René Crocq
René Crocq (Guingamp, - Quimper, ), est un militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé volontaire participant à la bataille de France au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide ensuite de se rallier à la France libre. Affecté à la 2e division blindée du général Leclerc, il participe avec elle à la Libération de la France et à l'invasion de l'Allemagne. Resté dans l'armée, il est ensuite engagé dans les guerres d'Indochine et d'Algérie avant de prendre sa retraite.
René Crocq | ||
René Crocq | ||
Naissance | Guingamp (CĂ´tes-d'Armor) |
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Décès | Quimper (Finistère) |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Lieutenant-colonel | |
Années de service | 1939 – 1965 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Indochine |
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Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre TOE Croix de la Valeur militaire |
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Biographie
Jeunesse et engagement
René Crocq naît le à Guingamp, alors dans les Côtes-du-Nord, d'un père préparateur en pharmacie[1]. Alors qu'il prépare l'entrée à l'école normale, il décide finalement de s'engager dans l'armée[2]. Incorporé le , il est affecté au 2e régiment d'infanterie colonial (2e RIC) à Brest[3].
Seconde Guerre mondiale
Caporal au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est détaché au sein d'un corps franc et se distingue pendant la drôle de guerre[2]. Le , il capture trois soldats d'une patrouille ennemie[1]. Le suivant, dans la Sarre, il est grièvement blessé mais réussit à regagner les lignes françaises[1]. Décoré de la médaille militaire pour son action, il est hospitalisé à Autun puis retrouve le 2e RIC à Brest en pleine bataille de France[3]. Entendant l'appel du général de Gaulle, il embarque au Conquet le à destination de l'Angleterre où il s'engage le 1er juillet dans les forces françaises libres[2]. Encore sous le coup de sa blessure de mars, il passe quelque temps en convalescence à Wellingborough avant d'être affecté au bataillon de chasseurs de Camberley[2].
Après avoir été promu sergent en , il est muté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) faisant partie de la colonne Leclerc[2]. Il participe alors à la guerre du désert au Fezzan et en Tripolitaine avant de prendre part à la campagne de Tunisie à l'issue de laquelle le RTST devient régiment de marche du Tchad[2]. La colonne Leclerc étant devenue la 2e division blindée, René Crocq débarque avec elle sur Utah Beach en et participe à la bataille de Normandie puis à la libération de Paris[2]. Suivant la division dans son avancée vers l'Est, il est engagé dans les batailles des Vosges et d'Alsace[3]. Lors de cette dernière, au cours de l'attaque de Friesenheim le , il est à nouveau gravement blessé en attaquant un groupe d'Allemands réfugiés dans une cave[1]. Après plusieurs semaines d'hospitalisation et de convalescence, il retrouve son unité le et la suit dans la campagne d'Allemagne jusqu'à Berchtesgaden où il termine la guerre avec le grade de sergent-chef[2].
Après-guerre
Poursuivant sa carrière militaire, René Crocq est promu sous-lieutenant le puis sert à Madagascar jusqu'en 1949[3]. De 1951 à 1953, il participe à la guerre d'Indochine pendant laquelle il est stationné dans les anciens territoires d'Annam et du Tonkin[2]. Promu capitaine en 1954, il est posté en Afrique-Équatoriale française de 1956 à 1959 puis prend part à la guerre d'Algérie jusqu'en 1962[3]. Il prend sa retraite en 1965, un an après avoir été promu chef de bataillon[1]. Retiré dans sa Bretagne natale, il reste cependant réserviste et devient lieutenant-colonel en 1971[2]. René Crocq meurt le à Quimper où il est inhumé[1].
DĂ©corations
Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Médaille militaire | |||
Commandeur de l'Ordre national du MĂ©rite | Croix de guerre 1939-1945 Avec palme |
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Avec palme | |||
Croix de la Valeur militaire | Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" |
Croix du combattant volontaire de la RĂ©sistance | |||
MĂ©daille coloniale Avec agrafes "Fezzan-Tripolitaine", "Tunisie 1942-1943", "Madagascar" et "ExtrĂŞme-Orient" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | Presidential Unit Citation (États-Unis) |
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- « Rue René Crocq - Quimper », sur GoogleMaps
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
- Alain Lozac'h, Petit lexique de la deuxième guerre mondiale en Bretagne : 1939-1945, Spézet, Keltia Graphic, , 189 p. (ISBN 2-913953-79-4).