Accueil🇫🇷Chercher

Protée (Q16)

Le Protée (numéro de coque Q16) était un des premiers sous-marins construits pour la marine française au début du XXe siècle. Le sous-marin était du type Romazzotti, et faisait partie de la classe Naïade. Le Protée est resté en service jusqu’à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Protée
illustration de Protée (Q16)
Au premier plan, le sous-marin Grondin de classe Naïade, similaire au Protée.

Type Sous-marin
Classe Classe Naïade
Histoire
A servi dans Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Cherbourg Drapeau de la France France
Quille posée 3 avril 1901
Lancement 8 octobre 1903
Commission 12 avril 1904
Statut radié le 21 mai 1914, revendu pour la ferraille à Saïgon
Équipage
Équipage 11 matelots, 2 officiers
Caractéristiques techniques
Longueur 23,76 m
Maître-bau 2,26 m
Tirant d'eau 2,62 m
Déplacement 70,5 tonnes en surface
73,6 tonnes en plongée
Propulsion
Puissance 52 ch (thermique)
86 ch (électrique)[1]
  • 1 arbre d'hélice
Vitesse
  • 7,2 nœuds en surface
  • 5,98 nœuds en plongée
Profondeur 30 m
Caractéristiques militaires
Armement 2 tubes lance-torpilles de 450 mm mm, 2 torpilles
Rayon d'action
  • 200 milles marins à 5.5 nœuds en surface
  • 30 milles à 4.10 nœuds en plongée
Carrière
Port d'attache Saïgon
Indicatif Q16

Conception

Le Protée a été commandée par la Marine nationale française dans le cadre de son programme de construction de 1900, appartenant à une classe de vingt sous-marins. Il a été conçu par Gaston Romazzotti, un des premiers ingénieurs sous-marins français et le directeur de l’arsenal de Cherbourg. Il était à simple coque, à double propulsion, et construit en bronze Roma, un alliage de cuivre conçu par Romazzotti. Le Protée a été nommé d’après Protée, une divinité marine de la mythologie grecque.

Historique

Le Protée est construit à Cherbourg, où il est mis sur cale le 3 avril 1901 et lancé le 8 octobre 1903[2]. Il entre en service le 12 avril 1904. Il est affecté à la défense des rades et mouillages de l'Indochine du Sud. Avec le Lynx, il est embarqué sur le transport Foudre qui l’achemine de Cherbourg à Saïgon entre le 22 avril et le 15 mai 1904[3]. Lui et ses sister-ships étaient dépassés au cours de la décennie suivante. Condamné le 27 mars 1914, il est désarmé et rayé de la liste de la flotte le 21 mai 1914, puis vendu à Saïgon le 3 mars 1920[4] pour la ferraille[5].

Commandants

  • 16 septembre 1905 : lieutenant de vaisseau Lucien Ancelin
  • 1er juin 1907 : lieutenant de vaisseau Eugène Morris
  • 8 janvier 1908 : lieutenant de vaisseau Jean Vinsot
  • 1er mars 1911 : lieutenant de vaisseau François Boluix, commandant le groupe de sous-marins en réserve (Protée, Perle, Esturgeon, Lynx)[3]

Notes et références

  1. Descriptif des sous-marins de la classe Naïade sur un site consacré à Arthur Krebs, associé de Panhard & Levassor
  2. « Protée (Q-016) », sur Wikimanche, (consulté le ).
  3. « Sous-Marins à Saïgon 1906 », sur La Marcophilie navale, (consulté le ).
  4. LV Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, vol. Tome II, 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, .
  5. « Torpilleur Sous-marin 1900 Classe NAÏADE », sur AGASM, (consulté le ).

Bibliographie

  • Robert Gardiner et Randal Gray, Conway’s All the World’s Fighting Ships 1906-1921, vol. 2, Conway Maritime Press, , 439 p. (ISBN 085177-245-5, EAN 9780851772455).
  • Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0) .
  • DCN Cherbourg, 100 ans de sous-marins à Cherbourg : 1899-1999 : 1899-1999 : un siècle de construction navale, Cherbourg, DCN, , 10 p..
  • LV Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, vol. Tome II, 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, .
  • Gérard Garier, L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, vol. 1 Du plongeur (1863) au Guêpe (1904), Rennes, Marines éditions, , 244 p. (ISBN 2-909675-34-3, EAN 978-2-909675-19-0).

Liens externes

Voir aussi

Liens internes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.