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Place de la Patte-d'Oie

La place de la Patte-d'Oie (en occitan : plaça de la Pata d'Auca) est une place de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe au cœur du quartier du même nom, dans le secteur 2 - Rive gauche.

Place de la Patte-d'Oie
Image illustrative de l’article Place de la Patte-d'Oie
La station de métro Patte-d'Oie sur la place du même nom.
Situation
CoordonnĂ©es 43° 35′ 47″ nord, 1° 25′ 23″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
MĂ©tropole Toulouse MĂ©tropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 2 - Rive gauche
Quartier(s) Patte d'Oie
Morphologie
Type Place
Forme Circulaire
Largeur 73 m
Superficie 16 700 m2
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne A du métro de Toulouse : Patte-d'Oie
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus 144566
343362363365369373
Odonymie
Anciens noms Place de la Femme-sans-TĂŞte (1787-1806)
Place du Bonnet-Rouge (1794)
Nom actuel 1806
Nom occitan Plaça del Pè d'Auca
Histoire et patrimoine
Création 1786-1787
Notice
Archives 315555212842
GĂ©olocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Place de la Patte-d'Oie
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place de la Patte-d'Oie

Situation et accès

Description

La place de la Patte-d'Oie est une place, de forme circulaire, dont le diamètre est d'environ 73 mètres, pour une superficie totale de 16 700 mètres carrĂ©s. Un alignement de dix platanes en fait le tour. La place se forme au carrefour de plusieurs voies importantes, qui lui ont donnĂ© son nom de « patte d'oie » :

La petite rue de la Gravette, au sud, permet de rejoindre la rue de Cugnaux.

Le centre de la place est occupée par un rond-point paysager orné d'une fontaine, autour duquel est établie la chaussée, composée de deux voies de circulation automobile en sens unique, tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoique les cyclistes aient la priorité sur la voie de circulation de droite.

Voies rencontrées

La place de la Patte-d'Oie rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Avenue Étienne-Billières
  2. Avenue de Grande-Bretagne
  3. Avenue de Lombez
  4. Allées Maurice-Sarraut
  5. Rue de la Gravette

Transports

La place abrite la station de métro du même nom, sur la ligne Ligne A du métro de Toulouse. Elle est également traversée par les lignes de bus 144566. La place est également desservie par les lignes de car 343362363365369373 du réseau liO.

La station de vélos en libre-service VélôToulouse la plus proche est la station no 130 (66 ter avenue Étienne-Billières).

Odonymie

La place de la Patte-d'Oie est nommée ainsi du fait que les rues qui la rejoignent sont en forme de patte d'oie[1]. Elle n'a pas changé de nom depuis sa création, en 1787, sauf en 1794, pendant la Révolution française, durant laquelle elle reçut celui de place du Bonnet-Rouge, en l'honneur du bonnet phrygien que portaient les partisans de la Révolution.

Histoire

Moyen Âge et période moderne

La place, dont le projet est établi dès 1769, est aménagée entre 1786-1787[2].

Époque contemporaine

En 1799, une barrière de l'octroi est établie sur la place de la Patte-d'Oie, établissant les limites de la ville le long de la rue d'Antipoul, de la Gravette et des Cimetières-Saint-Cyprien[3].

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la place de la Patte-d'Oie se trouve au cœur d'un faubourg industrieux en développement. C'est à cette époque que sont élevés la plupart des bâtiments qui entourent la place (actuels no 1, 3 à 7, 9, 11 et 14). On trouve également la brasserie Auriolle[4]. En 1875, afin de desservir les habitants de ce quartier en pleine croissance, l'abbé Chamayou obtient la construction d'une église pour la nouvelle paroisse de la Patte-d'Oie, établie en 1872 : c'est l'église du Sacré-Cœur, élevée sur les plans de l'architecte Joseph Raynaud (actuel no 2)[5]. En 1882, la barrière de l'octroi est reculée plus à l'ouest (actuels boulevards Jean-Brunhes, Gabriel-Koenigs et Déodat-de-Séverac)[6].

Le transport d'éléments du fuselage du Concorde en 1967 (André Cros, archives municipales).

Dans la première moitié du XXe siècle, la place de la Patte-d'Oie est le véritable cœur du quartier, où se tient d'ailleurs le bal populaire, le deuxième dimanche d'août[7]. Elle s'enorgueillit en son centre d'un bassin avec jet d'eau[2]. Elle concentre différents commerces, ainsi que des restaurants, comme le restaurant Franco-Espagnol, devenu le restaurant des Jockeys vers 1930 (actuel no 7)[8] ou le restaurant Select (actuel no 1)[9].

En 1971, un « toboggan » routier est construit au-dessus de la place[2]. Long de 210 mètres, il permettait de relier directement l'avenue Étienne-Billières et l'avenue de Grande-Bretagne[10]. Il est finalement détruit à la fin des années 1980, dans le cadre de la construction de la ligne A du métro et du réaménagement de la place de la Patte-d'Oie[11].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Église du Sacré-Cœur

Le clocher de l'église du Sacré-Cœur.

