AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Relations entre la Chine et la Corée du Sud

Les relations entre la Chine et la Corée du Sud font référence aux relations diplomatiques entre la république populaire de Chine (Chine) et la république de Corée (Corée du Sud). Des relations diplomatiques ont été officiellement établies dans les années 1990. Auparavant, la Chine reconnaissait que la république populaire démocratique de Corée (Corée du Nord) tandis que la Corée du Sud ne reconnaissait à son tour que la république de Chine (Taïwan). Depuis, la Chine et la Corée du Sud s'efforcent de renforcer leur partenariat stratégique et coopératif dans de nombreux secteurs, ainsi que de promouvoir des relations de haut niveau. Le commerce, le tourisme et le multiculturalisme, en particulier, ont été les facteurs les plus importants du renforcement du partenariat de coopération entre deux pays voisins. Néanmoins, les contentieux historiques, les conflits politiques et les tensions culturelles influencent les relations entre la Corée du Sud et la Chine[1].

Relations entre la Chine et la Corée du Sud
Drapeau de la Corée du Sud
Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine
Corée du Sud et Chine
Corée du Sud Chine
Ambassade de Chine à Séoul en Corée du Sud.
Ambassade de Corée du Sud à Pékin en Chine.

Les relations se dĂ©tĂ©riorent considĂ©rablement aprĂšs l'annonce de la CorĂ©e du Sud en 2016 de dĂ©ployer le THAAD, un systĂšme de missiles que la Chine perçoit comme une menace pour sa sĂ©curitĂ©. La Chine s'oppose fermement Ă  son dĂ©ploiement et impose un boycott non officiel Ă  la CorĂ©e du Sud pour tenter de l'empĂȘcher de le dĂ©ployer[2]. Cependant, Ă  la fin octobre 2017, les deux pays mettent fin au diffĂ©rend diplomatique et travaillent pour amĂ©liorer leurs relations en renforçant les Ă©changes et la coopĂ©ration entre eux et en Ă©tablissant une harmonie des intĂ©rĂȘts. Ils sont convenus de reprendre les Ă©changes et la coopĂ©ration dans tous les domaines. Toutes les interdictions Ă©conomiques et culturelles de la Chine vers la CorĂ©e du Sud ont Ă©tĂ© levĂ©es, la coopĂ©ration politique et sĂ©curitaire, les entreprises et les Ă©changes culturels entre les deux pays Ă©tant redevenus sains[3] - [4] - [5].

À la reprise des relations, la Chine et la CorĂ©e du Sud ont organisĂ© des visites prĂ©sidentielles et gouvernementales, travaillant ensemble dans la pĂ©ninsule corĂ©enne, aidant au dĂ©veloppement d'autres pays et coopĂ©rant dans de nombreux domaines[6] - [7] - [8] - [9].

Histoire des relations

Guerre de Corée

La rĂ©publique populaire de Chine nouvellement Ă©tablie participe Ă  la guerre de CorĂ©e entre 1950 et 1953, envoyant l'ArmĂ©e des volontaires du peuple chinois combattre aux cĂŽtĂ©s de l'Union soviĂ©tique contre les troupes des États-Unis et des Nations Unies en octobre 1950. Elle rĂ©ussit Ă  chasser les forces de l'ONU de la CorĂ©e du Nord, mais sa propre offensive vers le Sud est repoussĂ©e. La participation de l'ArmĂ©e des volontaires du peuple a tendu les relations entre la CorĂ©e du Sud et la Chine. La guerre de CorĂ©e a pris fin de facto en juillet 1953, aboutissant Ă  l'Ă©tablissement de la zone corĂ©enne dĂ©militarisĂ©e et au retrait des forces chinoises de la pĂ©ninsule corĂ©enne. Les troupes amĂ©ricaines sont restĂ©es en CorĂ©e du Sud Ă  ce jour.

Guerre froide

Tout au long de la guerre froide, la Chine populaire et la Corée du Sud n'entretiennent aucune relation officielle. La Chine continentale maintient des relations étroites avec la Corée du Nord qu'elle considÚre seule représentante de la Corée et la Corée du Sud maintient des relations diplomatiques avec la république de Chine à Taïwan. Le commerce entre Séoul et Pékin se retrouve entravé.

