AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Pierre-Michel Pango

Pierre-Michel Pango, nĂ© le Ă  Dabou, une ville au bord de la lagune ÉbriĂ©, et mort Ă  Abidjan, le , est un prĂȘtre catholique ivoirien, auteur, compositeur de musique lyrique ivoirien.

Pierre-Michel Pango
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  65 ans)
Abidjan
Nationalité
Activités
ƒuvres principales

Il est le compositeur de la musique de L'Abidjanaise, l'hymne national de la CĂŽte d'Ivoire.

Biographie

Famille

Pierre-Michel Pango est le fils de René Guillaume Pango, un notable du clan de la maison princiÚre des Boulolo de Vista et du clan Tchintissi du peuple Vili en république du Congo, qui a toujours conservé cette ùme de voyageurs[1]. En 1899, Guillaume Pango, né à Loango, fait partie des premiers pensionnaires du grand séminaire de Libreville, tenu par les missionnaires spiritains[2].

Anne-Marie Ehouman Benindji, sa mĂšre de la famille ÉzohilĂ©, une des sept grandes familles N’zima-KĂŽtĂŽkĂŽ d'ascendance princiĂšre, est originaire d'Assinie-Mafia[3] - [4], village baignĂ© par l’ocĂ©an Atlantique et la lagune Aby.

Pierre-Michel est le cinquiÚme de sa fratrie de neuf enfants composée de Fabien (membre fondateur du scoutisme de CÎte d'Ivoire), Théophile (décédé à l'ùge de 2 ans), Cécile, Jean-Joseph, Pierre-Michel, Paul-Antoine (directeur de l'école des infirmiers et dirigeant sportif), Jean-Baptiste (compagnon de l'aventure 1946, décédé avant l'ùge de 30 ans) et Véronique (assistante sociale et couturiÚre).

Son grand-frĂšre Jean-Joseph est Ă©galement musicien, directeur de l'orchestre national, et membre du Conseil Ă©conomique et social. Sa grande sƓur, Marie CĂ©cile Pango, est inspectrice de l’enseignement primaire Ă  BĂ©oumi.

Par ailleurs, la famille Pango comprend en son sein plusieurs musiciens et professeurs de musique, dont son neveu Philippe Auguste Pango, PhD[5], directeur général du VITIB (Village des Technologies de l'Information et de la Biotechnologie) de Grand-Bassam[6]. Ses neveux l'appelaient affectueusement "Tonton Pierrot".

Les Pango sont une grande famille dont les membres sont prĂ©sents en CĂŽte d’Ivoire, en France, en Italie, au Canada, au Japon et au Congo-Brazzaville[7].

Vie sacerdotale

Les annĂ©es 1920, sont une dĂ©cennie de grĂące pour l'Église catholique de CĂŽte d'Ivoire. En effet, Pierre-Michel Pango fait partie des six (6) grands prĂ©lats ivoiriens nĂ©s Ă  cette pĂ©riode[8]. Il s'agit de:

MaĂźtre de chƓur au Petit sĂ©minaire de Bingerville, il anime la chorale pour " les concerts mythiques de NoĂ«l". Sa vie est intimement liĂ©e Ă  celle de la ville de Grand-Bassam, la premiĂšre capitale de la CĂŽte d'Ivoire de 1893 Ă  1900.

Sa famille catholique pratiquante lui permet d'opter trĂšs tĂŽt pour la vie sacerdotale. Il fait ses Ă©tudes primaires et secondaires au petit sĂ©minaire Saint-Augustin de Bingerville (la deuxiĂšme capitale de la CĂŽte d’Ivoire, de 1900 Ă  1934). Il entreprend ensuite des Ă©tudes de philosophie scholastique (pendant deux ans) et de thĂ©ologie (pendant quatre ans), au grand sĂ©minaire Saint-Gall de Ouidah (Dahomey)[4].

En la CathĂ©drale Saint-Paul d'Abidjan, et sous une pluie battante, Pierre-Michel Pango est ordonnĂ© prĂȘtre de l'ArchidiocĂšse d'Abidjan le par Jean-Baptiste Boivin, l’abbĂ© LĂ©on Gnandouillet. Quelques semaines plus tard, afin d'accueillir l’immense foule des chrĂ©tiens, le nouveau prĂȘtre cĂ©lĂšbre la messe d’action de grĂące, dans le Central Boxing Club de Treichville transformĂ©, pour l’occasion, en un lieu de culte; l’église Sainte Jeanne d’Arc de Treichville, sa paroisse d’origine, n'Ă©tant pas adaptĂ©e pour cette grandiose occasion[4].