L'église du Sacré-Cœur est construite vers 1875, sur les plans de l'architecte Joseph Raynaud dans le style néogothique. Elle avait été voulue par l'abbé Chamayou, pour servir de paroisse aux habitants du faubourg de la Patte-d'Oie, alors en pleine expansion[12]. L'entrée principale de l'église se trouve sur la place de la Patte-d'Oie (actuel no 2), tandis que, sur la rue Adolphe-Coll, s'ouvrent une entrée secondaire (actuel no 57 bis) et le presbytère (actuel no 57).

Le bâtiment d'entrée, sur la place de la Patte-d'Oie, est occupé par l'ancien presbytère. Le rez-de-chaussée est percé par un grand porche inscrit dans un arc brisé où prend place un tympan dont le décor en brique claire est resté inachevé, et surmonté d'une croix. Il est encadré au rez-de-chaussée et au 1er étage de meurtrières. Le 2e étage est éclairé par un oculus encadré de deux fenêtres surmontées de corniches moulurées de style gothique. L'élévation est couronnée de faux mâchicoulis et d'une corniche.

L'église se trouve au milieu de la parcelle. Les murs sont en assises alternées de briques et de galets de Garonne. L'entrée dans l'édifice se fait par le clocher-porche, traversé par un hall qui donne accès à deux chapelles. Celle de droite, dévolue au baptistère, est ornée de vitraux du maître-verrier Henri Guérin, posés en 1964. La nef unique, longue de quatre travées, est voûtée d'ogives. Les murs sont couverts d'un faux appareil de joints imitant la pierre. Le chevet polygonal, à cinq pans, domine la rue Adolphe-Coll. En 1958, Henri Guérin réalise le vitrail principal, dans l'axe du chœur[13].

La première chapelle droite conserve une reproduction d'une toile, réalisée en 1992 par l'artiste argentin Adolfo Pérez Esquivel, dans le cadre du programme annuel de création d'une toile de la Passion porté par l'association caritative épiscopale catholique allemande Misereor (de), le Misereor-Hungertuch. L'œuvre représente la 15e et dernière station, Un nouveau Ciel et une nouvelle Terre[14].

Immeubles et maisons

La « villa à l'italienne ».
  • « villa Ă  l'italienne ». Logo monument historique Inscrit MH (1993, façades et toitures)[15].
    L'immeuble, connu comme la « villa à l'italienne », est construit vers 1840. Il serait l'œuvre d'Auguste Virebent ou de son neveu, Urbain Vitry. Il est caractéristique du style néoclassique qui se développe à Toulouse dans le deuxième quart du XIXe siècle par son architecture et son décor néo-Renaissance de terre cuite provenant de la manufacture Virenbent. L'immeuble s'élève face à la place de la Patte-d'Oie, sur une parcelle délimitée par l'avenue de Grande-Bretagne et l'avenue de Lombez. De grandes arcades qui embrassent le rez-de-chaussée et l'entresol rythment les travées. Elles sont encadrées de pilastres qui soutiennent un entablement décoré d'une corde et surmonté d'une corniche à denticules. Les arcades, voûtées en plein cintre, ont des voussures moulurées. Des médaillons de couronnes de lauriers sont disposés entre les arcades. Les petites fenêtres qui éclairent l'entresol ont des garde-corps en fer forgé. Une large corniche moulurée à denticules sépare l'entresol de l'étage. À ce dernier niveau, les fenêtres ont de faux garde-corps à balustres en terre cuite et des lambrequins. Elles sont encadrées de colonnes à chapiteaux qui soutiennent une corniche moulurée à denticules qui relie les fenêtres entre elles, surmontée de petites arcades en plein cintre. L'élévation est couronnée par une corniche moulurée[16].

Fontaine de la Patte-d'Oie

La fontaine est réalisée en 1993, dans le cadre de l'aménagement des stations de la ligne A du métro. Elle est conçue par sculpteur bordelais Noël Cuin. Elle figure un « grand cadre vrillé plaqué de granit bleuté »[18] - [19].

Personnalité

  • Georges Galinier (1921-1944) : il meurt durant les combats de la LibĂ©ration de Toulouse.

Notes et références

  1. « Histoire de la Place de la Patte d'Oie », sur Century21, .
  2. salies 1989, vol.2, p. 258.
  3. salies 1989, vol.2, p. 224-225.
  4. salies 1989, vol.1, p. 185.
  5. salies 1989, vol.2, p. 391.
  6. salies 1989, vol.2, p. 225.
  7. salies 1989, vol.1, p. 105.
  8. salies 1989, vol.2, p. 39.
  9. salies 1989, vol.2, p. 464.
  10. salies 1989, vol.1, p. 82.
  11. David Saint-Sernin, « [En images Il n'y a pas si longtemps, les voitures roulaient sur des toboggans à Toulouse »], actuToulouse, 12 mars 2017.
  12. salies 1989, vol.2, p. 390-391.
  13. Notice no IA31104989, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  14. Der Misereor-Kreuzweg und das Misereor-Hungertuch aus Lateinamerika 1992.
  15. Notice no PA00125580, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  16. Notice no IA31116676, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  17. Notice no IA31105348, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  18. 48 œuvres d'art contemporain : à découvrir au fil des stations de métro et de tramay Tisséo, SMTC Tisséo - Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération toulousaine, , 56 p. (lire en ligne), p. 18.
  19. Notice no IA31130729, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, Toulouse, Ă©d. Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-8672-6354-5). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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