Relations sous la Corée du Sud de Park Chung-hee et Chun Doo-hwan (1961-1988)

En Corée du Sud, le président Park Chung-hee lance une politique visant à établir des relations avec la Chine et l'Union soviétique. Un processus que le président Chun Doo-hwan poursuit par la suite. La Chine et l'URSS avaient une influence significative sur l'avenir de la péninsule coréenne. De bonnes relations avec les anciens alliés de la Corée du Nord faisaient donc partie intégrante de la politique Nordpolitik.

Le contact officiel entre Pékin et Séoul commence avec l'atterrissage du vol CAAC 296 détourné en mai 1983. La Chine envoie une délégation de trente-trois fonctionnaires à Séoul pour négocier son retour. L'événement marque le début d'une série d'échanges occasionnels de citoyens. Par exemple, en mars 1984, une équipe de tennis sud-coréenne se rend à Kunming pour un match de Coupe Davis avec une équipe chinoise. En avril 1984, une équipe chinoise de basket-ball de trente-quatre membres débarque à Séoul pour participer aux huitiÚmes championnats asiatiques juniors de basket-ball. Certains responsables chinois auraient effectué des visites discrÚtes en Corée du Sud pour inspecter ses industries, tandis que des responsables sud-coréens se sont rendus en Chine pour assister à une série de conférences internationales.

Fin des années 1980

Les contacts individuels sud-coréens-chinois actifs sont encouragés. Les universitaires, les journalistes et en particulier les familles divisées entre la Corée du Sud et la Chine ont pu échanger librement leurs visites à la fin des années 1980. Un nombre important de citoyens de chaque pays résident dans l'autre. En 2009, plus de 600 000 citoyens chinois résident en Corée du Sud, dont 70 % sont de la diaspora coréenne, notamment de la préfecture autonome coréenne de Yanbian de la province du Jilin et d'autres régions de Chine, tandis qu'environ 560 000 citoyens sud-coréens vivent en Chine.

Cependant, pendant cette pĂ©riode, d'importants obstacles au commerce et Ă  des relations solides persistent. Aucune protection n'est accordĂ©e par les relations officielles. PĂ©kin continue d'ĂȘtre politiquement plus proche de Pyongyang et les relations avec la CorĂ©e du Nord restent tendues et mĂ©fiantes.

RĂ©forme et ouverture aprĂšs la guerre froide

Le commerce entre les deux pays continue d'augmenter, notamment aprĂšs la rĂ©forme Ă©conomique chinoise. En outre, la Chine tente de servir de mĂ©diateur entre la CorĂ©e du Nord et les États-Unis, entre la CorĂ©e du Nord et le Japon et promeut Ă©galement des pourparlers tripartites entre Pyongyang, SĂ©oul et Washington[10].

La Corée du Sud est un allié de la république de Chine à Taïwan, mais les relations diplomatiques entre Séoul et Taipei sont rompues en 1992. Le 24 août 1992, des relations diplomatiques formelles sont établies entre Séoul et Pékin. En 2004, la Chine devient le premier partenaire commercial de la Corée du Sud[11].

À la suite de l'accord de libre-Ă©change entre les États-Unis et la CorĂ©e du Sud le 30 juin 2007, le gouvernement chinois commence immĂ©diatement Ă  Ɠuvrer pour un accord de libre-Ă©change avec la CorĂ©e du Sud[12]. L'accord de libre-Ă©change entre la CorĂ©e du Sud et la Chine est finalisĂ© le 20 dĂ©cembre 2015. Les tarifs sur 958 produits, y compris les Ă©quipements mĂ©dicaux, les transformateurs Ă©lectriques, sont supprimĂ©s. Le 1er janvier 2016, les droits de douane sont supprimĂ©s sur 5 779 produits pendant deux ans. En outre, on estime que les tarifs chinois vont progressivement baisser et ĂȘtre supprimĂ©s sur 5 846 produits sur dix ans[13]. La CorĂ©e du Sud enregistre un excĂ©dent commercial avec la Chine, qui atteint un record de 32,5 milliards de dollars amĂ©ricains en 2009 et le commerce total entre les deux pays dĂ©passe 300 milliards de dollars amĂ©ricains en 2014[14] - [11]

