Pierrefitte-en-Cinglais
Pierrefitte-en-Cinglais est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 242 habitants[Note 1].
Pierrefitte-en-Cinglais | |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Samuel Courvallet 2020-2026 |
Code postal | 14690 |
Code commune | 14501 |
Démographie | |
Population municipale |
242 hab. (2020 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 11″ nord, 0° 23′ 17″ ouest |
Altitude | Min. 43 m Max. 300 m |
Superficie | 10,72 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune se situe entre le pays de Falaise, la Suisse normande et le Cinglais, à 13 kilomètres de Falaise, au pied de la butte Saint-Clair qui culmine à 306 mètres.
Pierrefitte s'étend sur un versant orienté au sud, depuis l'Orne au sud-est jusqu'au bois de Saint-Clair au nord, avec un dénivelé important pour la Normandie de 255 m (45 à 300 m). Elle est délimitée par deux ravins au sud et à l'est, respectivement ceux du ruisseau du Val de la Hère et du ruisseau d'Orval.
Les GR de pays Tour du pays de Falaise et Tour de la Suisse normande traversent la commune au sud.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,2 | 3,4 | 5,1 | 8,4 | 10,7 | 12,4 | 12,8 | 10,6 | 8,5 | 4,9 | 2 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 4,6 | 5,2 | 7,2 | 9,7 | 13,2 | 16 | 17,7 | 18,1 | 15,6 | 12,1 | 7,8 | 4,6 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 8,3 | 11 | 14,3 | 18 | 21,4 | 23,1 | 23,4 | 20,6 | 15,7 | 10,7 | 7,2 | 15,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,8 26.01.07 |
−11,1 11.02.12 |
−8,1 01.03.05 |
−3,6 11.04.03 |
−0,7 01.05.21 |
1,6 01.06.06 |
5 12.07.00 |
5,2 30.08.11 |
1,9 30.09.18 |
−4,9 30.10.1997 |
−7,9 30.11.10 |
−10,1 29.12.05 |
−11,1 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,5 01.01.22 |
20,7 27.02.19 |
23,7 30.03.21 |
27,4 20.04.18 |
29,8 27.05.05 |
35 29.06.19 |
39,8 25.07.19 |
39,4 10.08.03 |
32,7 04.09.05 |
28,1 02.10.11 |
21,1 01.11.15 |
15,4 07.12.00 |
39,8 2019 |
Précipitations (mm) | 81,3 | 57,3 | 68,9 | 57,4 | 68 | 54,6 | 61,9 | 63,6 | 61,6 | 88,1 | 85 | 91,5 | 839,2 |
Urbanisme
Typologie
Pierrefitte-en-Cinglais est une commune rurale[Note 5] - [7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), prairies (38,5 %), forêts (20,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Peladavilla vers l'an 1000[14] ; Petra Fica en 1008; Petrafita en 1180[15] ; Pierrefitte en 1215[16] ; Petratrita en 1249[17] ; Petra fixa vers 1250[18] ; Petra ficta entre 1264 et 1280[19] ; Pierre ficte en 1312[20] ; Perrefrite au XIVe siècle[21] ; Pierre ficte en Cinglais en 1586[22] ; Piere ficte en 1723.
Ce toponyme est peut-être issu de adjectif féminin latin palata, qui en bas latin signifait : « pourvue de pieux, entourée de pieux » et villa[14].
Pierrefitte (mentionné anciennement petra ficta entre 1008 et 1180) est une formation toponymique romane qui signifierait « pierre fichée » (en latin Petraficta), c'est-à -dire « pierre dressée et plantée ». Il se réfère soit à une borne, soit à un mégalithe. Il équivaut aux types Pierrefitte, Pierrefiques (Seine-Maritime, Perrefica XIIe siècle) et Peyrefitte occitan.
Le Cinglais (petite région aux portes de Caen et Falaise) est mentionné sous la forme latine Cingalensis, la forme normande Chinguelez et française Cinguelez au Moyen Âge et représente un dérivé en -ensis du nom de localité Cingal.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2020, la commune comptait 242 habitants[Note 7], en diminution de 7,98 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul fut reconstruite en 1759. Un baldaquin monumental (également du XVIIIe siècle) y surmonte le maître-autel. Il provient de l'ancienne abbaye du Val à Saint-Omer et est classé à titre d'objet aux Monuments historiques[29].
- Le manoir de Mathan (XVe ou XVIe siècle, transformé au XVIIIe)[30].
Activité et manifestations
- Enduro moto de Pierrefitte-en-Cinglais, épreuve d'enduro moto se déroulant en général au mois d'avril, organisée par le Moto Club de Pierrefitte.
- Endurance moto de Pierrefitte-en-Cinglais, épreuve d'endurance moto se déroulant en général au mois de juillet, organisée par le Moto Club de Pierrefitte.
Personnalités liées à la commune
- Maurice Larcher (1922 - 1944 Ã Pierrefitte-en-Cinglais) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret mauricien du Special Operations Executive.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, 1990, Toponymie générale de la France, page 374, (ISBN 2600028838).
- Magni rotuli, p. 72.
- Magni rotuli, n° 293.
- Cartulaire normand n° 482, p. 82.
- Charte de Villers-Canivet, n° 56.
- Charte de Villers-Canivet, nos 46, 820.
- Charte de Villers-Canivet, note 8.
- Pouillé de Lisieux, p. 52.
- Papier terrier de Falaise.
- « Jean Lietta est prêt pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Pierrefitte-en-Cinglais. Samuel Courvallet succède à Jean Lietta à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ciborium (baldaquin) : d'autel », notice no IM14000092, base Palissy, ministère français de la Culture
- Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 2, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 881