Phytocoris poissoni
Phytocoris poissoni est une espÚce éteinte et fossile d'insectes HétéroptÚres (les punaises), de la famille des Miridae, dans le genre Phytocoris.
Classification
L'espĂšce Phytocoris poissoni a Ă©tĂ© publiĂ©e par Nicolas ThĂ©obald en 1937[1]. Cet holotype, rĂ©fĂ©rencĂ© F234, de l'Ăšre CĂ©nozoĂŻque et de l'Ă©poque OligocĂšne (33,9 Ă 23,03 Ma), faisait partie de la collection Fliche, enseignant de la botanique de l'Ăcole nationale des eaux et forĂȘts Ă Nancy[note 1] et viennent du gisement oligocĂšne de CĂ©reste[2], dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans la rĂ©serve naturelle gĂ©ologique du Luberon, gĂ©rĂ©e par le parc naturel rĂ©gional du Luberon. Les Ă©chantillons se trouvent dans les calcaires en plaquettes "supĂ©rieurs" du bassin d'Apt-Forcalquier. L'holotype a plusieurs cotypes rĂ©fĂ©rencĂ©s F136, 252, 337, 132 de la mĂȘme collection[2].
En 1937, cette espÚce a été classée dans la famille des Capsidae[2].
Ătymologie
Son épithÚte spécifique, poissoni, lui a été donnée en l'honneur de l'entomologiste français Raymond Poisson (d) (1895-1973), professeur à la faculté des Sciences de Rennes[2].
Description
CaractĂšres
La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[2] - [note 2] :
« Insecte au corps oblong, de coloration brunĂątre avec teinte plus foncĂ©e sur tĂȘte, thorax, apex de l'abdomen, fĂ©mur III, extrĂ©mitĂ© du tibia I, tarses I et base des antennes. TĂȘte plus large que longue, bord postĂ©rieur lĂ©gĂšrement convexe, front arrondi Ă l'avant ; yeux composĂ©s gros, de teinte pĂąle, de forme ovale et placĂ©s transversalement, font saillie sur le cĂŽtĂ© ; espace interoculaire de la largeur d'un Ćil ; antennes longues, atteignant l'extrĂ©mitĂ© des ailes ; premier article de teinte foncĂ©e, aussi long que le pronotum ; 2e de teinte brune, moins gros que le premier ; mais atteignant le double de la longueur du premier ; 3e article atteint la moitiĂ© de la longueur du 2e ; 4e atteint les cinq sixiĂšme de la longueur du 3e ; il est effilĂ© Ă l'extrĂ©mitĂ© ; antennes couvertes d'une fine pubescence t peut-ĂȘtre marbrĂ©es. Prothorax en forme de trapĂšze, Ă l'avant un bourrelet transversal Ă©troit, surface finement chagrinĂ©e ; scutellum triangulaire, assez grand ; mĂ©so-et mĂ©tathorax un peu plus larges que le prothorax. Abdomen de forme ovale, arrondi Ă l'arriĂšre, le dernier segment de teinte plus foncĂ©e que les prĂ©cĂ©dents. Pattes longues ; tibia I plus long que tĂȘte et pronotum rĂ©unis, tarse de trois articles, le dernier armĂ© de deux griffes ; fĂ©mur III renflĂ©, noir, dĂ©passe l'extrĂ©mitĂ© de l'abdomen, tibia III cylindrique, atteignant l'extrĂ©mitĂ© des ailes. Ailes brunes, dĂ©passent longuement l'abdomen. »[2].
Dimensions
La longueur totale du corps sans ailes est de 3 mm et avec ailes de 4,25 mm[2].
Affinités
« Ces insectes appartiennent aux Capsidés ; l'un des échantillons F136 montre le cunéus caractéristique de cette famille. à la base de la membrane, il existe deux cellules ; il s'agit donc des Capsidés. Les longues antennes et les cuisses III dépassant l'extrémité de l'abdomen, placent l'Insecte au voisinage du g. Phyrocoris. Il faut pourtant remarquer que dans les espÚces actuelles les pattes sont en général bien plus longues, les tibias III dépassent beaucoup l'extrémité des ailes. Quelques genres voisins, les g. Lopus (en) et Calocoris ont des pattes moins longues et se rapprochent par là de nos échantillons fossiles ; mais par contre les antennes de ces deux genres sont plus courtes. Aussi croyons devoir placer cet Insecte fossile plutÎt au voisinage des Phytocoris ; d'autant plus que dans ce dernier les cuisses III sont fortement renflées, comme c'est le cas ici. certaines espÚces actuelles de Phytocoris sont de taille semblable à celle du présent échantillon, alors que les Punaises des g. Lopus et Calocoris sont en général de plus grande taille.
La forme la plus voisine semble ĂȘtre Phytocoris obscurus Reut.[note 3], qui vit dans les rĂ©gions mĂ©diterranĂ©ennes.
Parmi les espÚces fossiles, P. Poissoni se rapproche de P. Gummosus Germ. & Ber.[note 4] de l'ambre de la Baltique, mais a des antennes plus longues[2]. »
Biologie
« Les Punaises du g. Phytocoris se nourrissent surtout de Pucerons qu'elles chassent sur les arbres[2]. »
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Publication originale
- [Nicolas ThĂ©obald 1937] Nicolas ThĂ©obald, « Les insectes fossiles des terrains oligocĂšnes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la SociĂ©tĂ© des Sciences de Nancy et MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,â , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547).
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
Notes
- Selon la ThĂšse de 1937
- La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait ĂȘtre en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisĂ©e en anglais.
- L'espĂšce Phytocoris obscurus Reuter 1875 est un synonyme de Phytocoris obscuratus Carvalho 1959
- Selon GBIF en 2023, l'espĂšce P. Gummosus est un synonyme de Jordanofulvius gummosus Germar & Berendt 1856.
Références
- (en) RĂ©fĂ©rence Paleobiology Database : â Phytocoris poissoni Theobald 1937 (plant bug) (consultĂ© le )
- Nicolas Théobald 1937, p. 418-419.