Il a Ă©tĂ© curĂ© de plusieurs paroisses dont la paroisse Saint-Antoine de Padoue de Moossou, vicaire Ă  la paroisse Notre-Dame de l’ImmaculĂ©e Conception de Dabou[note 1], Saint Louis d'AdiakĂ©, Sainte Jeanne d'Arc de Treichville, la paroisse Saint-Joseph l’Artisan d’AttĂ©coubĂ©.

Á Anono, il fonde l'ensemble vocal dĂ©nommĂ© « UVACCI » : Union Vocale Artistique et Culturelle de CĂŽte d’Ivoire. Puis, curĂ© de la paroisse ImmaculĂ©e conception de Lokodjro, il y crĂ©Ă© la chorale "Vox Magna" (Grande Voix d’Abidjan), qu'il rendra cĂ©lĂšbre Á l’INA (Institut National des Arts), oĂč il officie comme professeur de musique.

Depuis le dĂ©but de sa prĂȘtrise, l'abbĂ© Pierre-Michel a dĂ©veloppĂ© un autre charisme. l'accompagnement des enfants et des jeunes. En 1977, il fonde ainsi l'Ă©cole primaire "Les Patronnages", Ă©difice qu'il a bati sis au quartier France[9]. Il est Ă©galement directeur-fondateur du « Pensionnat des Jeunes Mgr RenĂ© Kouassi »

Mort le , Ă  Abidjan, sa sĂ©pulture se trouve dans le caveau des PrĂȘtres, au n°8 de la rue Acajou, au cimetiĂšre de Williamsville dans la commune d'AdjamĂ©. Lors de son inhumation, le , un dernier hommage lui a Ă©tĂ© rendu par la fanfare d’Anono en jouant L'Abidjanaise[10].

Le féru de musique sacrée et de musique profane

La messe des Lagunes

Le , Ă  Grand-Bassam, Ă  l'occasion d'une messe en l'honneur des vingt-cinq ans de sacerdoce de RenĂ© Kouassi[note 2], premier prĂȘtre ivoirien, l'abbĂ© Pierre-Michel Pango anime la messe en qualitĂ© de chef de chƓur, magistralement interprĂ©tĂ©e, par l'union des deux chorales des paroisses Sainte Jeanne d’Arc et Notre-Dame du PerpĂ©tuel Secours, toutes les deux de Treichville. Le jeune prĂȘtre de 23 ans, prĂ©curseur des avancĂ©es du Concile Vatican II sous le Pape Jean XXIII, y introduit des instruments de musique traditionnels du terroir N’zema-Apollonien[11]. Il compose et fait exĂ©cuter une nouvelle messe intitulĂ©e « Messe des Lagunes » en lieu et place des chants grĂ©goriens de la sempiternelle «Messe des Anges», trouvant son inspiration de ses nombreuses visites auprĂšs de sa sƓur en poste Ă  BĂ©oumi, en pays BaoulĂ©.

FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, dĂ©putĂ© de la CĂŽte d’Ivoire, ministre d’État français dans le gouvernement de la cinquiĂšme RĂ©publique dirigĂ© par Michel DebrĂ©, depuis le , premier ministre de la CĂŽte d’Ivoire Ă  partir du , assiste Ă  cette cĂ©rĂ©monie. Avant de prendre congĂ© de ses hĂŽtes, il tient Ă  fĂ©liciter personnellement le jeune prĂȘtre, l’abbĂ© Pango, auteur de cette belle Ɠuvre musicale[10].

Le contexte du concours

En , Ă  l'aube de l'indĂ©pendance des quatre pays de l'Entente (Dahomey, Niger, Haute-Volta et CĂŽte d'Ivoire), pendant qu'ont lieu les accords de transfert de souverainetĂ© entre ces pays et la France, les autoritĂ©s ivoiriennes organisent un concours public pour doter le pays d'un hymne national; un des quatre symboles d'un pays avec l’emblĂšme, la devise et les armoiries[12]. L'objectif Ă©tait d'avoir un chant patriotique destinĂ© Ă  rassembler les populations et Ă  fĂ©dĂ©rer les Ă©nergies de tous.

