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Pays de Charleroi

Le Pays de Charleroi est une région de la province de Hainaut (Région wallonne, Belgique). Il comprend les communes suivantes : Aiseau-Presles, Charleroi, Châtelet, Courcelles, Farciennes, Fleurus, Fontaine-l'Évêque, Gerpinnes, Les Bons Villers et Pont-à-Celles[1]. Il était aussi anciennement nommé Pays Noir en référence à ses mines de charbon.

Pays de Charleroi
Panorama de la ville Charleroi.
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Province
Coordonnées
50° 25′ 52″ N, 4° 25′ 59″ E
Fonctionnement
Statut
RĂ©gion (en)
Carte
Le Pays de Charleroi au sein du Hainaut.

Pays de Charleroi est aussi le nom d'un hymne populaire Ă©crit par Jacques Bertrand et mis en musique par Adolphe Miche.

GĂ©ographie

Histoire

Antiquité

Durant plusieurs siècles, la région de Charleroi se complut dans une vie paisible, garantie par cette fameuse paix romaine qui permit au monde connu d'ignorer les affres de la guerre pendant des années et des années. Même la période de troubles, qui marque la fin de la période romaine et les débuts de la domination franque, ne perturbèrent pas la quiétude du pays carolorégien. D'ailleurs les nouveaux conquérants se firent un point d'honneur de continuer la tradition romaine dans la vie sociale et économique, parce qu'ils avaient compris qu'il fut un temps où Rome avait créé un Empire, le mieux organisé du monde[2].

Moyen-âge

Du point de vue politique, c'est le partage de l'Empire de Charlemagne qui va conférer un nouveau visage à la région carolorégienne, composante de ce faible royaume qu'est la Lotharingie, éternelle pomme de discorde entre la France et l'Allemagne. Au XIe siècle, la Lotharingie fut morcelée, tout en restant dépendante, du moins en théorie, de l'Empire d'Allemagne[2].

Des Etats miniaturisés apparaissent et regardent l'Empire comme un maitre inconnu et lointain. Ainsi le pays de Charleroi tomba t-il aux mains de différentes dominations: le comté de Namur et la principauté de Liège se taillent la part du lion et n'abandonnent au comté de Hainaut que l'extrémité ouest du pays carolorégien, tandis que le duché de Brabant devra se contenter de quelques agglomérations situées au nord-ouest[2].

XVIIe siècle

En 1659. Louis XIV a déjà porté ses guerres dans notre pays. Sa victoire lui permet d'acquérir au traité des Pyrénées, Avesnes, Mariembourg et Philippeville. places fortes qui protégeaient les Pays-Bas contre les invasions françaises. La route de Bruxelles est désormais libre. Pour prévenir toute attaque, les Espagnols décident de combler par une nouvelle forteresse le vide laissé entre Namur et Binche. Leur choix se porte sur un petit village sur la Sambre, proche de Dampremy : Charnoy. Les travaux commencent en 1666 La pose de la première pierre permet de baptiser la ville d'un nom pour le moins original, celui du tout jeune roi d'Espagne. Charles II : Charleroi est fondée[3].

XIXe siècle

En 1807, une loi prévoyait la prolongation de la route de Mons à Binche jusque Charleroi, elle ne fut terminée qu'en 1819. Il serait fastidieux d'énumérer l'ensemble des installations industrielles qui jalonnent l'histoire économique du Pays Noir. La Sambre fut canalisée en 1830, le canal de Charleroi à Bruxelles fut achevé en 1832. L'industrie sidérurgique, et la métallurgie qui lui est associée, s'installent dans la banlieue carolorégienne: Marchienne, Monceau-sur-Sambre, Couillet, Châtelineau[4]...

XXe siècle

Les premiers jours de la première guerre mondiale plongèrent le pays de Charleroi dans le deuil Lodelinsart, Couillet, Jumet, Montignies-sur-Sambre furent livrés aux flammes par les Allemands ; les Français et les envahisseurs se livrèrent de furieux combats dans les rues de Charleroi les 22 et 23 août 1914. L'occupation allemande dura quatre ans ; le Hainaut tout entier vit partir des travailleurs forcés pour l'Allemagne ; certains ne revinrent jamais plus. Et puis ce fut la paix, une paix inquiétante durant laquelle on se berçait d'espoirs trompeurs. Et vint la seconde guerre mondiale[4]...

