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Perte d'audition due au bruit

La perte auditive due au bruit (NIHL- Noise Induced Hearing Loss) est la perte irrémédiable d'audition due à l'exposition à des sons trop forts. Cette perte d'audition peut survenir subitement après un traumatisme sonore aigu, ou insidieusement à travers le temps, à la suite de multiples expositions à des sons trop forts[1]. La perte d'audition associée à l'âge, la presbyacousie, est en réalité fortement liée à la perte auditive due au bruit, surtout dans le cas d'une exposition au bruit pendant la jeunesse[2] - [3].

Épidémiologie

La perte d'audition due au bruit est une déficience auditive évitable qui affecte les personnes de tout âge et de toutes conditions. « En règle générale, une personne par ailleurs en bonne santé, aura en principe une ouïe normale au moins jusqu'à l'âge de 60 ans si ses oreilles ne sont pas exposées à des niveaux sonores élevés[4]. » Malheureusement, environ 30 millions d'adultes aux États-Unis sont exposés à des niveaux sonores dangereux en milieu de travail[5]. Parmi ces 30 millions de personnes, une sur quatre sera atteinte d'une perte auditive permanente à la suite de son activité professionnelle[4]. Même si cette forme de surdité atteint principalement la population active adulte, la perte auditive due au bruit peut également être diagnostiquée chez les adolescents et les jeunes adultes. L'Audition Alliance of America rapporte que 15 % des diplômés de l'université ont un niveau de perte auditive égal ou supérieur à celui de leurs parents[6]. L'incidence élevée de la perte d'audition due au bruit chez les jeunes adultes est à imputer à leur mode de vie, où le bruit est très présent.

MĂ©canisme de la perte auditive

Rappels sur le chemin auditif

Schéma de l'oreille humaine

Le son entre par le conduit auditif externe et est canalisé vers le tympan. La membrane tympanique agit comme une membrane élastique et met en mouvement la chaîne des osselets de l’oreille moyenne. Ensuite, les osselets de l'oreille moyenne transmettent l'onde mécanique à la cochlée par le biais de l'étrier dont le pied frappe la fenêtre ovale de la cochlée. Ce martèlement met en mouvement le liquide de la cochlée (la périlymphe et l’endolymphe) pour faire vibrer les cils vibratiles des cellules ciliées. Il existe deux types de cellules ciliées : les cellules ciliées internes et les cellules ciliées externes.

Aire auditive affectée

Lorsque l'oreille interne est exposée à des niveaux sonores extrêmes, ou à des niveaux seulement un peu excessifs mais pendant une durée prolongée, la pression qui s’exerce sur les cils vibratiles des cellules ciliées devient dangereuse et provoque des lésions dans ces cellules.

« Parmi ces anomalies citons l'épuisement métabolique des cellules ciliées, des changements structurels et la dégénérescence des structures au sein des cellules ciliées, des modifications morphologiques des cils, la rupture des membranes cellulaires, et la dégénérescence complète puis la destruction des cellules ciliées, des cellules nerveuses et des cellules du tissu de soutien. »

— Gelfand, 2001, p. 202, Auditory System and Related Disorders. Essentials of Audiology: Second Edition

Les lésions structurelles infligées aux cellules ciliées (principalement les cellules ciliées externes) se traduisent par une perte d'audition qui se caractérise par une atténuation de la perception des sons, et une distorsion de l'audition (i.e. certaines fréquences seront perçues moins fortes que d'autres).

Différentes causes des lésions

La perte d'audition peut survenir subitement après un traumatisme sonore ; ou progressivement, par l'exposition répétée à des sons trop forts.

Traumatisme sonore

Un traumatisme sonore survient après l'exposition à un bruit particulièrement fort et/ou pendant une durée excessive; et entrainant une perte d'audition irrémédiable subite. Certains parlent de traumatisme sonore aigu (TSA) lorsque la perte d'audition est particulièrement importante.

Remarque : Il n'existe pas de définition ferme sur la quantité d'audition qui doit être perdue pour pouvoir qualifier un traumatisme sonore de "TSA". Cette formulation (TSA) est d'ailleurs relativement peu utilisée dans la littérature scientifique, comme en témoigne la comparaison du nombre de résultats dans scholar.google.com pour "traumatisme sonore" et "traumatisme sonore aigu" [7] - [8].