Un comité ad'hoc composé de députés et de quelques membres du bureau politique du PDCI-RDA constituent le jury. Jean Konan Banny et ArsÚne Usher Assouan en font partie[13].

ImpressionnĂ© par les prouesses du jeune prodige, HouphouĂ«t-Boigny, insiste pour que l'abbĂ© Pango y participe. Or, ce dernier avait dĂ©jĂ  composĂ© la musique de style marche militaire d'une des Ɠuvres du parlementaire Matthieu Ekra, dĂ©putĂ© de Bonoua[14]. Quelle ne fut sa surprise, lorsque par une indiscrĂ©tion, il apprend la participation de Matthieu Ekra audit concours. Par esprit chevaleresque, l'abbĂ© Pango se retire du concours, afin de ne pas ĂȘtre en compĂ©tition contre sa propre musique.

Cette décision surprend le premier ministre et les autorités du clergé catholique.

L’Église catholique, respectant sa dĂ©cision, se rabat alors sur le jeune Michel BeugrĂ© Gahi, 17 ans, prodige en musique classique, Ă©lĂšve de seconde au Petit SĂ©minaire de Bingerville.

FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, quant Ă  lui, fait appel Ă  MaĂźtre ArsĂšne TimothĂ©e Usher Assouan, avocat, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la Caisse de Compensation (aujourd’hui Caisse Nationale de PrĂ©voyance Sociale) et dĂ©putĂ© du Cercle de Grand-Lahou (Divo-Lakota-Guitry et Grand-Lahou), afin de convaincre l'abbĂ© Pango, vicaire Ă  la paroisse Notre-Dame de l’ImmaculĂ©e Conception de Dabou, de revenir dans la course.

Ancien séminariste et promotionnaire des abbés Pango et Coty, Usher Assouan va jouer de son entregent pour finir par convaincre l'abbé Pango; honoré de l'insistance d'Houphouët-Boigny.

Toutefois, le concours ayant dĂ©jĂ  dĂ©butĂ© depuis plusieurs semaines, MaĂźtre Usher conseille Ă  l'abbĂ© de former un duo avec l'abbĂ© Pierre-Marie Coty, comme parolier. Coty, est alors professeur de français, en classe de seconde, au Petit SĂ©minaire de Bingerville oĂč il a pour Ă©lĂšves Albert Hoba, Michel BeugrĂ© Gahi, Pascal Kokora Dago... aujourd’hui tous, hauts cadres dans l’Administration et l’Enseignement supĂ©rieur ivoiriens.

L'abbĂ© Pango a vite fait de crĂ©er une nouvelle mĂ©lodie pour servir de base Ă  sa musique dans la composition de l’Abidjanaise. Il en remet une copie Ă  l’abbĂ© Coty et tous les deux s'attĂšlent Ă  peaufiner la composition de l'hymne. Le respect de l’orthodoxie des notes de musique auxquelles donnent voix des paroles poĂ©tiques dans une parfaite harmonie, impose cette synchronisation du travail.

Le verdict

Le classement du concours est le suivant,

  1. Abbé Pierre-Michel Pango (musique) et Pierre Marie Coty (paroles);
  2. Pierre Saobord, premier proviseur du lycĂ©e classique d’Abidjan, musicien Ă  ses heures perdues. Celui-ci est d’ailleurs considĂ©rĂ© comme l’ancĂȘtre de l’Institut national des Arts, section musique.
  3. Michel Beugré Gahi, devenu plus tard professeur de musique et maßtre de chapelle de la basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro.
  4. Jean-Joseph Pango, frĂšre aĂźnĂ© de l'abbĂ© Pierre-Michel Pango, auteur de l’hymne du RDA (Rassemblement dĂ©mocratique africain) et de bien d’autres chansons patriotiques telles que « Jeunesse ivoirienne », « Le travail de mille gĂ©nĂ©rations », « Honneur Ă  l’Abidjanaise ». En 1965, Jean-Joseph Pango dirigea une fanfare dĂ©nommĂ©e JET (Jeunesse Et Travail). En 1968, il sera nommĂ© directeur de l’Orchestre national Jazz, dĂ©nommĂ© Grand Ensemble Musical et Artistique de CĂŽte d’Ivoire.
  5. Matthieu Ekra (paroles) et Abbé Pierre-Michel Pango (musique).

