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Philippe Bridau

Philippe Bridau, né en 1796, est un personnage de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac. Brutal, violent, mais d'un physique agréable, ce bretteur très habile à l'épée, autrefois bon soldat, devient vite un chenapan lorsque Napoléon disparaît. Et il refuse de servir les Bourbons, ce qui lui attire les pires ennuis malgré le dévouement de son frère, Joseph.

Philippe Bridau
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Le Café Lamblin au Palais-Royal
Le Café Lamblin au Palais-Royal

Origine Officier d'ordonnance de l'Empereur
Sexe Masculin
Caractéristique Mauvais sujet
Famille Joseph Bridau, son frère, Flore Brazier, sa femme, Agathe Bridau, née Rouget, sa mère
Entourage Le notaire Desroche, les grisettes Florine et Tullia, madame Descoings, amie de sa mère
Ennemi de Maxence Gilet

Créé par Honoré de Balzac
Romans La Rabouilleuse

Sa mère a pour lui une passion aveugle. Il faudra qu'il pousse la canaillerie bien loin pour qu'elle découvre sa vraie nature.

Chronologie de Philippe Bridau dans La Comédie humaine

Son père, un bonapartiste convaincu, était chef de division au ministère de l'Intérieur de Bonaparte. Lorsqu'il meurt, l'Empereur prend en charge l'éducation de Philippe et de son frère cadet qui sont tous deux boursiers au Lycée impérial.

  • En 1813, Ă©bloui par la dernière revue de l'Empereur, il en devient fanatique et demande Ă  s'engager. Il est envoyĂ© Ă  Saint-Cyr d'oĂą il sort avec le titre de sous-lieutenant, participe Ă  la campagne de France de 1814 ; il est promu lieutenant pour avoir sauvĂ© son colonel, puis capitaine et devient officier d'ordonnance de l'Empereur.
  • En 1814, il refuse de servir les Bourbons et continue d'accompagner l'empereur pendant les Cent-Jours.
  • En 1816, il se retrouve lieutenant-colonel en demi-solde. Il joue, boit, frĂ©quente assidĂ»ment un cafĂ© bonapartiste : le CafĂ© Lamblin. Il s'engage dans des conspirations bonapartistes, puis est arrĂŞtĂ© et relâchĂ© faute de preuves.
  • En 1817, sa demi-solde Ă©tant supprimĂ©e, il s'embarque pour le Champ d’asile, au Texas. L'Ă©chec de l'expĂ©dition le ramène dĂ©finitivement dĂ©pravĂ© ; il frĂ©quente des rats et des actrices auxquelles il soutire de l'argent. Il vole rĂ©gulièrement dans la tirelire de son frère Joseph et il dĂ©couvre que l'amie de sa mère, madame Descoings, cache des Ă©conomies dans son matelas pour jouer Ă  la loterie toujours le mĂŞme numĂ©ro. Il la dĂ©pouille le jour mĂŞme oĂą son numĂ©ro sort enfin.
  • En 1821, il vole Ă  son frère une copie d'un tableau de Rubens qu'il prend pour l'original. Joseph gagne sa vie pour le moment en faisant des copies de maĂ®tres.
  • En 1822, inculpĂ© dans une nouvelle conspiration contre les Bourbons, il est condamnĂ© Ă  l'exil. Sa mère et son frère usent de leur influence pour l'envoyer Ă  Issoudun, lĂ  oĂą loge son oncle Rouget, le frère de sa mère, qui a reçu tout l'hĂ©ritage paternel au dĂ©triment de madame Bridau, nĂ©e Rouget. C'est lĂ  qu'il apprend le montant de la fortune de son oncle et qu'il dĂ©couvre l'existence de Flore Brazier, la « Rabouilleuse », que son grand-père avait recueillie et qui, dĂ©sormais, s'efforce de capter la fortune de Rouget avec son amant Maxence Gilet.
  • En 1824, Philippe s'arrange pour provoquer Maxence en duel et le tue. Puis il sĂ©duit Flore Brazier et l'oblige Ă  Ă©pouser l'oncle Rouget et Ă  faire Ă©tablir un testament en sa faveur Ă  elle. Ă€ la mort de l'oncle Rouget, Flore est Ă  la tĂŞte d'une grosse fortune que Philippe rĂ©ussit Ă  dĂ©tourner par une habile manĹ“uvre. Il contraint la Rabouilleuse au mariage et l'emmène Ă  Paris.
  • En 1827, il fait partie de la meilleure sociĂ©tĂ© de Paris (Henri de Marsay, Nucingen), et il s'installe dans un hĂ´tel particulier, sans sa femme dont il a dĂ©cidĂ© de se dĂ©barrasser et qu'il Ă©carte de sa vie. Grâce aux ruses de Philippe, Flore devient alcoolique et elle meurt.
  • En 1828, il est immensĂ©ment riche, grâce Ă  d'heureuses opĂ©rations financières avec FrĂ©dĂ©ric de Nucingen, mais il refuse d'aller voir sa mère ruinĂ©e et mourante. Il envisage un beau mariage. Mais il est bientĂ´t ruinĂ© lui-mĂŞme par les banquiers de la haute banque qui ne lui donnent pas leurs secrets.
  • En 1833, il demande Ă  partir en AlgĂ©rie oĂą il se distingue Ă  la tĂŞte d'un bataillon. Il est tuĂ© en 1839, la tĂŞte tranchĂ©e par un yatagan.

Philippe Bridau apparaît aussi dans :

Pour les références, voir :

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