Pertes temporaire et permanente

Deux types de pertes auditives Ă  la suite d'un traumatisme sonore :

  • PTS (Permanent Threshold Shift - Ă©lĂ©vation permanente des seuils d'audition). Il s'agit de l'audition dĂ©finitivement perdue Ă  la suite d'un traumatisme sonore. Se mesure en dĂ©cibel.
  • TTS (Temporary Threshold Shift - Ă©lĂ©vation temporaire des seuils d'audition). DĂ©signe la perte auditive qui est rĂ©cupĂ©rĂ©e dans les jours qui suivent le traumatisme sonore. On parle aussi de fatigue auditive. Se mesure en dĂ©cibel.

La succession des TTS mène imperceptiblement au PTS[9].

SymptĂ´mes

En plus de la perte d'audition, les symptĂ´mes externes d'un traumatisme sonore peuvent ĂŞtre :

RĂ©ponse physiologique

Les symptômes indiqués ci-dessus sont le signe externe de la réponse physiologique à la stimulation sonore excessive. Voici quelques éléments notables caractéristiques :

  • Cassure et "Ă©crasement" des cils vibratiles des cellules ciliĂ©es, puis dĂ©gĂ©nĂ©rescence de ces cellules. Chez l'humain, les cellules ciliĂ©es mortes ne sont pas remplacĂ©es; la perte auditive est donc permanente[13].
  • Inflammation des zones affectĂ©es. Il rĂ©sulte de cette inflammation une mauvaise circulation du sang dans les veines concernĂ©es (vascular stasis), et un mauvais approvisionnement en oxygène pour le liquide de la cochlĂ©e (endolymphatic hypoxia)[14]. Ces mauvaises conditions aggravent la dĂ©gĂ©nĂ©rescence des cellules ciliĂ©es.
  • Dommages synaptiques par excitotoxicitĂ©. La stimulation sonore excessive provoque une libĂ©ration excessive de glutamate par les cellules ciliĂ©es internes, ce qui provoque le gonflement et l'Ă©clatement du bouton post-synaptique. Cependant la connexion nerveuse peut ĂŞtre rĂ©parĂ©e (en 2-3 jours), et la perte auditive due Ă  l'excitotoxicitĂ© est alors en partie rĂ©cupĂ©rĂ©e[15].

Perte auditive progressive

La forme à développement progressif est liée à des lésions cochléaires permanentes consécutives à une exposition répétée à des bruits excessifs, sur une longue période de temps. Contrairement à la perte d'audition causée par un traumatisme sonore aigu (TSA), cette forme de perte auditive ne survient pas après une seule exposition. La surdité d’évolution progressive peut être causée par de multiples expositions à des bruits trop forts (concerts, discothèques, un excès de bruit sur le lieu de travail -première cause, etc).

L'agence fédérale américaine Occupational Safety and Health Administration (OSHA) indique que l'exposition à un niveau sonore de 90 dB(A) pendant plus de huit heures par jour peut entraîner une perte auditive permanente[16].

Puisque la mesure en décibels est une échelle logarithmique, chaque augmentation de 3 décibels du SPL se traduit par un doublement de la puissance sonore. Plus le niveau d’exposition sonore est élevé, plus la perte d'audition peut s’aggraver rapidement. Par conséquent, la rapidité de l’évolution de la surdité dépend de la combinaison entre le niveau d’intensité sonore et la durée d'exposition au bruit.

Caractéristiques de la perte auditive

Exemple d'un audiogramme.

Les deux formes de perte auditive (provoquĂ©e par un traumatisme sonore aigu, ou dĂ©veloppĂ©e progressivement par de multiples expositions) peuvent souvent ĂŞtre identifiĂ©es par l’aspect caractĂ©ristique de l’audiogramme. En effet les dĂ©ficiences induites par le bruit sont habituellement associĂ©es Ă  une encoche en forme de V dans les hautes frĂ©quences, la perte auditive Ă©tant Ă  son maximum Ă  4 000 Hz, bien que l'encoche dĂ©borde souvent sur les 3 000 et 6 000 Hz[17]. Des doctorants de l'universitĂ© de l'Iowa ont qualifiĂ© cette encoche de pathognomonique, spĂ©cifique d’étiologie liĂ©e Ă  un traumatisme sonore. La perte auditive est habituellement bilatĂ©rale[17].

Cette forme typique en V dans les 4 000 Hz est due Ă  la fonction de transfert de l'oreille[13]. En effet, comme tout objet faisant face Ă  une onde sonore, l'oreille se comporte comme un filtre passif (bien que l'oreille interne ne puisse pas tout Ă  fait ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme un filtre passif, en raison de la fonction contractile de ses cellules ciliĂ©es externes). Un filtre passif est un filtre passe-bas : les hautes frĂ©quences sont davantage absorbĂ©es par l'objet, car ces dernières imposent un rythme plus Ă©levĂ© de compression-dĂ©compression Ă  la structure de l'objet. Les hautes harmoniques d'un son sont donc plus dangereuses pour l'oreille interne.