Le duo constitué par l'orfÚvre en musique classique Pierre-Michel Pango et le parolier Pierre Marie Coty remporte donc le concours.

Le chef-d’Ɠuvre est ensuite chantĂ© devant le prĂ©sident Houphouet-Boigny qui le valide. Mais Mathieu Ekra, prĂ©sent, convainc le prĂ©sident de la nĂ©cessitĂ© d’amender le texte avec des paroles plus volontaires, susceptibles de galvaniser les reprĂ©sentants ivoiriens lors des cĂ©rĂ©monies officielles (sportifs, armĂ©e...). Celui-ci et le ministre Joachim Boni apportent des modifications au texte original. RenĂ© Babi estime mĂȘme que "les paroles du dĂ©putĂ© de Bonoua massacrent littĂ©ralement certaines structures de notes musicales", comme certains pieds.

Ainsi, Matthieu Ekra modifie le premier des cinq couplets, chanté dans les cérémonies officielles, en remplaçant la phrase "tes enfants remplis de vaillance t'ont ramené la liberté", par le passage actuel "tes légions remplies de vaillance ont relevé ta dignité"[15].

On lui doit Ă©galement le refrain principal chantĂ© en alternance avec les couplets. En effet, cette partie n’apparaĂźtrait pas sur le texte original officiellement prĂȘtĂ© au prĂ©lat. Ce qui fait que cinq couplets sont attribuĂ©s Ă  Pierre Marie Coty (dont un lĂ©gĂšrement remaniĂ© par Mathieu Ekra) et un refrain; tandis qu'un autre refrain et quelques apports sur le premier couplet reviennent au ministre.

Lors de la proclamation solennelle de l'indĂ©pendance, le , l’hymne est prĂ©sentĂ©e officiellement Ă  la nation au parlement et la musique est jouĂ©e Ă  la radio. PrĂ©sents parmi les invitĂ©s Ă  l’assemblĂ©e nationale, les deux prĂ©lats sont surpris d’entendre le speaker annoncer que la musique Ă©tait de Pierre-Michel Pango et les paroles de Mathieu Ekra avec la collaboration de Joachim Bony et de l’abbĂ© Pierre Marie Coty.

C'est l'inverse qui aurait dĂ» ĂȘtre notifiĂ©, avec Pierre Marie Coty comme rĂ©dacteur principal de l’Ɠuvre, et Mathieu Ekra omme coauteur ou collaborateur.

Ce mĂȘme jour, Jean Joseph Pango, grand-frĂšre de l'abbĂ© Pierre-Michel est celui qui, reclu Ă  Dabou pendant deux semaines, a Ă©crit manuscritement toutes les partitions de la musique exĂ©cutĂ©e par la gendarmerie nationale. Ces partitions concernent les trombones, les tambours, les trompettes, les clairons et tous les autres instruments d'une fanfare militaire.

Jean Joseph est Ă©galement l'auteur de " L'appel au drapeau ", cet air court, saccadĂ©, trĂšs martial, qui prĂ©cĂšde toujours l'Abidjanaise. Les paroles sont: "Ä l'appel de la Nation, rĂ©pondons tous d'un mĂȘme prĂ©sent".

Reçus Ă  leur demande par le prĂ©sident Houphouet-Boigny, le , pour les explications de rigueur, les deux prĂ©lats Pango et Coty, sortent rassurĂ©s de cette entrevue. Toutefois, s'envolant le mĂȘme jour pour Paris en vue d'y passer un concours de journalisme, l’abbĂ© Coty va y sĂ©journer trois ans de suite, de sorte que l'inconscient ivoirien avait gravĂ© dans sa mĂ©moire, Mathieu Ekra comme auteur principal de l’abidjanaise et lui le coauteur. L'homme d'Ă©glise ravala sa fiertĂ© pendant plus de cinq dĂ©cennies[12] - [14] - [16].

Toutefois, selon Adolphe Baby, ancien directeur du Burida (BUReau Ivoirien des Droits d'Auteurs), l'hymne national de CÎte d'Ivoire dans sa version originelle et originale est juridiquement protégé. En effet, l'abbé Pango a déposé, en 1964 l'hymne national, la musique et les paroles en version originale à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) à Paris sous le numéro matricule "al 23512". Il a ensuite transféré sa déclaration au BURIDA[note 3] en 1980[13].

Ce faisant, des centaines de partitions écrites des mains de Jean-Michel Pango sont encore conservées au séminaire de Bingerville.