Le 10 mai 1940, Charleroi et sa banlieue subissaient les bombardements aériens; quatorze civils furent tués lorsque l'Hôtel des Chemins de Fer et le Pont de l'Ecluse furent mitraillés. Le 18 mai, les premières unités allemandes pénétraient dans Charleroi. La Belgique allait connaître une nouvelle et longue période d'occupation durant laquelle une armée de l'intérieur, une « armée de l'ombre » s'organise secrètement[4].

Des opérations audacieuses visèrent à paralyser l'effort de guerre ennemi. Malheureusement, elles furent suivies d'arrestations et d'exécutions. Des otages innocents furent massacrés ; la tragédie de Courcelles est encore présente à la mémoire de ceux qui ont vécu la guerre. Le 4 septembre 1944, Charleroi était libéré[4].

Patrimoines et sites

Aiseau-Presles

Vestiges de l'ancien prieuré de Oignies.

Presles

Le château de Presles.

Charleroi

Hôtel de Ville, fut construite en 1936 par l'architecte Joseph André, de style art-déco, il possède un beffroi de 70 mètres de haut. L'église Saint-Christophe, à l'origine, ce ne fut qu'une chapelle construite en 1667 sur l'ordre de Louis XIV et placé sous l'invocation de Saint-Louis. Elle était destinée au besoin religieux de la garnison française[5]. L'église fut agrandie de 1955 à 1957. Palais des Expositions, il fut inauguré en 1954. Palais des Beaux-Arts, inauguré en 1957, la salle de spectacle peut contenir 1800 personnes. Passage de la Bourse, galerie couverte édifiée de 1890 à 1893. Elle se situe à la Ville-Basse. La gare, édifice monumental se style éclectique bâti en 1865-1870, et inauguré en 1874. Caserne Caporal Trésignies, style néo-médiéval édifié en 1887. Église Saint-Antoine de Padoue, édifice néo-classique édifié en 1830 par l'architecte J. Kuypers.

Couillet

Église Saint-Laurent, Église principalement du XVIe siècle. Eglise Saint-Basile, construite en 1865 à 1867 par l'architecte A. Quinet. Fermé en 2000 pour cause de vétusté. Amicale Solvay, imposant bâtiment construit en 1937 à 1939 par l'architecte Cozac. Les châssis à molettes de l'ancien puits n°25 dit du "Pêchon".

Dampremy

Chapelle Saint-Ghislain, chœur de l'ancienne église du XVIe siècle partiellement détruite en 1915.

Gilly

Église Saint-Rémy, édifice classique construit en 1775. Ancienne abbaye de Soleilmont, abbaye affilée à l'ordre des Cîteaux dès 1237 et incendiée en 1963.

Gosselies

Église Saint-Jean-Baptiste, édifice néo-gothique construit vers 1554 et agrandie en 1872, 1874 et 1877, 1878. Tour du château de la famille de Bousies, seigneurs de Gosselies de 1423 à 1534.

Jumet

Église Saint-Sulpice, édifice classique construit entre 1730 et 1753. Maison Communale, construite en 1824 par l'architecte Kuypers. Brasserie de l'Union, bâtiment élevé en 1860 et 1950. Chapelle Notre-Dame des Affligés, date de 1677. L'ancien cinéma-théâtre Varia, édifié vers 1913. Chapelle Notre-Dame de Heigne, petite église du XIIe siècle. C'est un haut lieu du tour de la Madeleine.

Lodelinsart

L'église de la Sainte-Vierge, aujourd'hui démolie pour cause d'écroulement, construite en 1876 par l'architecte Emile Riez. La Ruche Verrière, bâti en 1926, siège de la Nouvelle Union Verrière premier association des ouvriers verriers.

Marchienne-au-Pont

Église Notre-Dame de Miséricorde, remplacement l'église du XVIe siècle détruite en 1905, l'église actuelle a été construite en 1901 à 1904 par l'architecte Sonneville de style néo-gothique. Château Bilquin De Cartier, château du XVIIe siècle. Brasserie des Alliés, construite en 1937 à 1938 par l'architecte Dubois.

Marcinelle

Eglise Saint-Martin, la tour élevée au XIe et au XIIIe siècle et plusieurs fois agrandie. Charbonnage du Bois du Cazier, c'est sur ce lieu où avait dérouler le drame du 8 août 1956 causa la mort des 262 mineurs. Le charbonnage est définitivement fermé en 1967. Hôtel de Ville, construit en 1963 par Joseph André. Église du Sacré-Cœur dite du XII, construite par Joseph André en 1927-1928. Cité de l'Enfance, ancien orphelinat de type pavillonnaire construit en 1938 par l'architecte M. Leborgne. Résidence Albert construit par l'architecte Leborgne dans les années 30.