Cependant, la courbe de l'audiogramme des patients atteints d'une perte auditive due au bruit ne correspond pas toujours Ă  cette forme stĂ©rĂ©otypĂ©e. Souvent, la baisse de l’acuitĂ© auditive se produit Ă  des frĂ©quences autres que dans la zone typique des 3 000-6 000 Hz. Ces variations rĂ©sultent d’une rĂ©sonance diffĂ©rente dans le conduit auditif, des frĂ©quences nocives de l’onde sonore, variable suivant les individus ainsi que de la durĂ©e d'exposition[18].

Lorsque l'exposition au bruit nocif continue, on assiste Ă  un Ă©largissement de l’encoche vers les frĂ©quences plus aiguĂ«s et surtout vers les graves ainsi qu’une aggravation de la perte (approfondissement de l’encoche Ă  4 000 Hz)[17]. La perte auditive dĂ©bute gĂ©nĂ©ralement sur les frĂ©quences aiguĂ«s (3 kHz, 4 kHz ou 6 kHz), puis s'Ă©tend aux frĂ©quences graves (0,5 kHz, 1 kHz ou 2 kHz)[19], ce qui accentue la gĂŞne auditive puisque les frĂ©quences 500 Ă  2 000 Hz dites frĂ©quences conversationnelles correspondent aux frĂ©quences de la parole.

Fragilité individuelle

La susceptibilité à développer une perte auditive due au bruit varie beaucoup d'un individu à l'autre[20]. Les facteurs de susceptibilité suivant ont été identifiés :

  • mauvais rĂ©flexe stapĂ©dien[13]
  • dommages causĂ©s par le bruit lors du jeune âge[3]
  • un mauvais Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral : mauvaise fonction cardiovasculaire, mauvais apport d'oxygène, taux d'agrĂ©gation plaquettaire Ă©levĂ© et forte viscositĂ© sanguine[13]
  • fumer du tabac[2]
  • exposition Ă  des mĂ©dicaments ou produits ototoxiques[2]
  • diabète de type 2[2]

Pas d'entraînement au bruit

Il n'existe pas "d'entrainement au bruit", qui permettrait à l'oreille de devenir davantage résistante face au bruit.

Seuil d'inconfort VS seuil de dangerosité

Le seuil d'inconfort est le niveau sonore à partir duquel un son commence à être ressenti comme "trop fort" par un individu. Les ouvriers tendant à avoir un seuil d'inconfort plus élevé (i.e. un son fort ne leur fait pas mal), mais le bruit est tout autant dangereux pour leurs oreilles[21]. Au contraire, les ouvriers exposés au bruit souffrent souvent de pertes auditives. Le seuil d'inconfort n'est pas un indicateur fiable pour déterminer la dangerosité d'un bruit.

Réflexe stapédien

La cochlée est partiellement protégée par le réflexe stapédien. Cependant être fréquemment exposé à des bruits forts n'abaisse pas le niveau sonore à partir duquel la contraction du muscle stapédien sera déclenchée[21].

Pas d'entrainement au bruit pour les cellules ciliées externes

L'effet contractile des cellules ciliées externes, activé par le système efférent, joue un rôle protecteur contre les dommages causés par un traumatisme sonore[22]. Cependant on sait depuis 2006 que cet effet protecteur des cellules ciliées externes n'est pas amélioré par un "conditionnement au bruit"[23].

En effet il avait été observé qu'un conditionnement au bruit (i.e. l'exposition prolongée à un bruit fort mais non-traumatisant) plusieurs heures avant l'exposition à un bruit d'intensité traumatisante, réduisait de façon significative les dommages infligés aux cellules ciliées[24]. Le même "effet protecteur" a été aussi mis en évidence avec d'autres agents stressants, tels que le conditionnement au choc thermique[25], et le conditionnement au stress (par immobilisation)[26]. Cet "effet protecteur" n'a lieu que si le bruit traumatisant est présenté dans un intervalle de temps optimal suivant le conditionnement (-24h après, pour un conditionnement au bruit d'une durée de 15 min ; plus aucune protection n'est observée 48h après)[27]. Il a longtemps été pensé que cet "effet protecteur" reposait sur une amélioration de l'effet contractile des cellules ciliées externes, et sur leur commande efférente[24] - [13]; mais cette hypothèse a été invalidée par une étude publiée en 2006[23]. Cette étude révèle que le conditionnement à l'agent stressant (bruit, choc thermique, ou stress) augmente la réceptibilité au glucocorticoïde, une famille d'hormones ayant un effet anti-inflammatoire. Le glucocorticoïde diminue ainsi l'inflammation causée par le traumatisme sonore. En effet cette inflammation peut avoir des conséquences néfastes sur les cellules ciliées, telles que la mauvaise circulation du sang dans les veines affectées[14].