La réhabilitation

Lors des cĂ©lĂ©brations du 20e anniversaire du dĂ©cĂšs de l’abbĂ© Pierre Michel Pango entre le et le , le ministre de la promotion de la jeunesse, des sports et des loisirs, Alain Michel Lobognon, fait commandeurs de l’ordre national ivoirien, Coty et l’abbĂ© Pango[17] Ă  titre posthume.

Le ministre affirme dans son allocution que:

« Les Ă©critures et la musique de ‘’L’Abidjanaise’’ sont respectivement l’Ɠuvre des prĂȘtres Pierre-Marie Coty et Pierre Michel Pango. Des contemporains sont encore lĂ , ils peuvent tĂ©moigner ...cette distinction s’inscrit dans la vision du PrĂ©sident Alassane Ouattara de magnifier l’excellence. L’abbĂ© Pierre Michel Pango (musique) et Monseigneur Pierre Marie Coty (parole) appartiennent Ă  la nation. Ils font partie dĂ©sormais du patrimoine national...AprĂšs l’hommage, il va falloir revoir le contenu de nos livres pour reconnaĂźtre que ce sont ces deux (2) prĂȘtres qui ont composĂ© ‘’L’Abidjanaise’’. »

— Alain Lobognon, [13]

Ce Ă  quoi Pierre Marie Coty, Ă©vĂȘque Ă©mĂ©rite du diocĂšse de Daloa rĂ©pond:

« Mon cƓur me charge de dire au PrĂ©sident de la RĂ©publique Alassane Ouattara que nous sommes reconnaissants de cet acte qu’il vient de poser. Ce geste efface 53 annĂ©es d’oubli ou d’indiffĂ©rence. »

— Pierre Marie Coty, [13]

ƒuvres discographiques

L'abbĂ© Pierre-Michel Pango est le compositeur des Ɠuvres suivantes :

  • Honneur Ă  l'Abidjanaise[18]
  • Ô toi, noble Abidjan[19]
  • L'Abidjanaise[20] avec les paroles de l'abbĂ© Pierre-Marie Coty amendĂ©es par Mathieu Ekra[21].
  • La Messe des lagunes, Format: mini 33 tours; Label: Francivoire, Abidjan[22] - [23]
Face A : Kyrie - Gloria (début);
Face B : Gloria (fin) - Sanctus - Agnus Dei;
  • La Messe Goly, composĂ©e en souvenir de son sĂ©jour Ă  BĂ©oumi, en pays KĂŽdĂȘ oĂč l’on pratique la danse du masque Goly, hĂ©ritĂ©e de l’ethnie Wan[10].
  • Assinie[24], en hommage Ă  cette localitĂ© balnĂ©aire, paradisiaque, du sud de la CĂŽte d’Ivoire, village maternel disparu sous les eaux[3].

Hommages

Distinction

Distinctions de Pierre-Michel Pango

Commandeur de l'Ordre national ivoirien

Officier dans l'Ordre du MĂ©rite Sportif de la CĂŽte d'Ivoire

Officier dans l'Ordre du MĂ©rite Culturel de la CĂŽte d'Ivoire

Chevalier dans l'Ordre du MĂ©rite National ivoirien

Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la CĂŽte d'Ivoire

Dans le prolongement de la cĂ©lĂ©bration des 20 ans de sa disparition, l’abbĂ© Pierre Michel Pango, Ă  titre posthume, en compagnie de Pierre Marie Coty, a Ă©tĂ© Ă©levĂ© au rang de commandeur de l’Ordre national[25] le .

Dans sa jeunesse, il a obtenu la médaille d'Officier dans l'Ordre du Mérite sportif pour ses talents de footballeur. En effet, en tant qu'avant-centre, il était la terreur des gardiens de but, de par la précision, la puissance et l'éclair des tirs qu'il décochait.

Ses autres distinctions sont :

  • Officier dans l'Ordre du mĂ©rite culturel de la CĂŽte d'Ivoire
  • Chevalier dans l'Ordre du mĂ©rite national ivoirien
  • Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la CĂŽte d'Ivoire

Nom de rue

Toujours dans le cadre de la mĂȘme commĂ©moration, l’avenue 14 (situĂ©e entre la rue 5 et la rue 12) de la commune de Treichville porte dĂ©sormais son nom. Il s’agit de la voie qui passe devant l’église catholique Sainte Jeanne d’Arc, dans laquelle, il fut le premier prĂȘtre[26].