Monceau-sur-Sambre

Église Saint-Louis de Gonzague, Edifice néo-classique construit par J. Kuypers en 1836 et 1838 le clocher a été construit en 1914. Le château et son parc. Villa La Rustique bâtie en 1923, dans un style très fantaisie.

Montignies-sur-Sambre

Église Saint-Remy, bâtie en 1789 de le style classique. Dans cette église renferme les reliques de Saint-Valentin. Capelle du Calvaire, place Albert 1er. Porte de Waterloo ou de la Belle Alliance, ancienne porte des fortifications de Charleroi construite par les hollandais.

Mont-sur-Marchienne

Eglise Saint-Paul. Tours de l'ancien château de la Torre, le château a été démoli pour faire place à une rue. Villa Moderniste construit en 1935 par M. Leborgne. L'ancien Carmel (Musée de la Photographie), édifice néo-gothique bâtie en 1887.

Ransart

Église Saint-Pierre, édifice néo-gothique bâti en 1888 par E. Tirou. Ancien hôtel de ville, édifice style éclectique à tendance néo-baroque bâti à la fin du XIXe siècle.

Roux

Église de la Sainte-Vierge, bâtie en 1785. Prieuré Saint-Michel de Sart-lez-Moines, fondé au début du XIIe siècle. Ancien hôtel de ville, bâti en 1895.

Bouffioulx

Église Saint-Géry, bâti en 1774.

Châtelet

Église Saint-Pierre-et-Paul, bâti de 1867 à 1871 par l'architecte E. Carpentier, l'église fut partiellement incendier en 1937 et reconstruite en 1941. Maison espagnole, bâtie au début du XVIIe siècle. Ancien château Pirmez, bâti en 1833, par Victor Pirmez, devenu orphelinat en 1903. Maison Communale, fut bâtie en 1923-1924, représentant les fresque de Paulus sur la façade. Chapelle Saint-Roch, bâtie en 1626. Maison natale du peindre surréaliste René Magritte.

Châtelineau

La gare, édifice de style éclectique bâti en 1911. L'église Saint-Barthélemy, sanctuaire néo-roman construit en 1909-1911, par les architectes J. et H. Dal de Châtelineau. Maison de Style art-nouveau, elle se situe place Wilson.

Courcelles

Eglise Saint-Lambert, édifice néo-classique construit de 1834 à 1838 par l'architecte J. Kuypers. Ancien château de Rianwelz, appartenait à la famille de la Hamaide au XVIe siècle puis au Chasteler au XVIIe siècle. La Posterie, ancien relais de poste du XVIIIe siècle. Hôtel de Ville, construit en 1907 par l'architecte Beaudoux.

Gouy-lez-Piéton

Église Saint-Martin, édifice agrandie au XVIIIe siècle.

Souvret

Église Saint-Barthélemy, édifice néo-gothique construit en 1882 sur les plans de l'architecte Simon.

Trazegnies

Église Saint-Martin. Château de Trazegnies. Hôtel de ville, construit en 1913 par l'architecte Marcel Simon, de style renaissance flamande.

Farciennes

Église de l'Assomption de la Vierge, édifice néo-classique construit entre 1834 et 1836 par l'architecte Branquart. Château de Farciennes. Maisons art-nouveau.

Fleurus

Église Saint-Victor. Ancien moulin Naveau, lieu d'observation de Napoléon le 16 juin 1815. Château de la Paix.

Fontaine-l'EvĂŞque

Église Saint-Christophe, édifice de style gothique hennuyer du XVIe siècle. Chapelle de la Briqueterie. Château Bivort. Ancienne église Saint-Vaast, bâtie en 1732.

Forchie-la-Marche

Château de la Marche, forteresse médiévale du XVIe-XVe siècle.

Leernes

Eglise Saint-Martin, édifice de style gothique hennuyer. Bâti au 2e moitié du XVIe siècle.

Acoz

Château d'Acoz.

Gerpinnes

Église Saint-Michel.

Loverval

Église Saint-Hubert, édifice mononef bâti de 1724 à 1772.

Frasnes-lez-Gosselies

Église Saint-Nicolas, édifice néo-classique bâti en 1834.

