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Élie Mélia

Élie Mélia (ილია მელია en géorgien), né le à Koutaïssi et mort le , est un prêtre orthodoxe et historien de l'Église géorgienne.

Élie Mélia
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Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités

Sur le strict plan juridique, il ne possède sa nationalité géorgienne que très peu de temps, car quand il naît, la Géorgie fait partie de l'Empire russe, et ne devient indépendante que de 1918 à 1921. Toute son existence, il s'interdit pourtant de prendre une autre nationalité et reste donc jusqu'à sa mort sous le statut d'apatride, ne voyant pas de son vivant la retour de la souveraineté géorgienne, en 1991.

Biographie

Réfugié en Belgique

En 1922, il est envoyé en Belgique, avec son frère et sa sœur, par des parents désireux de faire fuir à leurs enfants le régime soviétique. Il y effectue donc la plus grande partie de sa scolarité, dans un collège de frères jésuites et à l'université de Namur, en littérature et philosophie.

Il y épouse le , à Forest, Alla Melnikova (1922-2007)[1], citoyenne belge mais fille d'un général russe, qui lui donnera trois enfants, Nina, Élie et Kéthévane.

Réfugié en France

En , après ses études à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris, il est ordonné prêtre.

Il est d'abord envoyé à la paroisse orthodoxe de Belfort, dans une région qui accueille des travailleurs parlant la langue russe (Société alsacienne de constructions mécaniques et Peugeot) ; il se joint à la Résistance et permet de cacher cinquante prisonniers de l'Armée rouge que la puissance occupante s'apprêtait à renvoyer en Allemagne. Après la Seconde Guerre mondiale, il sert à l'église Saint-Séraphin-de-Sarov, à Colombelles dans le Calvados, région qui accueille également des travailleurs parlant la langue russe (Société métallurgique de Normandie).

Devenu archiprêtre, il dirige la Paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino de Paris[2] de juin 1949 à sa mort, en mars 1988. Il retrouve ainsi les communautés géorgiennes émigrées en France durant les années 1920 et après la Seconde Guerre mondiale, qui comptent plusieurs milliers de personnes. Il pratique, une liturgie en langues géorgienne et française et s'affirme comme une figure incontournable de la diaspora géorgienne durant près de quarante ans.

Il participe à l'activité des Églises orthodoxes de France, et à ce titre les représente à plusieurs reprises lors des homélies sur la radio nationale le dimanche matin. Il participe également au mouvement œcuménique et est reçu par le pape Paul VI. Il se rapproche également des autorités de la paroisse catholique de Leuville-sur-Orge, commune qui a accueilli le gouvernement géorgien en exil en 1922 et qui a le carré géorgien dans son cimetière : l'église catholique Saint-Jean-Baptiste est par la suite régulièrement mise à disposition de la paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino pour ses cérémonies.

Il enseigne, également à Paris, l'histoire de l'Église et la théologie à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Il est l'auteur de nombreuses études sur l'Église orthodoxe et l'Église orthodoxe de Géorgie.

Il repose au carré géorgien du cimetière de Leuville-sur-Orge[3].

Notes et références

  1. « Généalogie de la famille Dassonville », sur dassonville2.be (consulté le ).
  2. Lors de la prise de fonction du père Mélia en 1949, les offices sont célébrés au 43, rue François-Gérard, le quatrième lieu loué dans Paris par la paroisse Sainte-Nino depuis sa fondation. Ils y restent jusqu'en 1973, quand la paroisse devient propriétaire d'un local en sous-sol, où elle aménage l'actuelle église Sainte-Nino, au 6, rue de la Rosière.
  3. Luc Méloua : "Les tombes géorgiennes du cimetière de Leuville-sur-Orge Site Samchoblo consulté le 4 novembre 2015

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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