Fondation

La Fondation Pierre-Michel Pango (PMP), dirigĂ©e par sa niĂšce Blanche Maty Pango, a pour objectif de mieux faire connaĂźtre les Ɠuvres de cette illustre personnalitĂ© de l’église catholique, qui a donnĂ© son temps et son amour aux enfants dĂ©favorisĂ©s ainsi qu'Ă  la musique.

Son arriĂšre-petite-fille Manuella Pango, porte-parole de la famille, souhaiterait que la Fondation transfĂšre les reliques de l'abbĂ© Pierre-Marie Ă  Grand-Bassam et que l’école les ‘’Patronages’’ de Grand Bassam, qu’il a construite, devienne un mausolĂ©e»[27].

Notes et références

Notes

  1. « Une des premiĂšres missions catholiques de CĂŽte d’Ivoire ouverte en 1896 par le pĂšre Alexandre Hamard, deuxiĂšme prĂ©fet apostolique de CĂŽte d’Ivoire aprĂšs la mort de Mathieu Rey. L'AbbĂ© Pango y exercera, pour son deuxiĂšme poste d’affectation, comme Vicaire. C’est dans cette paroisse de Dabou qu’il a composĂ© l’hymne national de la CĂŽte d’Ivoire baptisĂ© « l’Abidjanaise ». ».
  2. « L’abbĂ© RenĂ© Kouassi, originaire du village d’Ably, dans la rĂ©gion de Toumodi, en pays BaoulĂ© fut ordonnĂ© prĂȘtre le 1er mai 1934, en l’église Notre-Dame de l’ImmaculĂ©e Conception de Dabou, par Mgr Jules Moury ».
  3. « L'abbĂ© Pango a Ă©tĂ© membre du BURIDA (Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur), dans la Commission d’identification des Ɠuvres musicales. ».

