René Lemoine

Fils d'un directeur général de Peugeot, René Lemoine naît le 29 décembre 1905 à Nancy en Meurthe-et-Moselle[2]. Il fait des études de mathématiques supérieures puis de droit[2]. Grand sportif, il fait partie de l'équipe de l'équipe de France d'escrime et participe aux jeux olympiques d'été de 1932 à Los Angeles[3]. Sacré champion olympique en fleuret par équipe, il est également médaillée d'argent dans la même discipline aux jeux de 1936 à Berlin[3]. En 1937, toujours au fleuret, il est médaillé de bronze en individuel aux championnats du monde à Paris[4]. La même année, lors d'un voyage d'étude, il décide de s'établir en Afrique-Équatoriale française après s'être pris de passion pour l'Oubangui-Chari où il devient planteur de café et exportateur de produits coloniaux[5].

René Lemoine
Allégeance	République française Forces françaises libres
Arme	Infanterie
Grade	Capitaine
Années de service	1939 – 1945
Conflits	Seconde Guerre mondiale
Distinctions	Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945

Le 2 septembre 1939, alors qu'il se trouve à Bangui pour affaires, il apprend le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et est mobilisé comme sergent-chef dans une unité de tirailleurs sénégalais[6]. Après l'armistice du 22 juin 1940, il décide de poursuivre la lutte et œuvre activement pour que la colonie de l'Oubangui-Chari se range du côté du général de Gaulle[5]. Traqué par le régime de Vichy, il est emprisonné et libéré le 29 août lors du ralliement du territoire à la France libre[2]. Engagé dans les forces françaises libres, il est affecté au bataillon de marche n^o 2 (BM2) en novembre 1940 et y commande la section de mitrailleuses[5]. Au sein de son unité, il prend part à la campagne de Syrie puis aux combats en Libye aux côtés de la 1^re brigade française libre du général Kœnig[6]. Du 27 mai au 10 juin 1942, il est engagé dans la bataille de Bir Hakeim[5].

De février à octobre 1943, il est à Madagascar où le BM2 est stationné[6]. En mars 1944, après un passage par Bangui, René Lemoine et le bataillon se dirigent vers le Maroc et l'Algérie et débarquent en France au début de l'année 1945[5]. À la fin du mois d'avril 1945, il participe à la réduction de la poche de Royan[6]. Il termine la guerre avec le grade de capitaine[2].

De retour dans la vie civile, il décide de repartir en Oubangui-Chari et travaille dans l'import-export pour le domaine de l'agriculture[6]. Parallèlement, il est représentant des Français de Centrafrique au conseil supérieur des français de l'étranger jusqu'en 1981[5].

René Lemoine meurt le 19 décembre 1995 à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris[2]. Son corps est incinéré[2].

• Ordre de la Libération
• Libération de la France

• « Biographie sur le site des Compagnons de la Libération »