Pierre-Étienne Dumesnil Dupineau
Pierre-Étienne Dumesnil Dupineau, né le à Angers (Saint-Michel du Tertre), mort le à Angers 1er arrondissement[1] à son domicile, place des Halles, est un émigré et un chef militaire contre-révolutionnaire angevin.
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(Ă 64 ans) Angers |
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Pierre-Charles Dumesnil Dupineau |
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Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis |
Biographie
Issu d’une famille noble du Haut-Anjou, son ancêtre Henri du Mesnil d'Aussigné[2] - [3], chevalier, achète le château du Pineau[4] - [5] à Champ-sur-Layon, commune de Thouarcé en Anjou en 1700.
Son père, Pierre-René Dumesnil du Pineau (1731-1768) a épousé Mélanie-Françoise Louët, dite Madame de Saint-Sauveur (1731-1794)[6]. Elle est exécutée à Angers, le 6 pluviose An II (), pendant la période de La Terreur[7] - [8].
Pierre-Étienne Dumesnil Dupineau a épousé Marie-Anne Bucher de Chauvigné (1765-1786)[6] le à Angers.
Son fils Pierre-Charles Dumesnil Dupineau[9] (1786-1841) est un militaire français, capitaine commandant aux Dragons de la garde royale, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur. Sous le Premier Empire, il fait les campagnes de la Grande Armée au 11e régiment de chasseurs à cheval[10] du au . Au retour de Louis XVIII au pouvoir, il se rallie aux Bourbons. Il rejoint le régiment des Chasseurs du Roi, puis le , pendant les Cent-Jours, il est promu Major dans l'armée royale de l'Ouest, sous le commandement du Maréchal de camp et pair de France, Louis d'Andigné, fondé de pouvoir du Duc de Bourbon'[11]. Chef d'escadrons de cavalerie en 1816, il prend sa retraite en 1835[12].
Carrière militaire (Ancien Régime)
Officier des Gardes du corps du Roi Louis XVI[13], officier des Dragons de la garde royale, Chef de Bataillon[1], ancien officier au RĂ©giment de la Rochefoucault Dragons[11]
L'Ă©migration
Après l'incendie de son château du Pineau pendant la révolution[5], il émigre en 1791[14] - [15] - [16] avec son beau-frère Auguste François Bucher de Chauvigné, et ses compatriotes Sapinaud de Boishuguet, la Frégeolière, la Noüe et Sainte-Marie, embarqué à Anvers aux Pays-Bas autrichiens et débarqué à Berg-op-Zoom en Hollande[14], où il fait une campagne dans la légion de Béon comme simple hussard[17].
Pierre-Étienne Dumesnil Dupineau est volontaire dans l'armée des émigrés, l'Armée de Condé[18].
Ses meubles au château du Pineau sont vendus nationalement le [19].
Durant la campagne de 1794 et la retraite de Hollande[14], il est brigadier, puis maréchal des logis dans les Uhlans Britanniques du comte Louis de Bouillé, corps levé par l'Angleterre, où figure aussi le marquis d'Andigné.
Puis il obtient une lieutenance au corps de Talpaches de Rohan du vicomte de Contades[17], ce corps d'émigrés faisant partie de l'armée de Clairfait, maréchal du Saint-Empire.
D'après François Grille[17], « Dans une affaire où le comte de Bouillé fut blessé, du Pineau eut son cheval tué; M. de Grignon[20] - [21] officier, le tira du milieu de la mêlée en lui criant : "Prenez la queue de mon cheval". Mais du Pineau l'ayant lâché au bout du village, dans les rues duquel on avait combattu, il fut saisi au collet par deux carmagnols ; lui, sans se démonter, culbute le premier d'un coup de pommeau de son sabre, et, en se retournant, il tue le second d'un coup de pointe, il saute dans un jardin, traverse un verger, et va se tapir dans une planche de colza, où il attend la retraite des ennemis. »
La Chouannerie
En 1815, à cinquante-huit ans, il prend part aux événements la Petite Chouannerie[18] en Vendée.
Mandats Ă©lectoraux
Maire de la ville de Thouarcé en Maine-et-Loire de 1789 à 1791[22], Seigneur du Pineau[11], à Thouarcé[6]. Il prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse de l'Anjou[23].