Références

  1. Gnali, Mapako-HervĂ© et Portella, AndrĂ©, « Maison princiĂšre de Boulolo - Branche collatĂ©rale de la dynastie de Bouvandji originaire du Cabinda », Document ronĂ©otypĂ©,‎ , p. 3-4
  2. Michel Assoumou Nsi, L'Église catholique au Gabon : de l’entreprise missionnaire Ă  la mise en place d'une Ă©glise locale 1844-1982, Saint-Denis, Connaissances et Savoirs, coll. « Presses Universitaires d'Études sur l'Afrique / Sciences humaines et sociales », , 515 p., p. 236
  3. Jean-Antoine Doudou, « Exposition photos : La vie de l'Abbé Pango sur les cimaises », sur Abidjan.net, (consulté le )
  4. RenĂ© Babi, « Hommage aux vĂ©ritables auteurs de L’Abidjanaise
 de RenĂ© Babi (Suite 04) : Chapitre I : PrĂ©lude Ă  la crĂ©ation de l’Abidjanaise - Qui est l’abbĂ© Pierre-Michel Pango ? », sur Attoungblan.net, (consultĂ© le ), p. 27-49
  5. « Philippe A. Pango, Ph.D , philippepango@yahoo.com LittĂ©rature, Musique, Management d’entreprise, Famille », sur philippepango.com (consultĂ© le )
  6. « Chambre de Commerce Européenne en CÎte d'Ivoire | Visite sur le site du Village des Technologies de l'Information et de la Biotechnologie (VITIB) », sur eurochamci.com (consulté le )
  7. « Veuve Paul Antoine Pango née Hotense Fernandez - Necrologie.ci », sur www.necrologie.ci (consulté le )
  8. RenĂ© Babi (prĂ©f. Marcel TraorĂ©), Bertin DouĂ©, Ancien combattant devenu prĂȘtre Ă  47 ans, Abidjan, L'Harmattan, , 75 p. (ISBN 978-2-343-15226-4, lire en ligne), p. 17-22
  9. Groupe scolaire les patronages, « Groupe scolaire Les Patronages », sur www.ecolci.net (consulté le )
  10. RenĂ© Babi, « Hommage aux vĂ©ritables auteurs de L’Abbidjanaise
 de RenĂ© Babi (Suite 03) », sur Attoungblan.net, (consultĂ© le ), p. 27-49
  11. « Pango: un témoignage personnel sur l'Abidjanaise », sur www.youtube.com (consulté le )
  12. RenĂ© Babi, « Hommage aux vĂ©ritables auteurs de l'Abidjanaise
 de RenĂ© Babi (Suite 06) : DeuxiĂšme partie : Le choix de l'hymne national a nĂ©cessitĂ© un concours public », sur Attoungblan.net, (consultĂ© le ), p. 51-58
  13. Me Yaya Koné, « Voici la vraie histoire de l'Abidjanaise, bravo au ministre Alain Lobognon qui a décidé de célébrer ces gloires oubliées par la CÎte d'Ivoire », sur www.lebanco.net, (consulté le )
  14. Cyrille Nahin, « Paternité de l'Abidjanaise: Ouattara répare une injustice de 53 ans - Koffi.net, actualités et informations d'Afrique », sur www.koffi.net, (consulté le )
  15. « L'Abidjanaise », sur les réflexions de l'Ecclesiaste, (consulté le )
  16. ProfĂ©sseur SĂ©ry Bailly (PrĂ©face) et RenĂ© Babi, « Hommage aux vĂ©ritables auteurs de L’Abidjanaise
 de RenĂ© Babi (Suite 02) : L’Abidjanaise, objet d’une histoire qui se poursuit », sur Attoungblan.net, (consultĂ© le ), p. 21-25
  17. « Communiqué du Conseil des ministres du 18 octobre 2013 », sur www.rti.ci, (consulté le )
  18. Honneur à l'Abidjanaise : Choeur à cinq voix mixtes. Paroles de Nguessan Bohourou Bertin. Musique de l'abbé Pierre-Michel Pango., A. Leduc, (lire en ligne)
  19. Pierre-Michel Pango, O toi, noble Abidjan : (Pour cinq voix mixtes, sans accompagnement.). Paroles et musique de Pierre-Michel Pango., Paris, A. Leduc, (lire en ligne)
  20. (en) « Pierre-Michel Pango », sur Discogs (consulté le )
  21. Pierre-Michel Pango; P M Coty, L'Abidjanaise : Hymne national original de la CÎte d'ivoire. Version pour choeur à sept voix mixtes. Paroles des abbés P.M. Coty et P.M. Pango. Musique de l'abbé P.M. Pango., A. Leduc, (lire en ligne)
  22. « Pango Pierre-Michel ( Abbé ) messe des lagunes : kyrie + 3, MINI 33T en vente sur groovecollector.com », sur fr.groovecollector.com (consulté le )
  23. Pierre-Michel Pango, Messe des lagunes : Pour choeur mixte a capella ou avec accompagnement de : 1 g. flĂ»te, 2 cors ou trompettes si bĂ©mol, caisse claire et caisse roulante ou tambour. PremiĂšre messe africaine composĂ©e Ă  l'occasion du jubilĂ© sacerdotal du premier prĂȘtre de la CĂŽte d'Ivoire ... (Partition musicale - autographiĂ© ; In-fol), Paris, A. Leduc, , 8 p. (OCLC 659311620, lire en ligne)
  24. Pierre-Michel Pango, Assinie : Choeur à quatre voix mixtes. Paroles et musique de l'Abbé Pierre-Michel Pango., A. Leduc, (lire en ligne)
  25. « L'Abidjanaise: Mgr Coty et l’AbbĂ© Pango faits commandeur de l’ordre national », sur www.fratmat.info, 2013-1106 (consultĂ© le )
  26. « Patrimoine national: La mĂ©moire de Michel Pango, co auteur de l’abidjanaise honorĂ©e Ă  Treichville », sur www.fratmat.info, (consultĂ© le )
  27. « CĂŽte d’Ivoire/ Hommage Ă  Pierre Michel Pango : Les souvenirs d’un homme dĂ©vouĂ© – woroba-ci.com », sur http://woroba-ci.com, (consultĂ© le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe A. Pango, Ph.D, Terminal (L’étrange pĂ©riple d’un citoyen du monde), Roman, , ; Éditions Les Classiques Ivoiriens
  • RenĂ© Babi, Hommage aux vĂ©ritables auteurs de l'Abidjanaise : hymne national de la CĂŽte d'Ivoire, Biographie, ; Abidjan; Éditions Balafons; 135 p.; prĂ©face de Prof. Zacharie SĂ©ry Bailly; (ISBN 9782370640079); (OCLC 879361059)

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.