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Relation religieuse entre la France et la GĂ©orgie

La relation religieuse entre la France et la GĂ©orgie est doublement asymĂ©trique ; la religion orthodoxe est minoritaire en France Ă  cĂŽtĂ© de la religion catholique majoritairement dĂ©clarĂ©e — et de l' Église catholique sĂ©parĂ©e de l’ État — ; la religion catholique est minoritaire en GĂ©orgie Ă  cĂŽtĂ© de la religion orthodoxe majoritairement dĂ©clarĂ©e — et de l' Église de GĂ©orgie non sĂ©parĂ©e de l’État —.

Histoire

Il est probable que des contacts aient Ă©tĂ© nouĂ©s entre religieux français et gĂ©orgiens Ă  la suite de la constitution de monastĂšres gĂ©orgiens en Palestine au Ve siĂšcle et lors des conciles qui aboutirent Ă  la sĂ©paration des Églises d'Orient et d'Occident le , bien qu'aucun texte connu Ă  ce jour ne le certifie avec authenticitĂ©. Selon une premiĂšre lĂ©gende, un morceau de la vraie croix aurait Ă©tĂ© donnĂ© en 1121 aux CroisĂ©s français Ă  la bataille de Didgori et aurait Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  la CathĂ©drale Notre-Dame de Paris[1]; selon une seconde lĂ©gende Louis IX — dit Saint Louis — aurait fait confectionner au XIIIe siĂšcle un reliquaire pour la Sainte-Chapelle par les orfĂšvres mingĂ©liens Ă  Zougdidi [2] ; au-delĂ  des querelles religieuses — dans lesquelles le clergĂ© gĂ©orgien partage les positions du patriarcat byzantin —, les reprĂ©sentants des Ă©glises parviennent Ă  maintenir un dialogue, sans toutefois empĂȘcher les combats pour la possession des territoires de l'Empire byzantin, avec la mise Ă  sac de Constantinople par les CroisĂ©s en 1204, puis le morcellement progressif de sa souverainetĂ© et sa quasi disparition au XVe siĂšcle, laissant cette rĂ©gion sans puissance chrĂ©tienne forte.


Orthodoxie géorgienne en France

La chrĂ©tientĂ© orthodoxe gĂ©orgienne , trĂšs minoritaire en France, est composĂ©e de trois paroisses. La Paroisse orthodoxe gĂ©orgienne Sainte-Nino de Paris, fondĂ©e en 1929, est rattachĂ©e au Patriarcat ƓcumĂ©nique de Constantinople par l'intermĂ©diaire de l'AssemblĂ©e des Ă©vĂȘques orthodoxes de France[3] : elle a eu pour recteurs les pĂšres GrĂ©goire PĂ©radzĂ© (1931-1942)[Note 1], Nicolas ZabakhidzĂ© (1943-1949), Élie MĂ©lia (1949-1988) et Artchil Davrichachvili (depuis 1993). La Paroisse orthodoxe gĂ©orgienne Sainte-KĂ©thĂ©vane de Strasbourg, fondĂ©e en 1998, est rattachĂ©e Ă  l'Église orthodoxe de GĂ©orgie. La Paroisse orthodoxe gĂ©orgienne Sainte-Tamar de Villeneuve-Saint-Georges, consacrĂ©e en 2009, est rattachĂ©e Ă  l'Église orthodoxe de GĂ©orgie par l'intermĂ©diaire du MĂ©tropolite Abraham[4] — le rattachement a crĂ©Ă© des tensions avec la Paroisse orthodoxe gĂ©orgienne Sainte-Nino de Paris[5] —.

Le Patriarche Élie II, lors de sa troisiĂšme visite en France en 2009, rencontre le ministre français de l'IntĂ©rieur et des cultes, MichĂšle Alliot-Marie.

La chrĂ©tientĂ© orthodoxe gĂ©orgienne en France concerne entre 10 000 Ă  15 000 fidĂšles.

Catholicisme en GĂ©orgie

Michel Tamarati, prĂȘtre catholique gĂ©orgien (1858-1911)

La prĂ©sence de l’ Église catholique romaine est acceptĂ©e en GĂ©orgie en 1993, sous la prĂ©sidence d’Edouard Chevardnadze : une dĂ©lĂ©gation du Vatican est reçue et l’Administration apostolique du Caucase est crĂ©Ă©e. En 1994, l'Ɠuvre de charitĂ© catholique Caritas Georgia est fondĂ©e[6]. En 1998, les FrĂšres camiliens ouvrent un centre mĂ©dical en pĂ©riphĂ©rie de Tbilissi (puis en 2003 un centre pour handicapĂ©s)[7]. En 1999, le pape Jean-Paul II se rend en GĂ©orgie[8]. En 2000, un Ă©vĂȘchĂ© couvrant le territoire de l’ArmĂ©nie et de la GĂ©orgie est crĂ©Ă©, avec pour cathĂ©drale Notre-Dame de l’Assomption de Tbilissi[9]: Mgr Giuseppe Pasotto en prend la tĂȘte. En 2007, l'institution des SƓurs françaises Sainte-Nino, dĂ©pendante de la congrĂ©gation des SƓurs de Sainte-ChrĂ©tienne de Metz[10], s'installe Ă  AkhaltsikhĂ©[11]. Le , le pape François est reçu en visite officielle en GĂ©orgie, prononçant un discours auprĂšs du Patriarche de l’Église orthodoxe[12] : tout comme lors de la visite du pape Jean-Paul II, aucune priĂšre commune entre reprĂ©sentants de l’Église catholique et ceux de l’Église orthodoxe de GĂ©orgie n’a lieu. Le recteur de l'Institut catholique de thĂ©ologie de Tbilissi, le PĂšre Dumoulin, dĂ©clare lors de cette visite :Les catholiques gĂ©orgiens se sentent discriminĂ©s[13].

Le catholicisme concerne moins de 20 000 fidĂšles.


Notes et références

Notes

  1. La transcription en langue française des patronymes gĂ©orgiens a Ă©tĂ© stable jusqu’à la fin du XXe siĂšcle : les rĂšgles constituĂ©es par l’intermĂ©diation de la langue russe, confirmĂ©es par la LĂ©gation de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue gĂ©orgienne, Ă©taient utilisĂ©es sans exception ; elles le sont encore aujourd’hui par le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres et par la plupart des universitaires français s’intĂ©ressant Ă  la GĂ©orgie. L’usage a progressivement changĂ© avec l’intermĂ©diation de la langue anglaise et la dĂ©finition d’une translittĂ©ration latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi გიორგი áƒŻáƒáƒ•áƒáƒźáƒ˜áƒ«áƒ” donne Guiorgui DjavakhidzĂ© en transcription française et Giorgi Javakhidze en transcription anglaise (et en translittĂ©ration latine).

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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