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Hallyu

La Hallyu (한넘 en hangeul, 韓攁 en hanja) est une augmentation importante de la diffusion de la culture sud-corĂ©enne.

Elle fut tout particuliÚrement visible en Chine à partir du début des années 1990. Le terme fut popularisé par les médias de Pékin en référence à la rapidité de diffusion de la culture sud-coréenne du divertissement. Que ce soit au niveau national ou supra-national, les téléséries sud-coréennes abordent généralement des thÚmes universels tels l'amour, la famille ou la piété filiale, dans un contexte de chamboulement technologique et de valeurs. Le recours à la violence et les références à la sexualité y sont généralement limités.

Croissance en ExtrĂȘme-Orient

À cette Ă©poque, la Chine continentale Ă©tait le plus grand marchĂ© d’exportation de la culture populaire corĂ©enne. Plusieurs tĂ©lĂ©sĂ©ries d'origine corĂ©enne furent prĂ©sentĂ©es, suivie de musique pop. En progressant, la vague culturelle engloba plus tard le domaine cinĂ©matographique et des jeux en ligne dans d'autres pays, tels le Japon, Hong Kong, TaĂŻwan et le ViĂȘt Nam. L'impact Ă©tait gĂ©nĂ©ralement limitĂ© Ă  l'ExtrĂȘme-Orient asiatique, Ă©tant donnĂ© une proximitĂ© gĂ©ographique et des racines culturelles analogues, notamment celles inspirĂ©es du confucianisme ; il s'est ensuite Ă©tendu Ă  l'Occident.

La popularitĂ© de la culture sud-corĂ©enne a pour origine la croissance Ă©conomique en Asie dans les annĂ©es 1990. De nombreux pays asiatiques d'ExtrĂȘme-Orient ont amĂ©liorĂ© leur pouvoir d’achat durant cette pĂ©riode, entraĂźnant une diversification et une augmentation de la demande pour un nouveau type de produit culturel. La CorĂ©e du Sud avait pour avantage de proposer une alternative Ă  la culture du Japon ou des États-Unis. L'impact fut particuliĂšrement grand en Chine continentale oĂč il y avait peu de produits dans l’industrie du spectacle pour attirer un public de jeune gĂ©nĂ©ration. En 2006, les programmes d'origine sud-corĂ©enne diffusĂ©s sur les rĂ©seaux de tĂ©lĂ©vision gouvernementaux chinois comptaient pour plus que tous les autres programmes d'origine Ă©trangĂšre rĂ©unis[1].

La musique sud-coréenne possÚde également un fort pouvoir attractif auprÚs des marchés de Chine continentale et de Taïwan. Le déficit en biens culturels chinois amena une tentative du gouvernement visant à limiter le nombre de téléséries ou de concerts d'origine sud-coréenne à plusieurs occasions[2]. Ce succÚs est aussi dû aux efforts des artistes sud-coréens à adapter leurs chansons en japonais ou en chinois.

La cuisine coréenne est également un vecteur de la diffusion de la culture coréenne. Depuis 2009 et la décision de Kim Yoon-ok, alors premiÚre dame, la diffusion et la promotion de la cuisine coréenne à l'international s'insÚre également dans cette dynamique de vague coréenne[3].

À TaĂŻwan, une part importante du succĂšs des tĂ©lĂ©sĂ©ries sud-corĂ©ennes a pour origine une adaptation rĂ©ussie aux spĂ©cificitĂ©s de ce marchĂ©. Il en fut de mĂȘme Ă  Hong Kong, oĂč la demande est si Ă©levĂ©e que certains canaux tĂ©lĂ©visĂ©s furent crĂ©Ă©s expressĂ©ment pour leur diffusion.

Aujourd'hui, la Hallyu ne se limite plus à l'exportation de la musique et des téléséries. Les droits des émissions de téléréalité (par exemple 1Night2Days) sont de plus en plus rachetés par les canaux de communication chinois.

Effets sur l'Ă©conomie

Durant les premiÚres années de la Hallyu, plusieurs critiques prétendaient que le mouvement s'éteindrait en peu de temps[4]. Par ailleurs, des tendances de la fin de la premiÚre décennie du XXIe siÚcle suggéraient autrement. Les prévisions du volume sud-coréen d'exportation culturelle atteignait 3,8 milliards de dollars (US) en 2011, en croissance de 14 % depuis l'année précédente[5]. Malgré cette forte augmentation, des doutes furent émis quant à la durabilité à long terme de cette croissance.

Autre consĂ©quence de cette vague, le tourisme en CorĂ©e du Sud connut une augmentation importante. Rien qu'entre 2003 et 2004, le nombre de touristes Ă©trangers s’accrut de 2,8 Ă  3,7 millions de visiteurs[1].

Bibliographie

  • Pascal Dayez-Burgeon, Les CorĂ©ens, Tallandier, 2011
  • id., Histoire de la CorĂ©e, Tallandier, 2012
  • (en) Lee Sang-joon et AbĂ© Markus Nornes, Hallyu 2.0: The Korean Wave in the Age of Social Media, University of Michigan Press, , 268 p. (ISBN 9780472052523, lire en ligne)

Notes et références

  1. (en) Anthony Faiola, « Japanese Women Catch the 'Korean Wave' », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. (en) « A "Korean Wave" Washes warmly over Asia », The Economist,‎
  3. Lee et Nornes 2015, p. 46
  4. (en) « Is the Korean Wave dead? », The Korea Society, The Korea Society, (consulté le )
  5. (en) Jeong-yun Heo, « Contents Industry Shows Strong Growth with Exports of US$3.8 Billion », etnews.co.kr, Electronic Times Internet, (consulté le )

Articles connexes

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