Les ORLs prescrivent d'ailleurs souvent de fortes doses de corticoïdes en cas de TSA[28], afin de diminuer la réaction inflammatoire.

Dit plus simplement, ce conditionnement au bruit (ou autres agents stressants) n'est rien d'autre qu'un "traitement préventif" contre l'inflammation de l'oreille interne. Sauf qu'au lieu de simplement augmenter la quantité de glucocorticoïde dans l'ensemble du corps (comme le fait l'admission médicamenteuse de corticoïdes), le conditionnement au bruit augmente le nombre de récepteurs du glucocorticoïde dans certaines zones. Ce conditionnement au bruit ne rend donc pas l'oreille plus résistante au bruit : il ne fait que prévenir l'ampleur de la réaction inflammatoire de l'oreille interne, qui causerait des dommages additionnels aux cellules ciliées. De plus cet effet préventif n'a rien de durable (plus aucun effet après 48h pour un conditionnement au bruit de 15 min).

RĂ©ponse physiologique

  • Le conditionnement Ă  l'agent stressant (bruit, choc thermique, stress) active l'axe hypothalamo-hypophyso-surrĂ©nalien. Notez que l'ensemble constituĂ© par ces glandes est abrĂ©gĂ© HPA axis, et est associĂ© au système immunitaire[29].
  • L'activation de l'HPA axis a pour consĂ©quence d'augmenter le nombre de rĂ©cepteurs des glucocorticoĂŻdes (GR) dans la cochlĂ©e et le noyau paraventriculaire de l'hypothalamus (PVN). Notez que le glucocorticoĂŻde est une hormone qui joue le rĂ´le d'inhibiteur de la rĂ©action immunitaire. Or la rĂ©action inflammatoire fait partie des rĂ©actions immunitaires.
  • Cette augmentation du GR prĂ©vient ainsi la diminution du GR qu'aurait causĂ© le traumatisme sonore.
  • L'effet protecteur du conditionnement au bruit est annulĂ© par la surrĂ©nalectomie, ou le traitement pharmaceutique au RU486+ metyrapone, un antagoniste du rĂ©cepteur de glucocorticoĂŻde.

Compensation

Pour les personnes atteintes de perte auditive neurosensorielle, il existe plusieurs options pour amĂ©liorer leur capacitĂ© d'audition et leur permettre de communiquer facilement. Les programmes d’aide pour les personnes atteintes de dĂ©ficit auditif doivent associer le soutien psychologique et l'utilisation de prothèses auditives et les systèmes d’amplification FM. Avec une bonne amplification et un accompagnement, le pronostic est excellent pour les personnes atteintes de surditĂ©. Le pronostic s'est amĂ©liorĂ© avec les rĂ©cents progrès dans la technologie des appareils auditifs numĂ©riques, tels que les microphones directionnels et des algorithmes plus avancĂ©s. Une Ă©valuation audiomĂ©trique annuelle est recommandĂ©e pour contrĂ´ler l’évolution de l’audition d'un patient et de modifier les rĂ©glages de l’audioprothèse. Il n'y a pas d’autre possibilitĂ© de prise en charge mĂ©dicale Ă  l'heure actuelle pour une personne atteinte de surditĂ©.

Prévention & réglementation

Prévention

Plusieurs enquêtes dont celle du « Baromètre Santé Sourds Malentendants » conduite en France par l'Institut National de Prévention et d'Éducation à la Santé (INPES) – dont les résultats devraient être publiés en 2014 - concluent que le problème est sous-estimé par la population, les victimes et les autorités. Ces études ont montré qu'il existe une carence en information des personnes atteintes de ce type de perte d'audition. Une Campagne nationale d'information sur la baisse d'audition a alors été mise en place.

