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Raymond Decugis

Raymond Decugis (Ollioules, - Mort pour la France à Saint-Denis de La Réunion le ), est un ingénieur, fonctionnaire et résistant français, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du . Polytechnicien, il est ingénieur à Madagascar au moment où débute la Seconde Guerre mondiale. Muté à La Réunion par le régime de Vichy, il se joint à la France combattante lorsque celle-ci vient négocier le ralliement de l'île mais se fait tuer par des soldats français vichystes.

Raymond Decugis
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Biographie
Naissance
Décès

Saint-Denis (La RĂ©union)
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
École polytechnique (à partir de )
Activité

Biographie

Jeunesse et engagement

Raymond Decugis naît le à Ollioules dans le Var d'un père agent technique à la compagnie des chemins de fer PLM[1]. Lycéen à Marseille, il entre ensuite à l'école polytechnique en 1926[2]. Il en sort en 1928 pour effectuer son service militaire dans le génie puis, passé dans la réserve comme officier, il devient Ingénieur des ponts et chaussées[3]. Après quatre ans de service en métropole, il part en 1932 à Madagascar où il est nommé ingénieur principal de 1re classe du cadre général des travaux publics des colonies[4].

Seconde Guerre mondiale

Toujours en poste à Madagascar lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en , il est mobilisé pour servir à l'état-major[2]. Après l'armistice du 22 juin 1940, les nouvelles autorités vichystes le nomment directeur des travaux publics et du port de La Réunion, fonction qu'il exerce pendant deux ans[3].

Le , le contre-torpilleur des forces navales françaises libres Léopard, commandé par Jules Évenou, arrive à La Réunion avec à son bord André Capagorry, chargé par le général de Gaulle de rallier l'île à la France combattante[3]. Prenant le navire et les troupes qui en débarquent pour des britanniques, les défenseurs de l'île fidèles au maréchal Pétain ouvrent le feu depuis la batterie de la pointe des Galets[3]. Rallié aux français libres dès leur arrivée, Raymond Decugis tente de faire cesser les tirs en se rendant à la batterie mais se fait tuer par les soldats vichystes[4]. D'abord inhumé au cimetière de Saint-Denis, il est ensuite rapatrié à Madagascar et inhumé à Tananarive[2].

DĂ©corations

Hommages

Références

  1. « Acte de naissance Raymond Decugis - 7E 94/29 », sur Archives départementales du Var
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  5. « Monument aux Morts - Ollioules », sur MémorialGenWeb
  6. « Monument commémoratif - Ministère de l'enseignement supérieur », sur MémorialGenWeb
  7. « Monument commémoratif - École polytechnique », sur MémorialGenWeb
  8. « Raymond Decugis », sur Les Français libres
  9. « Français libres de La Réunion », sur Division Française libre

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Marcot, MĂ©morial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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