Pierre Dureau
Pierre Dureau (Neuilly-sur-Seine, - La Cadière-d'Azur, ), est un militaire français, Compagnon de la Libération par décret du . En 1940, il choisit de se rallier à la France libre et combat au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Italie avant de prendre part à la Libération de la France.
Pierre Dureau | |
Naissance | Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) |
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Décès | La Cadière-d'Azur (Var) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1938 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Pierre Dureau naît le à Neuilly-sur-Seine, alors dans le département de la Seine[1]. Il ne connait pas son père, publiciste, qui meurt pour la France un peu plus d'un mois après sa naissance, le [2] - [3]. Licencié en droit, il est ensuite diplômé de l'école libre des sciences politiques puis entre à Saint-Cyr d' à pour suivre les cours d'élève officier de réserve[4]. À l'issue de sa formation, il fait son service militaire dans les chasseurs alpins[5].
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est affecté au 6e bataillon de chasseurs alpins où il prend la tête d'une section au sein de la 1re compagnie du capitaine Lalande[1]. Avec son unité, il est intégré au corps expéditionnaire français en Scandinavie au début de l'année 1940 et s'illustre lors de la campagne de Norvège[4]. À l'issue de la campagne, le corps expéditionnaire débarque en Bretagne pour combattre lors de la bataille de France[4]. Mais face à l'avancée de la wehrmacht, il rembarque le pour se réfugier en Angleterre[4]. Comme un certain nombre de ses camarades, Pierre Dureau décide alors de se rallier à la France libre et s'engage le dans les forces françaises libres[5]. Affecté comme instructeur au bataillon de chasseurs de Camberley, il est promu lieutenant en février 1941 puis est muté à l'état-major du général de Gaulle à Londres jusqu'en août[5]. Désireux de réintégrer une unité combattante, il est muté au bataillon de marche no 7 au sein duquel il sert en Syrie et au Liban jusqu'en [4].
Détaché en tant qu'aide de camp du général de Larminat jusqu'en , il est ensuite affecté à la 13e demi-brigade de légion étrangère avec laquelle il participe à la campagne de Tunisie puis à la campagne d'Italie[4]. Il débarque en Provence en et prend part à la Libération de la France[5]. Le , il s'illustre à Autun, le lendemain de la libération de la ville, en repoussant une importante contre-attaque ennemie[4]. Engagé dans la bataille d'Alsace, il se distingue à nouveau le lors de combats à Elsenheim au cours desquels il brise une résistance ennemie pourtant fortement retranchée[5]. Il termine la guerre sur le front des Alpes-Maritimes avec le grade de capitaine[4].
Après-Guerre
Après le conflit, il travaille dans les domaines de l'industrie du bois et de la construction, au sein d'entreprises dont il devient successivement chef de service commercial, directeur commercial et directeur général[5]. Retiré dans le Var à sa retraite, Pierre Dureau meurt le à La Cadière-d'Azur où il est inhumé[1].
DĂ©corations
Commandeur de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Croix de guerre 1939-1945 Avec palme | |||
Médaille de la Résistance française | Médaille coloniale Avec agrafes "Libye" et "Tunisie" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | |||
Officier de l'Ordre de LĂ©opold (Belgique) |
Croix de guerre 1940-1945 (Belgique) |
Chevalier de 1re classe de l'Ordre de Saint-Olaf (Norvège) | |||
Croix de guerre (Norvège) |
Croix de la Valeur (Pologne) |
Chevalier de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc) | |||
Chevalier de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie) |
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- « Acte de naissance Pierre Dureau », sur Archives départementales des Hauts-de-Seine
- « Marie Léon Lucien Dureau », sur Mémoire des Hommes
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).