Le 29 novembre 2010, des révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks mentionnent deux responsables chinois inconnus disant au vice-ministre des Affaires étrangÚres de l'époque, Chun Yung-woo, que la république populaire de Chine soutiendrait une Corée réunifiée sous le gouvernement du Sud, à condition que le pays ne soit pas hostile à la Chine[15].

Pays ayant signé des documents de coopération liés au projet chinois des nouvelles routes de la soie.

Le 10 janvier 2011, dans le but de renforcer la diplomatie, le ministÚre des Affaires étrangÚres et du Commerce (MOFAT) créé deux équipes d'experts chinois et de spécialistes linguistiques au sein de son département chargé des affaires chinoises[16]. Une équipe d'analyse rendra compte de l'évolution des affaires politiques, économiques et étrangÚres en Chine, et une équipe de surveillance composée de sept spécialistes linguistiques rendra compte de l'opinion publique en Chine. L'Institut des affaires étrangÚres et de la sécurité nationale (IFANS), un groupe de réflexion affilié au MOFAT, lance un centre consacré aux affaires chinoises, qui servira de plaque tournante pour rassembler les recherches sur la Chine menées en Corée[17].

Sommet entre Park Geun-hye et Xi Jinping en 2013.

Le sommet entre Park Geun-hye et Xi Jinping en 2013 montre la promesse d'un rĂ©chauffement des relations, mais les relations se refroidissent aprĂšs que la Chine a Ă©tendu sa zone d'identification de dĂ©fense aĂ©rienne (mer de Chine orientale) sur le territoire sud-corĂ©en[18]. MalgrĂ© cela, en juillet 2014, Xi Jinping se rend en CorĂ©e du Sud avant son alliĂ© traditionnel, la CorĂ©e du Nord, et lors de ses entretiens avec Park Geun-hye, les deux dirigeants affirment leur soutien Ă  une pĂ©ninsule corĂ©enne sans nuclĂ©aire et aux nĂ©gociations en cours sur les accords de libre-Ă©change[19]. Les deux dirigeants expriment Ă©galement leurs prĂ©occupations concernant la rĂ©interprĂ©tation par le Premier ministre japonais Shinzƍ Abe de l'article 9 de la Constitution japonaise.

Tensions entre la Chine et la Corée du Sud

PĂȘche chinoise illĂ©gale en zone Ă©conomique sud-corĂ©enne

En octobre 2016, la CorĂ©e du Sud dĂ©pose une plainte officielle auprĂšs de PĂ©kin accusant des bateaux de pĂȘche chinois d'avoir Ă©peronnĂ© et coulĂ© un navire de la garde cĂŽtiĂšre sud-corĂ©enne. L'incident s'est produit le 7 octobre lorsque des gardes-cĂŽtes sud-corĂ©ens tentaient d'empĂȘcher une quarantaine de bateaux de pĂȘche chinois de pĂȘcher illĂ©galement au large de la cĂŽte ouest de la CorĂ©e du Sud[20]. Les incidents d'entrĂ©e illĂ©gale de bateaux chinois se poursuivent et le 1er novembre 2016, des navires sud-corĂ©ens ouvrent le feu sur des bateaux chinois. Aucune victime n'a Ă©tĂ© signalĂ©e[21].

Contexte

Touristes chinois en CorĂ©e du Sud et taux annuel. À partir de mars 2017, les touristes ont chutĂ© en reprĂ©sailles Ă  l'installation de THAAD.

