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Pont du Port-Ă -l'Anglais

Le pont du Port-à-l'Anglais est un pont suspendu entre Alfortville et Vitry-sur-Seine utilisé par les voitures et les piétons pour franchir la Seine.

Pont du Port-Ă -l'Anglais
Pont du Port-Ă -l'Anglais
Pont du Port-Ă -l'Anglais
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-de-Marne
Commune Alfortville, Vitry-sur-Seine
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 47′ 50″ N, 2° 25′ 08″ E
Fonction
Franchit La Seine
Fonction Pont-route
Caractéristiques techniques
Type Pont suspendu de type Gisclard
Longueur 250 m
PortĂ©e principale 129,96 m
Matériau(x) Acier, Maçonnerie
Construction
Construction 1914, 1921-1928
Inauguration 1928
Mise en service 1928
Concepteur Ferdinand Arnodin
Ingénieur(s) Ferdinand Arnodin, Gaston Leinekugel Le Cocq
Maître(s) d'œuvre Chalon, Albert Levaillant,
Mayer
Entreprise(s) Établissements Arnodin
GĂ©olocalisation sur la carte : Val-de-Marne
(Voir situation sur carte : Val-de-Marne)
Pont du Port-Ă -l'Anglais
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Pont du Port-Ă -l'Anglais
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pont du Port-Ă -l'Anglais

Situation et accès

Le pont est situé sur la route départementale D148 (ancienne D48). L'extrémité occidentale du pont se trouve à Vitry-sur-Seine, dans l'axe de l'avenue du Président-Salvador-Allende, au quai Jules-Guesde. L'extrémité orientale se trouve à Alfortville, dans l'axe de la rue Émile-Zola, au carrefour du quai Blanqui et du quai Jean-Baptiste-Clément.

Origine du nom

Lieu-dit port à l'Anglois au XVIIIe siècle.

L'origine du nom est dû à la famille Langlois, serfs affranchis en 1280 par une charte de Notre-Dame-de-Paris qui développent, sur leur propriété, une ferme et un port sur la Seine et dont les bateaux transportent voyageurs, marchandises et bétail d'une rive à l'autre[1] - [2].

Par suite d'une altération, le port-à-Langlois est devenu le port-à-l'Anglois, puis le port-à-l'Anglais[3].

La carte des Chasses du Roi, réalisée par Jean-Baptiste Berthier de 1764 à 1773 et de 1801 à 1807, figure une remise du port à l'Anglois et un lieu-dit éponyme, au bord du fleuve.

Historique

C'est en 1912 qu'un concours est lancé pour la construction d'un pont que réclament depuis longtemps les communes voisines. Dix projets ont été présentés. Celui qui a été retenu est celui présenté par Ferdinand Arnodin. Le pont est inspiré du système des ponts suspendus rigides inventé par le polytechnicien Albert Gisclard : les câbles et les pièces de fonderie forment un système rigide et indéformable de polygones.

Ferdinand Arnodin a prĂ©sentĂ© un ouvrage divisĂ© en trois travĂ©es : l'une, centrale de 132 m de portĂ©e, et deux latĂ©rales de 56 m. Il prĂ©sente par consĂ©quent deux piles et deux culĂ©es avec des massifs d'ancrage pour les câbles de suspension. Les piles sont fondĂ©es Ă  l'air comprimĂ©. Elles ont une largeur de 7,50 m au niveau des fondations. Elles se prolongent chacune par deux pylĂ´nes mĂ©talliques de 26 m de hauteur environ, supportant les chariots sur lesquels s'accrochent les câbles. Le prix de ce projet demandĂ© par les Établissements Ferdinand Arnodin est de 1 370 000 francs, de beaucoup infĂ©rieur Ă  celui demandĂ© par les autres constructeurs[4].

Le projet initial est modifié suivant les remarques de la commission des marchés, comprenant des ingénieurs des ponts et chaussées et des architectes.

Le marché a été attribué aux Établissements Ferdinand Arnodin, puis, après sa mort en 1924, à ses successeurs : MM. Georges Arnodin et Gaston Leinekugel Le Cocq, ses fils et gendre.

En 1914, les travaux commencent sous la surveillance de l'inspecteur des ponts et chaussées Mayer. Ils sont interrompus par la Première Guerre mondiale. Les travaux sont repris en 1921 et terminés en 1928 sous le contrôle des ingénieurs en chef des ponts et chaussées Levaillant et Chalon[5].

Le pont est modifié en 1946.

Présentation technique

Pont du Port-Ă -l'Anglais, 2009.

Il mesure 250 m de long sans les ancrages, selon trois travĂ©es en acier de 58, 130 et 57 m. Les deux piles sont construites dans l'axe des bajoyers des deux Ă©cluses du barrage afin de ne pas gĂŞner la circulation des bateaux. Les deux pylĂ´nes en bĂ©ton de 26 m de haut sont Ă©difiĂ©s en forme d'arc de triomphe afin de donner Ă  l'ensemble un aspect moins industriel.

Le pont, endommagé en 1942 pendant un bombardement de la Seconde Guerre mondiale, est réparé en 1946. Une réfection de l'ensemble de sa structure est entreprise de 1970 à 1980.

Aspect historique

C'est à la hauteur du pont du Port-à-l'Anglais qu'étaient récupérées les boules de Moulins, moyen de transport fluvial du courrier inventé en 1870 pour rétablir les communications avec Paris interrompues depuis le début du siège de la capitale par les Prussiens[6].

L'endroit est mentionné comme un lieu de baignade populaire dans les années 1920 par Louis Aragon dans Aurélien : « Ah, - dit-il, - au printemps il y a la Seine... Port-à-l'Anglais... Tu n'as jamais été à Port-à-l'Anglais... C'est avant Paris, ça fait qu'on se dit que c'est plus propre... Tu prends le tram... »[7].

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • H. Verrière, Pont suspendu sur la Seine, Ă  Vitry. Construction d'une nouvelle route dans la banlieue sud-est de Paris, p. 150-154, Le GĂ©nie civil, no 1671, (lire en ligne), planche XII
  • Didier Leinekugel Le Cocq, IngĂ©nieurs des ponts: l'histoire de la famille Arnodin-Leinekugel Le Cocq de 1872 Ă  2002, p. 224-239, La Vie du rail, 2010 (ISBN 9782918758099)
  • Bernard Marrey, Les ponts modernes 20e siècle, p. 109, Picard Ă©diteur, Paris, 1995 (ISBN 2-7084-0484-9)

Liens externes

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