In: Revue française de science politique, 11ᵉ année, n°4, 1961, p. 819-840 (lien)

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Jean Lacouture, De Gaulle, Seuil, 1984.
  • RenĂ©e-Pierre Gosset, ExpĂ©dients provisoires. Le coup d'Alger, Paris, Fasquelle, 1945.
  • Who's Who du XXe siècle, 1900-2000, Ă©d. Laffitte, 2001.

Liens externes

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