Il s'agit notamment de faire savoir que la perte auditive par traumatisme sonore peut facilement ĂŞtre Ă©vitĂ©e par l'utilisation de dispositifs de protection auditive, très simples Ă  mettre en Ĺ“uvre et largement disponibles pour un coĂ»t modique. Mais l’organisation de la prĂ©vention ne se limite pas Ă  la protection de l'oreille (bouchons d’oreille et casques anti-bruit), ils doivent ĂŞtre complĂ©tĂ©s par l'Ă©ducation et la mise en place de programmes de conservation de l'audition. Les bouchons d'oreilles et les casques anti-bruit peuvent apporter Ă  ceux qui les utilisent une attĂ©nuation du bruit d'au moins 5 Ă  10 dB[17]. Les chercheurs ont dĂ©couvert que l'utilisation d'Ă©quipements de protection n'entraĂ®nait pas de rĂ©duction significative du risque de perte auditive[30] - [31]. Selon un sondage rĂ©alisĂ© par Lass, Woodford, C. Lundeen, D. et Lundeen Everly-Myers (1987), qui a Ă©tudiĂ© les attitudes et les connaissances des lycĂ©ens concernant les risques pour l’audition, 66 % des sujets ont donnĂ© une rĂ©ponse positive Ă  la suggestion de porter des protections auditives lorsqu’ils sont informĂ©s des dangers du bruit. Malheureusement, encore trop souvent, individuellement ils prĂ©fèrent pour Ă©viter l'utilisation de protections auditives en raison de la gĂŞne qu’ils provoquent, du manque de confort, et de la diminution de la qualitĂ© du son[32]. « Toutefois, l'efficacitĂ© des programmes de protection de l'ouĂŻe est entravĂ©e par le respect mĂ©diocre des recommandations ou consignes d'utilisation des dispositifs de protection auditive en raison de problèmes de communication, des questions de confort, des attitudes des individus eux-mĂŞmes quant Ă  la protection de la perte auditive provoquĂ©e par le bruit, et d’une perception individuelle nĂ©gative de la part des personnes qui n'utilisent pas de protections auditives et qui expriment une certaine condescendance vis-Ă -vis ceux qui choisissent de les utiliser[6]. »

Normes pour l’exposition professionnelle

La loi de 1970 et le règlement de l'Occupational Health and Safety Administration (OSHA) qui a suivi, fixait les doses de bruit autorisées en fonction du temps d’exposition suivant les chiffres figurant au tableau 1.

Tableau 1, niveaux d'exposition au bruit autorisés par l'OSHA
Durée d'exposition par jour - en heures Niveau sonore en dB(A)
8 90
6 92
4 95
3 97
2 100
1.5 102
1 105
1/2 110
1/4 ou moins 115


Source :


L’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) a rĂ©digĂ© des normes pour l'exposition au bruit en milieu professionnel et les articles 1910.95 et 1926.52 de l’OSHA stipulent qu'un employeur doit mettre en Ĺ“uvre des programmes de conservation de l’audition pour les salariĂ©s si le niveau de bruit sur le lieu de travail est Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  85 dB (A) pour une pĂ©riode moyenne de 8 heures[17]. L’OSHA exige Ă©galement que l'exposition au bruit impulsif ou au bruit d'impact ne dĂ©passe pas le niveau de 140 dB en pression acoustique de crĂŞte (CFR 1910.95 (b) (2)). L’instruction 605512 du DĂ©partement de la DĂ©fense des États-Unis (DoD) prĂ©sente quelques diffĂ©rences par rapport Ă  la norme OSHA 1910.95. La norme OSHA 1910.95 fixe une limite d'exposition admissible de 90 dBA pour une pĂ©riode de huit heures, alors que le DoD prĂ©conise une limite de niveau admissible d'exposition de 85 dBA pour huit heures. En outre, l'OSHA 1910.95 utilise un coefficient de bissection de dB et l’instruction DoD 605512 se rĂ©fère Ă  un coefficient de dB.(la durĂ©e maximale d’exposition est divisĂ©e par 2 chaque fois que le niveau d’exposition augmente de dB).

Les programmes de conservation de l’audition en milieu de travail et dans la population en général cherchent à accroître le respect et l'efficacité de la protection de l'ouïe par le biais de protocoles d’examens audiométriques de dépistage et d’amélioration de l'éducation sur les dangers de l'exposition au bruit.[6]

Les employĂ©s sont tenus de porter des protections auditives quand il est Ă©tabli que leur niveau d’exposition pour 8 heures de travail est au-dessus de 85 dB. Si la surveillance ultĂ©rieure montre que le niveau de 90 dB n'est pas dĂ©passĂ© sur une pĂ©riode de 8 heures les salariĂ©s ne sont plus tenus de porter des protections auditives[16].