À la fin 2016, les États-Unis et la CorĂ©e du Sud annoncent conjointement le dĂ©ploiement du Terminal High Altitude Area Defense (THAAD), prĂ©tendument en rĂ©ponse aux menaces nuclĂ©aires et de missiles de la CorĂ©e du Nord[22]. Les États-Unis dĂ©clarent que le dĂ©ploiement de la THAAD est « une mesure purement dĂ©fensive visant uniquement la CorĂ©e du Nord » et n'a pas l'intention de menacer les intĂ©rĂȘts sĂ©curitaires de la Chine. Cependant, la Chine exprime continuellement son opposition Ă  la dĂ©cision de la CorĂ©e du Sud et des États-Unis en raison de sa crainte que le dĂ©ploiement de THAAD puisse ĂȘtre une mesure des États-Unis pour contenir la Chine[23].

Selon Reuters[24] :

« C'est la Chine, et non la Corée du Nord, qui a été la plus mal à l'aise avec l'idée de déployer le THAAD en Corée du Sud », a déclaré Yang Uk, un expert militaire au Korea Defence and Security Forum. « Pékin s'est opposé au THAAD et à son puissant radar qui peut observer profondément dans le territoire chinois, affirmant qu'il bouleverse l'équilibre sécuritaire régional. »

Opposition de la Chine

DĂ©clarant que le THAAD saperait la capacitĂ© de dissuasion nuclĂ©aire de la Chine, l'ambassadeur chinois Qiu Guohong avertit que le dĂ©ploiement du THAAD pourrait « dĂ©truire » les relations Chine-CorĂ©e du Sud en un instant, tandis que le porte-parole de la prĂ©sidente de la CorĂ©e du Sud avertit la Chine que le dĂ©ploiement du THAAD est une « question sur laquelle nous dĂ©ciderons en fonction de notre propre sĂ©curitĂ© et de nos intĂ©rĂȘts nationaux »[25].

Dans un objectif de dĂ©tente, la Chine et la CorĂ©e du Sud tiennent le 5 septembre 2016 un sommet entre les dirigeants des deux pays, Xi Jinping et Park Geun-hye, pour discuter de la question du THAAD. Le sommet se tient Ă  Hangzhou, dans l'est de la Chine. Lors du sommet, Park Geun-hye rĂ©affirme que le dĂ©ploiement du THAAD ne vise que la CorĂ©e du Nord et que les intĂ©rĂȘts de sĂ©curitĂ© de la Chine ne sont pas menacĂ©s. Cependant, Xi Jinping rĂ©itĂšre la position ferme de la Chine contre le dĂ©ploiement du THAAD en dĂ©clarant qu'il pourrait intensifier les diffĂ©rends. Pourtant, les deux pays ont encore soulignĂ© la longue histoire de leurs relations et ont convenu qu'une relation bilatĂ©rale stable et saine profiterait aux deux pays[26].

Effet du THAAD sur l'économie de la Corée du Sud

Ventes unitaires et taux annuel en Chine. À partir de mars 2017, les ventes unitaires ont chutĂ© en reprĂ©sailles Ă  l'installation de THAAD.

Avec la décision de la Corée du Sud en 2017 d'accepter le déploiement du THAAD dans le pays, bien que le gouvernement chinois ait évité les sanctions et mesures formelles, il exhorte ses citoyens par le biais des médias officiels à exprimer leur mécontentement face à cette décision[27]. Les citoyens chinois sont autorisés à se rassembler pour protester. Les médias d'information rapportent des boycotts citoyens de produits sud-coréens comme les voitures Hyundai. Des produits sud-coréens sont retirés des rayons des supermarchés et des agences de voyages annulent leurs voyages touristiques en Corée du Sud[28].

Un grande attention s'est portĂ©e sur le conglomĂ©rat sud-corĂ©en Lotte Group. Lotte accepte un Ă©change de terrain, un terrain de golf Ă  Seongju, avec le gouvernement sud-corĂ©en qui doit ĂȘtre utilisĂ© pour le dĂ©ploiement du THAAD. En plus d'un boycott des consommateurs des magasins Lotte en Chine, les autoritĂ©s municipales ont soudainement dĂ©couvert que les magasins et usines Lotte enfreignaient les rĂšglements de sĂ©curitĂ© incendie et autres ordonnances locales, ce qui a entraĂźnĂ© la fermeture de 75 des 99 supermarchĂ©s Lotte[28] - [29] - [30].

