Pfulgriesheim
Pfulgriesheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pfulgriesheim | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Kochersberg |
Maire Mandat |
André Jacob 2020-2026 |
Code postal | 67370 |
Code commune | 67375 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Pfulgriesheimois, Pfulgriesheimoises [1] |
Population municipale |
1 304 hab. (2020 ) |
Densité | 271 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 40″ nord, 7° 40′ 18″ est |
Altitude | Min. 147 m Max. 177 m |
Superficie | 4,81 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Dingsheim (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Bouxwiller |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Petit village du Kochersberg situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Strasbourg. Il est limitrophe de Lampertheim au nord-est, de Mundolsheim à l'est, de Griesheim-sur-Souffel et Dingsheim au sud, de Stutzheim-Offenheim et de Wiwersheim à l'ouest et de Pfettisheim au nord-ouest. Pfulgriesheim est traversée par le Leisbach, affluent de la Souffel.
La desserte principale de la commune se fait par la route départementale 31, qui part des quartiers Ouest de Strasbourg (Cronenbourg) jusqu'au milieu du Kochersberg où elle se raccorde à la RD 25 (Wasselonne-Hochfelden). Les autres voies classées n'ont qu'une vocation de desserte des communes voisines.
Urbanisme
Typologie
Pfulgriesheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dingsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 3 711 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,9 %), zones urbanisées (11,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Criechesheim avant 1163, Vulncriegesheim en 1163, Vuolen Krichesheim en 1224, Vulcriechesheim en 1243, Vulencriechesheim en 1253[12], Fulcriegesheim en 1302[12].
Histoire
Des fouilles archéologiques menées en 2001 à l'emplacement du lotissement actuel « le Heuberg » ont permis de prouver l'existence d'habitants à Pfulgriesheim 5000 ans avant notre ère. Ces fouilles ont permis de découvrir la présence de plusieurs occupations humaines aux époques néolithique et protohistorique. Quatre périodes d'occupation ont pu être déterminées :
- le NĂ©olithique ancien (5300 ans av. J.-C.) ;
- le NĂ©olithique moyen (4000 ans av. J.-C.) ;
- la fin du premier âge du fer (4000 ans av. J.-C.) ;
- le début du second âge du fer (450 ans av. J.-C.).
Sur ce site archéologique ont été découverts vases, ossements d'animaux (un squelette entier de porc), un poinçon, un puisoir et d'autres petits objets.
Les différents propriétaires de l'époque :
- En 1236 : le Saint-Empire romain germanique et l'évêché de Strasbourg ont la propriété indivise au sein du comté impérial, appelé Reichsgrafshaft.
- Vers 1350 : l'évêché de Strasbourg, seul propriétaire.
- Au XVIe siècle : Pfulgriesheim appartient à la famille noble des d’Andlau.
- Au XVIIe siècle : les héritiers de la famille d'Andlau se partagent trois lots.
- En 1713 : Joseph Louis Duprés de Dortal de Birkenwald.
- En 1733 : barons de Wangen-Geroldseck
- En 1767 : comte Charles Antoine de Hennin
- En 1774 : André Jaccoud, puis héritiers Prat
- En 1808 : François Ignace Metz et héritiers Hild
- Entre 1808 et 1885 : vente des terres Ă des particuliers.
- Depuis 1685, l’église est placée sous le statut particulier du simultaneum et est affectée simultanément aux cultes protestant et catholique, une situation aujourd'hui unique dans le Kochersberg.
D'importants corps de ferme témoignent de la prospérité qui régnait au XVIIIe siècle. Chaque ferme possédait étables, écuries, porcheries, basses-cours.
Pour plus de détails, voir « La seigneurie et le village de Pfulgriesheim du Moyen Âge jusqu'au lendemain de la Révolution de 1789 », une étude de l'abbé Robert Metzger, tirage à part du numéro 47 de la revue semestrielle Kocherschbari - été 2003 - 75 pages.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 1 304 habitants[Note 3], en augmentation de 3,99 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Aujourd'hui encore, l'agriculture y est très présente, avec une spécialisation dans la culture du tabac et des asperges.
Culture locale et patrimoine
Église simultanée Saint-Michel
Église construite au XVIIIe siècle sur une ancienne église du XIIe siècle dédiée à saint Michel. La tour-chœur est la partie la plus ancienne. Pfulgriesheim est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[18]. Les cultes catholique et protestant y sont célébrés depuis plus de trois siècles. L'église est ceinte d'un cimetière surélevé qui a été déplacé à la fin du XIXe siècle.
Église simultanée Saint-Michel. Vue intérieure de la nef
vers le chœur gothique.Vue sur le chœur gothique avec fresques, anges et statue de saint Michel (XVIIIe). Fresques (XIVe) : évangélistes (Mathieu et Marc), apôtres
(1. Mathieu, 2. Jacques le Mineur, 4. Pierre, 5. Simon le ZĂ©lote).
Personnalités liées à la commune
- René Egles est l'un des grands poètes et chanteur d'Alsace. Il s'est engagé très tôt pour la promotion de sa langue maternelle : le dialecte alsacien. Il habite dans la commune.
- Brice Conrad est un chanteur français.
- Odile Schmitt est une comédienne, spécialisée dans le doublage français. Elle est notamment la voix française d'Eva Longoria. Elle a vécu plusieurs années dans la commune avant de s'installer à Paris.
- Pierre Kupferlé, instituteur et historien du Kochersberg.
- Jan Suchopárek est un ancien joueur du Racing Club de Strasbourg et ancien international tchèque qui vécut au village durant ses années dans le club de la capitale alsacienne.
HĂ©raldique
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Les armes de Pfulgriesheim se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dingsheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, p.816, (ISBN 2600001336).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).