Cette directive est mise en application par le décret n° 2006-892 du , Article R.4431-1 et suivants du Code du Travail, Tableau n° 42 des maladies professionnelles.

La mesure du bruit industriel

Dans de nombreuses situations, d’exposition au bruit dans l’industrie, un sonomètre classique est un appareil parfaitement adaptĂ© pour vĂ©rifier la conformitĂ© de l’établissement avec la rĂ©glementation de l'UE ou de l'OSHA. Si on utilise un sonomètre de classe 2, ou ce que l'on appelait un appareil «type 2», et qu’en tenant compte de l'incertitude de mesure, on ne relève pas un seul niveau sonore dĂ©passant le seuil de 80 dB (A) S, (80 dĂ©cibels pondĂ©rĂ©s A en frĂ©quence et pondĂ©rĂ©s S en temps), dans aucune partie des locaux prise isolĂ©ment, il est clair que chaque travailleur sera en dessous d'une limite d’exposition quotidienne fixĂ©e Ă  85 dB (A) et il n'est pas nĂ©cessaire d'utiliser des appareils de mesure plus sophistiquĂ©s. Toutefois, si l'on mesure un niveau sonore supĂ©rieur Ă  85 dB (A) ou si l’on soupçonne que ce niveau peut parfois ĂŞtre atteint, un dosimètre est traditionnellement l’instrument habituellement prĂ©conisĂ© - du moins aux États-Unis et dans les pays de sa sphère d'influence.

Des travaux surtout dans le Royaume-Uni et en Allemagne aux environs de 1970, ont dĂ©montrĂ© que la règle de doublement Ă  dB5 figurant au tableau 1 ci-dessus et utilisĂ©e aux États-Unis ne correspondait pas très bien aux risques de dĂ©gâts encourus par l’audition et l'Organisation internationale de normalisation(ISO) a recommandĂ© une " Règle d’égale Ă©nergie », oĂą une augmentation de dB du niveau sonore rĂ©duit de moitiĂ© la durĂ©e d'exposition autorisĂ© ; dB correspond au doublement de l'Ă©nergie mais une augmentation de dB correspond Ă  un doublement de la pression acoustique. Le document de l'ISO se rĂ©fère Ă  la mĂŞme limite de 90 dB (A) pendant 8 heures comme critère de rĂ©fĂ©rence, mais ensuite la correspondance entre le temps et le niveau sonore suit les chiffres du tableau 2.

Durée d'exposition permises Niveau sonore en dB(A)
8 h 90
4 h 93
2 h 96
1 h 99
30 min 102
15 min 105
7,5 min 108
225 s 111
112,5 s 114

Comme on le voir, aux États-Unis un travailleur pourrait ĂŞtre exposĂ© Ă  110 dB pendant 30 minutes, alors que dans tout autre pays oĂą les règles internationales sont en vigueur la durĂ©e maximale d’exposition est d'environ 3,8 minutes - une très grande diffĂ©rence aux dĂ©pens du travailleur amĂ©ricain qui est moins bien protĂ©gĂ©.

Autres différences dans l’évaluation de l’exposition entre les États-Unis et le reste du monde

Il y avait aussi une diffĂ©rence dans certains pays dans la façon dont Ă©taient traitĂ©s les niveaux sonores en dessous des 90 dB (A). Certaines autoritĂ©s estimaient qu'il devait y avoir un seuil Ă  90 dB (A), de sorte qu'un niveau de 87 dB (A) Ă©tait considĂ©rĂ© comme nul et que le temps d'exposition Ă  des niveaux Ă  90 dB (A) pouvait ĂŞtre infini, d'autres ont dit que le doublement du temps d’exposition Ă  chaque variation de 3 DB devait continuer en dessous du seuil de danger, si bien qu'Ă  87 dB (A) l'exposition devait ĂŞtre limitĂ©e Ă  16 heures. D'autres ont mĂŞme suggĂ©rĂ© un seuil qui n'Ă©tait pas le mĂŞme que le niveau critique de 90 dB (A), mais un seuil Ă  87 dB (A).