En mars, les ventes de Hyundai et de sa marque sƓur Kia Motors en Chine ont chutĂ© de 52 % par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente Ă  72 000 vĂ©hicules, le niveau le plus bas depuis 2014[28]. Le tourisme chinois a Ă©galement chutĂ© de 39,4 % (par rapport Ă  mars 2016) en mars[31]. En consĂ©quence, la Chine est devenue un pays plus dĂ©testĂ© que le Japon en CorĂ©e du Sud, selon un sondage d'opinion rĂ©alisĂ© par l'Asan Institute for Policy Studies en mars 2017[32].

Culture

La culture corĂ©enne, les chanteurs, les acteurs et les danseurs sont populaires auprĂšs de la jeunesse chinoise en raison du dĂ©veloppement d'Internet et de l'exportation de contenu culturel corĂ©en. AprĂšs le diffĂ©rend liĂ© au dĂ©ploiement du THAAD, une ordonnance de limitation de la CorĂ©e a Ă©tĂ© placĂ© sur le Hallyu. En Chine, les Ă©vĂ©nements culturels liĂ©s au Hallyu ont Ă©tĂ© annulĂ©s, les acteurs corĂ©ens ont dĂ» abandonner leurs Ɠuvres et des mĂ©dias corĂ©ens limitĂ©s ont pu ĂȘtre exportĂ©s vers la Chine. L'interdiction a Ă©tĂ© levĂ©e peu de temps aprĂšs et les relations se sont amĂ©liorĂ©es.

Controverse sur BTS et la guerre de Corée

Le 13 octobre 2020, RM, membre du groupe BTS, prononce un discours sur la guerre de CorĂ©e, dans lequel il raconte que la CorĂ©e du Sud partage son histoire de douleurs avec les États-Unis. Le discours provoque un tollĂ© en Chine et les mĂ©dias chinois critiquent BTS pour ce qu'ils perçoivent comme un parti pris et une insensibilitĂ© au rĂŽle de la Chine de l'autre cĂŽtĂ© du conflit et certains internautes chinois appellent Ă  boycotter la culture populaire corĂ©enne[33] - [34]. Cela conduit Ă  des rĂ©actions nĂ©gatives parmi certains internautes corĂ©ens qui accusent la Chine d'exagĂ©rer la situation[35].

Controverses historiques

Les revendications historiques chinoises concernant Goguryeo et ses royaumes connexes ont crĂ©Ă© une certaine tension entre la CorĂ©e du Sud et la Chine[36]. Le gouvernement chinois annonce aux dĂ©but des annĂ©es 2000 le Northeast Project, un projet de recherche controversĂ© affirmant que Goguryeo et d'autres royaumes de l'histoire corĂ©enne, dont Gojoseon, Buyeo et Balhae, sont des États tributaires chinois. Cela dĂ©clenche un tollĂ© massif en CorĂ©e du Sud lorsque le projet est largement diffusĂ© en 2004[37].

Le 14 octobre 2020, le média sud-coréen JTBC a découvert qu'un certain nombre de manuels scolaires américains présentent la Corée comme une partie de la Chine qui n'a obtenu son indépendance de la Chine qu'en 1876, provoquant des tollés et des accusations selon lesquelles la Chine essaie de manipuler l'histoire de la Corée et les écoles américaines sont complices ou négligentes sur l'enseignement de l'histoire. L'équipe de JTBC a également découvert que les médias sociaux chinois comme Baidu participent à la déformation de l'histoire coréenne et à la sinisation de nombreuses personnalités coréennes comme Kim Koo ou Yun Dong-ju[38].

Position commune sur le Japon

En raison de l'empire du Japon et des atrocités commises par l'armée impériale japonaise sur les Coréens et les Chinois, des femmes qui ont fourni des relations sexuelles pendant la Seconde Guerre mondiale (connues sous le nom de femmes de réconfort ) et la colonisation japonaise de la Corée au massacre de Nanjing et à l'unité 731, la Corée du Sud et La Chine est unifiée dans sa position contre le Japon et son insistance sur des réparations plus importantes pour les atrocités de guerre au Japon.