Mellet

Église Saint-Martin.

Galerie

  • Le Pays de Charleroi en images.
  • La Sambre Ă  Marchienne-au-Pont.
    La Sambre Ă  Marchienne-au-Pont.
  • Le château de Cartier Ă  Marchienne-au-Pont.
    Le château de Cartier à Marchienne-au-Pont.
  • Les anciennes usines de la Providence Ă  Dampremy.
    Les anciennes usines de la Providence Ă  Dampremy.
  • La chapelle Saint-Ghislain Ă  Dampremy.
    La chapelle Saint-Ghislain Ă  Dampremy.
  • Le château de Monceau-sur-Sambre.
    Le château de Monceau-sur-Sambre.
  • L'ancien hĂ´tel de ville de Ransart.
    L'ancien hĂ´tel de ville de Ransart.
  • L'Ă©glise Saint-Sulpice de Jumet.
    L'Ă©glise Saint-Sulpice de Jumet.
  • La chapelle de Jumet-Heigne.
    La chapelle de Jumet-Heigne.
  • Eglise Saint-Jean-Baptiste et tour de l'ancien château Ă  Gosselies.
    Eglise Saint-Jean-Baptiste et tour de l'ancien château à Gosselies.
  • L'Ă©glise Notre-Dame de l'Assomption Ă  Roux.
    L'Ă©glise Notre-Dame de l'Assomption Ă  Roux.
  • Le calvaire de Montignies-sur-Sambre.
    Le calvaire de Montignies-sur-Sambre.
  • Thy-Marcinelle.
    Thy-Marcinelle.
  • Le Bois du Cazier.
  • L'hĂ´tel de ville de Charleroi.
  • L'ancien haut-fourneau n°4 symbole de la mĂ©tallurgie du Pays de Charleroi.
    L'ancien haut-fourneau n°4 symbole de la métallurgie du Pays de Charleroi.
  • Panorama de Charleroi vers Marcinelle.
    Panorama de Charleroi vers Marcinelle.
  • Panorama de Châtelet.
    Panorama de Châtelet.
  • Les ruines de l'abbaye de Soleilmont.
    Les ruines de l'abbaye de Soleilmont.
  • L'Ă©glise Saint-Victor de Fleurus.
    L'Ă©glise Saint-Victor de Fleurus.
  • Farciennes, ruines du château.
    Farciennes, ruines du château.
  • Chevalement de l'ancien puits n°25 dit du PĂŞchon Ă  Couillet.
    Chevalement de l'ancien puits n°25 dit du Pêchon à Couillet.
  • Roux, terril du Martinet.
    Roux, terril du Martinet.
  • Terril des Piges.
    Terril des Piges.
  • Vue de Charleroi au matin, vue panoramique du terril des Piges.
    Vue de Charleroi au matin, vue panoramique du terril des Piges.
  • Le château de Fontaine-l'EvĂŞque.
    Le château de Fontaine-l'Evêque.
  • Monceau-sur-Sambre, ancien chevalement du puits d'exhaure rue Fosse au Bois.
    Monceau-sur-Sambre, ancien chevalement du puits d'exhaure rue Fosse au Bois.
  • Le château de Trazegnies.
    Le château de Trazegnies.
  • Panorama industriel.
    Panorama industriel.
  • Le canal Charleroi-Bruxelles.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • AndrĂ© LĂ©pine, « Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 503,‎
  • Willy Staquet, Le pays de Charleroi, Mons, FĂ©dĂ©ration du Tourisme du Hainaut, 1985, 197 p.
  • Maurice Haurez, Pays de Charleroi, Mons, FĂ©dĂ©ration du Tourisme du Hainaut, 1957, 56 p.
  • Robert Fesler Jules Bottriaux, PrĂ©face de Jules DestrĂ©e, Pays de Charleroi, 55 p.

Notes et références

  1. Maison du tourisme du Pays de Charleroi
  2. Willy Staquet, Le pays de Charleroi, Mons, Fédération du Tourisme du Hainaut, , 197 p., p. 5
  3. Maurice Haurez, Pays de Charleroi, Mons, Revue de la Fédération du Tourisme du Hainaut, , 56 p., p. 5
  4. Willy Staquet, Le pays de Charleroi, Mons, Fédération du Tourisme du Hainaut, , 197 p., p. 15
  5. Willy Staquet, Le pays de Charleroi, Mons, Fédération du Tourisme du Hainaut, , 197 p., p. 62
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