Parce que les premiers règlements - Ă  la fois amĂ©ricains et internationaux – fixaient une limite de 90 dB (A) pendant 8 heures, on considĂ©rait que ce niveau correspondait Ă  « 100 % de la dose » et de ce fait, de nombreux dosimètres parmi les premiers Ă  avoir Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă©taient Ă©talonnĂ©s, en termes de « pourcentage de la dose maximale ». Cela tout Ă©tait simple Ă  comprendre mais en fait très trompeur. Manifestement la dose '100 %' n’était pas la mĂŞme aux États-Unis et dans le reste du monde, sauf dans le cas particulier d'un niveau Ă  90 dB (A), mais il a fallu du temps avant qu’on rĂ©alise qu'il Ă©tait impossible de convertir une dose en pourcentage mesurĂ©e selon les règles de l'OSHA en une dose correspondant aux règles ISO d’égale Ă©nergie. En effet, jusqu’en 1974, le journal AmĂ©ricain de l'International Congress on Acoustics Ă  Londres essayĂ© de montrer comment faire une conversion, mais sa dĂ©monstration comportait une importante erreur de calcul.

Une complication supplĂ©mentaire est venue du fait que l'US Air Force, pour tenter d'amĂ©liorer la protection de la santĂ© de son personnel, utilisait encore une autre règle de doublement puisqu’elle consistait Ă  diviser par deux le temps d’exposition Ă  chaque augmentation de dB, mais en commençant toujours Ă  partir de 90 dB (A).

Les tableaux 1 et 2 indiquent les durées d'exposition autorisées pour les différents niveaux sonores, basées toutes les deux sur la pondération A, mais il existe d'autres différences plus complexes. Les règles de l'OSHA recommandaient l’utilisation d’un Sonomètre intégrateur avec une pondération temporelle S (appelée à l'origine constante Slow Time) telle qu’elle est fournie par la sortie dc d'un sonomètre classique, tandis que les autres ont basé leurs règles sur une moyenne linéaire de pression acoustique au mètre carré, par exemple la mesure de l’exposition au bruit en Pa 2 h. Ces deux systèmes possèdent des sorties de détecteur radicalement différentes, la différence est fonction de la nature du bruit et elles sont incompatibles, bien que les tolérances de l’instrument peut masquer la différence dans certains cas.

Enfin, les normes américaines ANSI ont exigé que le microphone soit calibré par une onde d'incidence aléatoire - c'est-à-dire un son provenant de toutes les directions, alors que les normes internationales font appel à une onde plane uni directionnelle, ces deux systèmes sont donc, à nouveau, incompatibles.

La seule constante entre ces normes est qu’elles utilisent toutes la pondération fréquentielle A, même si elle a été spécifiée, d’une façon légèrement différente aux États-Unis.

Différentes préconisations réglementaires

Cela signifie que l'utilisateur doit préciser en application de quelle norme il souhaite utiliser son dosimètre, puisque chaque pays pourrait- et parfois dispose réellement de sa propre législation pour réaliser de telles mesures. Dans chaque région, parfois limitée à de petites populations dans des régions telles que l'Australie-Occidentale, on admet généralement une seule norme légalement applicable qui peut être très différents de celle d’une région adjacente. Bien que ces différences aient été expliquées à l'époque de leur mise en ouvre, les utilisateurs ne sont en général pas suffisamment informés de ces problèmes et cela a abouti à de nombreuses erreurs de mesure.

Les cinq principaux paramètres différentes dans les différentes normes sont les suivants:

  • Seuil
  • Niveau critique
  • Taux de doublement
  • IntĂ©gration Exponentielle ou linĂ©aire
  • Étalonnage en incidence alĂ©atoire ou directionnelle (frontale)

Il existe bien sûr d'autres, comme le niveau maximum mesuré une seule fois, le niveau de crête, etc

Afin de réduire les options de l'instrument à fabriquer, certaines sociétés commerciales produisent des unités "universelle" où toutes ces variantes pourraient être sélectionnées par l'utilisateur. Quand la mesure du bruit n'a pas été bien comprise, une telle complexité va clairement à l'encontre de résultats précis et de nombreuses anecdotes rapportent des exemples des énormes erreurs qui en résultent; très peu d'utilisateurs non qualifiés, sont capables de comprendre les questions complexes qui se posent.