Gouvernement provisoire de la république de Corée de 1910 à 1945

Lorsque la péninsule coréenne fut colonisée par le Japon impérial, le gouvernement provisoire de la république de Corée en exil à Shanghai reçut le soutien de la Chine.

Crimes de guerre japonais

Les gouvernements chinois et sud-coréen adoptent tous deux une position ferme sur les questions relatives aux crimes de guerre japonais. La Corée était sous domination japonaise aprÚs l'effondrement de la dynastie Joseon en 1910. Pendant la deuxiÚme guerre sino-japonaise, le Japon a envahi et occupé l'est de la Chine.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée impériale japonaise a commis de nombreux crimes de guerre contre les Chinois et les Coréens. Cela les a amenés à s'opposer à la position du gouvernement japonais sur les crimes de guerre commis pendant la guerre. Les questions sur lesquelles les gouvernements chinois et sud-coréen se tiennent ensemble incluent les visites controversées de politiciens japonais au sanctuaire de Yasukuni, les controverses sur les manuels d'histoire japonais et les femmes de réconfort.

An Jung-geun

En 2014, un mĂ©morial dĂ©diĂ© Ă  l'assassin corĂ©en An Jung-geun a Ă©tĂ© ouvert dans la ville chinoise de Harbin, oĂč il a assassinĂ© le Premier ministre japonais Itƍ Hirobumi en 1909. Le gouvernement japonais a protestĂ© contre cette dĂ©cision, qualifiant An Jung-geun de « terroriste »[39].

Opinion publique

Une enquĂȘte publiĂ©e en 2019 par le Pew Research Center a rĂ©vĂ©lĂ© que 63 % des Sud-CorĂ©ens avaient une vision nĂ©gative de la Chine[40].

Au début de la pandémie de Covid-19, plus d'un demi-million de citoyens sud-coréens signent une pétition faisant pression sur le gouvernement pour interdire les Chinois d'entrer dans le pays[41].

