Place Émile-Mâle (Toulouse)
La place Émile-Mâle (en occitan : plaça Émile Mâle) est une place de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe au cœur du quartier des Arènes, dans le secteur 2 - Rive gauche.
Place Émile-Mâle
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La place Émile-Mâle, la barre du Cristal et le lycée des Arènes. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 29″ nord, 1° 25′ 08″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 2 - Rive gauche |
Quartier(s) | Arènes |
Morphologie | |
Type | Place |
Forme | Irrégulière |
Longueur | env. 80 m |
Largeur | env. 70 m |
Superficie | env. 5 600 m2 |
Transports | |
Train urbain | : Saint-Cyprien-Arènes |
Métro | : Arènes (à proximité) |
Tramway | : Arènes (à proximité) |
Bus | L2L3143467 |
Odonymie | |
Anciens noms | Barrière de Cugnaux (1882-1957) |
Nom actuel | 1957 |
Nom occitan | Plaça Émile Mâle |
Histoire et patrimoine | |
Création | 1882 |
Lieux d'intérêt | Lycée des Arènes |
Notice | |
Archives | 315554304035 |
Situation et accès
Voies rencontrées
La place Émile-Mâle rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
- Route de Saint-Simon
- Boulevard de Larramet
- Boulevard Gabriel-Koenigs
- Allées Maurice-Sarraut
- Rue de Cugnaux
- Boulevard Déodat-de-Séverac
- Rue de l'Union
Transports
La place Émile-Mâle est traversée par plusieurs lignes de transport en commun, dont les arrêts se trouvent cependant plus loin, au forum des Arènes, place Agapito-Nadal, à proximité de la station Arènes de la ligne du métro. On y trouve les arrêts des lignes de Linéo L2L3 et de bus 143467.
La gare de Saint-Cyprien-Arènes se trouve également proche de la place Émile-Mâle. Elle est desservie par les trains TER Occitanie de la ligne de Toulouse à Auch.
La place est enfin équipée d'une station de vélos en libre-service VélôToulouse, la station no 130.
Odonymie
La place porte le nom d'Émile Mâle (2 juin 1862, Commentry, Allier-6 octobre 1954, Fontaine-Chaalis, Oise). Il fut historien de l'art, et en particulier un spécialiste de l'art chrétien médiéval. Entre 1889 et 1893, il fut professeur de rhétorique au lycée de garçons de Toulouse (actuel lycée Pierre-de-Fermat). Il se lia en particulier à Émile Cartailhac, à Jules de Lahondès, à Victor Delbos et à Jean Jaurès, qu'il retrouvait quotidiennement au café de Paris[1]. Il monta à Paris où il fut chargé d'un cours d'histoire de l'art chrétien à la Sorbonne en 1906, puis obtint la nouvelle chaire d'histoire de l'art médiéval en 1912[2]. Il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1918, puis de l'Académie française en 1927[3].
En 1882, lorsqu'elle fut aménagée, la place portait le nom de barrière de Cugnaux. En effet, on établissait la limite de l'octroi à l'ouest du faubourg Saint-Cyprien (actuels boulevards Déodat-de-Séverac, Gabriel-Koenigs et Jean-Brunhes)[4]. La barrière d'octroi laissait ici passer la route de Cugnaux (actuelle route de Saint-Simon), ainsi nommée puisqu'elle aboutissait à Cugnaux. Elle conserva ce nom jusqu'en 1957[1].
Patrimoine et lieux d'intérêt
Lycée des Arènes
Le lycée des Arènes est construit entre 1989 et 1991, à l'emplacement des arènes du Soleil-d'Or, par l'agence Architecture-Studio, dans le cadre d'un concours organisé pour la réalisation d'un « lycée de la Communication ». Le lycée occupe le demi-périmètre est des anciennes arènes, le bâtiment ayant donc un plan semi-circulaire du rez-de-chaussée au 5e étage. La cour intérieure est surplombée par des coursives. La moitié ouest des anciennes arènes, en amphithéâtre face à la façade du lycée, devait être conservée et utilisée pour des projections et des spectacles, mais cette partie du projet n'est finalement pas réalisée et les anciennes arènes sont totalement démolies en mai 1990.
Œuvres publiques
- Rebonds de la Mémoire.
La sculpture est une œuvre de l'artiste et ancien rugbyman Jean-Pierre Rives, créée en 2007 à l'occasion de la Coupe du monde de rugby – la sculpture toulousaine rappelle d'ailleurs le trophée créé en 2009 pour le vainqueur de la supercoupe de Belgique de rugby à XV. Elle est installée à l'angle du boulevard Gabriel-Koenigs et des allées Maurice-Sarraut, le long des voies du tramway. Elle a d'ailleurs été inaugurée en 2013, dans le cadre du prolongement de la ligne « Garonne » du tramway[5].
- fontaine Émile-Mâle.
La fontaine est créée en 2013, lors des travaux de requalification de la place Émile-Mâle. Elle consiste en trois jets d'eau qui jaillissent du sol de la place par trois grilles.
Notes et références
- Salies 1989, vol. 2, p. 131.
- « Émile MÂLE | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
- INHA, « MÂLE, Émile », sur www.inha.fr, (consulté le )
- Salies 1989, vol. 2, p. 225.
- Sylvie Roux, « Une sculpture de Jean-Pierre Rives aux Arènes », La Dépêche du Midi, 16 avril 2013.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, Toulouse, éd. Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).
Articles connexes
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).
- Michel Baglin, « Place Emile-Male. Des arènes au métro, une lente métamorphose », La Dépêche du Midi, 21 décembre 2005.
- Johanna Decorse, « Emile Mâle : une place en or au soleil », La Dépêche du Midi, 5 juillet 2011.