Maire de la commune de Grez-Neuville en Maine-et-Loire de 1804 à 1821[24], propriétaire du château de la Violette[25] - [26] à Grez-Neuville, ancienne demeure d’Anselme René Bucher de Chauvigné.
DĂ©corations
- Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1815[27].
HĂ©raldique
- Armes : "D'or, Ă trois pommes de pin de gueules, la pointe en haut"[5]
Sources
- Archives nationales de France - Base de données Léonore.
- Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, version originale 1878, et révisée 1978.
- François Grille, L'Émigration angevine, Cosnier et Lachèse, Bibliothèque des archives de Maine-et-Loire, Cote BIB 527,
Références
- « Registres paroissiaux et d'état civil : Angers - Décès - 1821 - 1er, 2e arrondissement », sur archives49.fr, (consulté le )
- Joseph Denais, Armorial général de l'Anjou : par M. Joseph Denais, Germain et G. Grassin (Angers), 1879-1884 (lire en ligne), Page 489
- Célestin Port, Dictionnaire Historique de Maine-et-Loire, Angers, (lire en ligne), Aussigné - Page 163 - Angers-Azé
- Joanne, Adolphe Laurent, Géographie du département de Maine-et-Loire, Paris, Hachette, (lire en ligne), Page 50
- Théodore Courtaux, Histoire généalogique de la maison de L'Esperonnière, Paris, Cabinet de l'historiographe, (lire en ligne), Page 144
- Louis Raimbault, Histoire du canton de Thouarcé et des communes environnantes, Chez l'auteur, (lire en ligne), p. 189-190
- Bourcier, Camille, Essai sur la Terreur en Anjou (2e édition), Angers, Barassé, (lire en ligne), Page 85 et 86
- François-Constant Uzureau, Revue de Bretagne et de Vendée : Madame de Saint-Sauveur, s.n. (Vannes), (lire en ligne), Page 32,33 et 34
- Revue de l'Anjou et de Maine-et-Loire, (lire en ligne), Page 373-4
- « Le 11e Régiment de Chasseurs », sur lesanciensdesffb.com (consulté le )
- « Base Léonore - Cote LH/831/75 », sur culture.gouv.fr
- Bulletin des lois de la République française, (lire en ligne), p. 652
- Gilbert Bodinier, Lieutenant-colonel (E.R.), Les Gardes du Corps du roi Louis XVI, étude institutionnelle, sociale et politique, Dictionnaire biographique, (lire en ligne), Consultation de la table des noms de famille cités
- Henri-René Bernard de la Frégeolière, Reynold de Bernard de La Frégeolière, Émigration et chouannerie, mémoires du général Bernard de La Frégeolière, complétés par son …, Paris, Librairie des Bibliophiles, (lire en ligne), page 15, 34
- Commune de Champ-sur-Layon, Livret du bicentaire de la commune, (lire en ligne), Page 8
- « États détaillés des liquidations faites par la Commission d indemnités..., Volume 2 », sur books.google.com.au, (consulté le ), p. 10
- F.Grille, L'Émigration Angevine, Bibliotheque Archives 49, Cote BIB 527, , Page 5, 8
- Romain, Félix de (1766-1858), Souvenirs d'un officier royaliste, contenant son entrée au service, ses voyages en Corse et en Italie, son émigration, ses campagnes à l'armée de Condé, et celle de 1815, dans la Vendée, A. Egron (Paris), 1824-1829 (lire en ligne), Page 98
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- Savary, Jean-Julien, 1753-1839, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la république française, ou Annales des départemens de l'Ouest pendant ces guerres, Paris, Baudouin frères, 1825-1827 (lire en ligne), p. 273
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- Senéchaussée d'Anjou, Catalogues des Gentilshommes d'Anjou et pays Saumurois, (lire en ligne), Page 16
- Célestin Port - Version révisée, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, (lire en ligne), Page 258 et 259 (Grez Neuville-Liste des Maires)
- « Inventaire général du patrimoine culturel, Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Grez-Neuville, Violette (la) château », sur culture.gouv.fr, (consulté en )
- Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire : Version révisée, Angers, (lire en ligne), Page 805 - VERNO-VUL - Violette (La)
- « Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis - Liste des membres de l'Ordre, Chevaliers, Commandeurs et Grand Croix nommés de 1814 à 1830. », sur http://www.saint-louis.info/, 2001-2009 (consulté le )