Articles connexes

Références

  1. (en) Pak Hung H., Trying to loosen the linchpin: China's approach to South Korea, , 15 p.
  2. (en) « Why China's economic jabs at South Korea are self-defeating », South China Morning Post, (consulté le )
  3. (en) « China, South Korea agree to mend ties after THAAD standoff », Reuters,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Christine Kim, Ben Blanchard, « China, South Korea agree to mend ties after THAAD standoff », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. Ben Westcott and Lauren Suk CNN, « China, South Korea end year-long diplomatic feud over missile system », sur CNN (consulté le )
  6. (en) « South Korea Vying with China as New Benefactor for Philippines | Voice of America - English », sur www.voanews.com (consulté le )
  7. (en-US) Charlotte Gao, « South Korean Foreign Minister to Visit Beijing After China Envoy’s North Korea Visit », sur thediplomat.com (consultĂ© le )
  8. (en) « South Korean foreign minister to visit China to arrange presidential trip » [archive], sur asia.nikkei.com, (consulté le )
  9. (en) « Seoul to closely cooperate with China, Japan to tackle North Korea issue », sur UPI (consulté le )
  10. (en) T'ae-Hwan Kwak et Seung-Ho Joo, The Korean peace process and the four powers, Ashgate, (ISBN 978-0-7546-3653-3, OCLC 52471648, lire en ligne)
  11. (en) Zhu, « Comrades in Broken Arms: Shifting Chinese Policies Toward North Korea: Comrades in Broken Arms », Asian Politics & Policy, vol. 8, no 4,‎ , p. 575–592 (DOI 10.1111/aspp.12287)
  12. "ROK’s Yonhap: Exports have been Remarkable, but can S. Korea Sustain Momentum?" Yonhap, October 21, 2004, FBIS, KPP20041021000040.
  13. "China-Korea FTA." China FTA Network. Ministry of Commerce of the People's Republic of China, n.d. Web.
  14. « S Korea posts record-high trade surplus in 2009 »,
  15. (en-GB) Simon Tisdall, « Wikileaks cables reveal China 'ready to abandon North Korea' », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  16. Moore, Thomas G. "China's International Relations: The Economic Dimension." In The International Relations of Northeast Asia. Lanham, Md.: Rowman and Littlefield Publishers, Inc., 2004, 101.
  17. « Korea strengthens China analyst team » [archive du ],
  18. Miller, « Is the China-South Korea Honeymoon Over? », thediplomat.com, The Diplomat, (consulté le )
  19. (en-US) Jane Perlez, « China and South Korea Affirm Antinuclear Goals (Published 2014) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  20. Taiwan News, « Seoul protests to Beijing over sinking of coast guard vessel », sur Taiwan News (consulté le )
  21. Alex Lockie, « South Korea fired on Chinese boats illegally in its waters », sur Business Insider (consulté le )
  22. Sherman, Paul Haenle and Anne. "The Real Answer to China's THAAD Dilemma." The Diplomat. The Diplomat, 12 Sept. 2016.
  23. "Background Briefing with a Senior Administration Official on National Security Advisor Susan Rice's Visit to China July 26, 2016." Beijing/China. Embassy of the United States, n.d. Web.
  24. (en) Jeongmin Kim, « 'No Nukes, No THAAD': South Korean town calls for missile defense withdrawal », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  25. (en-US) Shannon Tiezzi, « China Warns THAAD Deployment Could Destroy South Korea Ties ‘in an Instant’ », sur thediplomat.com (consultĂ© le )
  26. (en) ì†Ąìƒí˜ž, « (6th LD) Park, Xi reconfirm differences over THAAD, agree to strengthen communication », sur Yonhap News Agency,‎ (consultĂ© le )
  27. (en-GB) « China fuels anger over Seoul's missile move », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  28. « South Korea's Hyundai, Kia sales halve in China amid diplomatic spat over THAAD », South China Morning Post,
  29. Jethro Mullen and Sol Han, « One company is bearing the brunt of China's anger over U.S. missile system », sur CNNMoney, (consulté le )
  30. (en-US) Javier C. HernĂĄndez, Owen Guo et Ryan Mcmorrow, « South Korean Stores Feel China’s Wrath as U.S. Missile System Is Deployed (Published 2017) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  31. (ko) 신혞êČœ, « 3월 쀑ꔭ읞 ꎀꎑ객 39% 쀄얎 'ì‚Źë“œ 볎볔' 영햄(ìą…í•©) », sur 연합뉎슀,‎ (consultĂ© le )
  32. (en-US) « South Koreans now hate China even more than Japan, new opinion polls says », sur Shanghaiist, (consulté le )
  33. (en) The Jakarta Post, « Chinese fans upset by BTS’ Korean War remark: Report », sur The Jakarta Post (consultĂ© le )
  34. (en) « 'Nation before idols': Chinese netizens boycott BTS for hurting their feelings over Korean War comment », sur mothership.sg (consulté le )
  35. (en-US) S. Nathan Park, « China Backs Off From Fight With K-Pop Fans », sur Foreign Policy (consulté le )
  36. 02Gries.pmd
  37. Donga Monthly. http://news.naver.com/main/read.nhn?mode=LSD&mid=sec&sid1=101&oid=037&aid=0000006961
  38. (ko) « [당독] "한반도는 대대로 쀑ꔭ 땅"?
믾 ê”ìžŹ 'ì—‰í„°ëŠŹ ì„žêł„ì‚Ź' », sur mnews.jtbc.joins.com,‎ (consultĂ© le )
  39. (en-GB) « Japan protest over Korean assassin Ahn Jung-geun memorial in China », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  40. (en-US) 1615 L. St NW et Suite 800Washington, « People around the globe are divided in their opinions of China », sur Pew Research Center (consulté le )
  41. (en) Hyonhee Shin, Sangmi Cha, « South Koreans call in petition for Chinese to be barred over virus », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.