Pierre-Ferdinand Simon
Pierre-Jean-Ferdinand-Adrien Simon, né le à Chaillé-les-Marais (diocèse de Luçon) et mort tuberculeux le à Mandalay[1] en Birmanie, est un missionnaire catholique français qui fut évêque en Birmanie.
Évêque catholique | |
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Évêque titulaire Domitiopolis (en) | |
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Vicaire apostolique | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 38 ans) Birmanie |
Activités |
Diacre catholique (Ă partir du ), prĂŞtre catholique (Ă partir du ), missionnaire |
Consécrateur |
Paul Ambrose Bigandet (d) |
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Membre de |
Biographie
Il naît en Vendée dans la famille pieuse d'un meunier aisé. Doué, il fait des études brillantes au petit séminaire des Sables-d’Olonne et au grand séminaire de Luçon[2]. Entré diacre au Séminaire des Missions étrangères rue du Bac, le , il est ordonné prêtre le [3] par Mgr Bourdon, vicaire apostolique en Birmanie-Septentrionale qui se faisait alors soigner à Paris. Il part de Marseille le suivant direction Singapour pour la Birmanie-Septentrionale, où il arrive deux mois plus tard. Son premier poste est Bhamo, dans le nord de la mission, où il apprend l’anglais (le pays entre progressivement sous protectorat britannique à partir de 1852 et entièrement en 1886), le birman, et un peu le chinois, car les premières populations évangélisées de la région sont des descendants de commerçants chinois. Il complète l'étude du chinois en demeurant six mois à Ta-ly-fou[4], dans le Yunnan. Ensuite, il est nommé dans la grande ville de Mandalay en plein milieu du pays où il doit organiser la chrétienté chinoise de la ville et de ses environs. Il retourne ensuite à Bhamo, où il doit supporter une révolte de la minorité ethnique des Katchins. En 1886, il retourne auprès de ses Chinois de Mandalay. Le , Pierre-Ferdinand Simon est nommé évêque in partibus de Domitiopolis et vicaire apostolique de la Birmanie-Septentrionale. Il est consacré le à Mandalay[2] par Mgr Paul Bigandet MEP, vicaire apostolique de Birmanie-Méridionale. Son ardeur missionnaire redouble dans un environnement difficile. Grâce à lui et à ses missionnaires, neuf postes sont fondés. Il fait construire en 1888-1890 la cathédrale actuelle de Mandalay dédiée au Sacré-Cœur. Elle est consacrée par lui le , fête de l'Immaculée Conception[3]. Il fait édifier aussi le couvent des Sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition, un hospice de femmes et une léproserie aux abords de la ville, dont le Père Jean Wehinger MEP (1864-1903)[5] est le fondateur[2].
Après un séjour à Penang pour se faire soigner, il meurt de phtisie le à Mandalay à l'âge de trente-huit ans et il est inhumé dans la cathédrale[3].
Armes
De gueules à la croix grecque d’or entre une palme et un rameau d’olivier de sinople posés au rinceau, accompagnée dans les cantons du chef de deux étoiles d’or[3]. .
Notes et références
- Histoire des MEP en Birmanie
- Notice nécrologique sur le site des MEP
- Biographie sur le site des MEP
- Il en fait une relation qui paraît dans les Missions catholiques
- Surnommé le « quêteur des rois », ce Tyrolien d'origine s'est consacré prioritairement aux lépreux de Mandalay et parvint à obtenir pour eux des fonds de l'empereur d'Autriche-Hongrie, du roi d'Angleterre et de l'empereur d'Allemagne.
Bibliographie
- (en) The Indo-European Correspondant, 1891, p. 830, 855, 1235 ;
- (en) Burma Catholic News, 1893, p. 315, 323, 327, 330, 335, 339, 341 ;
- Pierre-Ferdinand Simon, « De Bhamo à Ta-ly-foui », in Les Missions catholiques, vol. XV, 1883, , p. 559, 570, 584, 596 ;
- Les Missions catholiques, vol. XVII, 1885, p. 269 ;
- Les Missions catholiques, vol. XX, 1888, Ă propos de sa nomination Ă©piscopale, p. 65 ;
- Les Missions catholiques, vol. XXV, 1893, p. 372.