Standards internationaux

L'organisme international qui spécifie les exigences techniques des instruments tels que sonomètres et dosimètres est la Commission électrotechnique internationale (International Electro-technical Commission ou IEC), basée à Genève, alors que leur méthode d’utilisation est normalement précisée par une norme ISO. Cependant, dans certaines régions politiques particulières, les lois locales d’appliquent et l’IEC ainsi que les normes ISO ont seulement le statut de «recommandations», et ainsi des pays pourraient - et de fait - ont leurs propres règles - dont beaucoup étaient techniquement défectueuses et, dans certains cas Scientifiquement indéfendables. Chaque nouvelle formule réglementaire rendait ainsi la notion de pourcentage de dose plus incompréhensible. La dose « 100 % » était différente selon les pays, mais de nombreux utilisateurs n’arrivaient pas à le comprendre et continuaient à acheter à bas prix des dosimètres construits aux États-Unis d'Amérique où le « 100 % » n'était pas conforme à leur réglementation locale et sous-estimait généralement très largement le niveau d’exposition bruit.

Union européenne

Durant les annĂ©es 1980 et 1990 de nombreux travailleurs - emmenĂ©s par la Scandinavie – avancèrent l’idĂ©e que la limite de '90dBA' pour 8 heures Ă©tait beaucoup trop Ă©levĂ©e et qu’un nombre inacceptable de travailleurs risquaient une atteinte auditive endommagĂ©s Ă  ces niveaux, aussi le niveau de 85 dB (A) pendant 8 Heures, a Ă©tĂ© reconnu comme un critère plus sĂ»r. Plus tard, l'UE a mĂŞme abaissĂ© la limite Ă  un seuil encore plus bas de 80 dB (A) qui existe toujours aujourd'hui, comme indiquĂ© dans "The Control of Noise at Work Regulations 2005" au Royaume-Uni. Ces règlements suivent de près la directive europĂ©enne 2003/10/CE, communĂ©ment appelĂ©e directive Agents physiques.

Sonomètres

Une complication supplĂ©mentaire pour les concepteurs de sonomètre rĂ©side dans le fait qu'on s'est rendu compte que d'un seul bruit de crĂŞte très Ă©levĂ© peut endommager l'ouĂŻe instantanĂ©ment, d’oĂą une limite fixĂ©e initialement par la CommunautĂ© europĂ©enne de façon Ă  qu'aucun travailleur ne doit jamais ĂŞtre exposĂ© Ă  une pression acoustique de crĂŞte de plus de 200 Pa - Ă©quivalent Ă  140 dB ou 20 ÎĽ Pa - et que ce niveau devrait ĂŞtre mesurĂ©e Ă  l'aide d'un instrument, sans utiliser de pondĂ©ration frĂ©quentielle. Bien que ce soit une bonne idĂ©e, c’était une absurditĂ© patente puisqu'une pression acoustique de 200 Pa pourrait ĂŞtre gĂ©nĂ©rĂ©e par un train traversant un tunnels, la fermeture d'une porte, en fait chaque jour beaucoup de choses pourraient provoquer une telle onde de pression au-dessous des frĂ©quences audibles capables de provoquer des lĂ©sions auditives. Aussi la pondĂ©ration frĂ©quentielle C a-t-elle Ă©tĂ© spĂ©cifiĂ©e pour mesurer le niveau de crĂŞte puisqu’elle possède un spectre de frĂ©quence plat entre 31 Hz et kHz. Toutefois, cette pondĂ©ration laisse passer une quantitĂ© d'Ă©nergie importante et une nouvelle pondĂ©ration frĂ©quentielle Z (zĂ©ro) a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e par l’IEC 61672: 2003 parce que son spectre de rĂ©ponse est plat au moins entre 20 Hz et 10 kHz.

Mesures de prévention des risques professionnels

Dans le milieu professionnel, plusieurs démarches pourront permettre de réduire le risque de perte d’audition en agissant directement ou indirectement sur le bruit. Si la réduction du bruit à la source est préconisée en premier lieu, elle n’est pas toujours possible. On pourra alors envisager d’agir sur la propagation du bruit (éloignement, cloisonnement ou encoffrement des machines, écrans acoustiques). En dernier recours, les protections individuelles contre le bruit (casques anti-bruit, bouchons d’oreilles) pourront être proposées lorsque les moyens de protection collective n’ont pas pu être mis en œuvre[33].

Afin, de prĂ©venir le risque de surditĂ© des salariĂ©s, il peut ĂŞtre judicieux d’évaluer, dans un premier temps, la  fatigue auditive pĂ©riphĂ©rique des salariĂ©s exposĂ©s. Des outils permettant ce diagnostic existent[34]

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  34. « Echoscan Audio » [Echoscan Audio constitue un des outils permettant d’identifier les signes avant-coureurs d’une fatigue auditive périphérique], sur inrs.fr

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Présentation du "Guide du mieux entendre PDF)" édité dans le cadre d'une nouvelle (2014) Campagne nationale d'information sur la baisse d'audition

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