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Paul Oddo

Paul Oddo, né le à Marseille et mort le à Paris[1], est un officier général français.

Officier de cavalerie rallié en aux Forces françaises libres, Paul Oddo participe aux combats de la France libre. Il est compagnon de la Libération et reçoit plusieurs citations à l'ordre de l'armée.

Il sert ensuite en Afrique du Nord, et dans les états-majors. Il devient général de corps d'armée et inspecteur général de l'arme blindée cavalerie.

Biographie

Né en 1917, Paul Oddo est fils du médecin Jean Oddo (1890-1970) et petit-fils du médecin Constantin Oddo. Il suit ses études à Marseille, successivement à l'école de Provence, au collège Mélizan, et au lycée Thiers[2]. Reçu au baccalauréat en 1934, il prépare ensuite Saint-Cyr à Marseille puis au lycée privé Sainte-Geneviève de Versailles[3].

Reçu au concours, il intègre Saint-Cyr en 1937. À sa sortie en 1939, il choisit la cavalerie et est nommé sous-lieutenant au 15e régiment de dragons portés. Ensuite chef de peloton de chars au 1er régiment de cuirassiers, il est blessé en Belgique le , au début de la Campagne de France[3].

Après l'armistice, nommé à Orange, Paul Oddo n'accepte pas la défaite. Il demande et obtient sa mutation au Levant, en , au 35e escadron de Tcherkesses, sous les ordres du colonel Philibert Collet, avec qui il rejoint en mai 1941 les Forces françaises libres[3].

Combats de la France libre et de la libération

Paul Oddo devient lieutenant de Spahis en , et prend le commandement d'un peloton d'automitrailleuses. Au sein du groupe de reconnaissance de corps d'armée puis du 1er régiment de marche de Spahis marocains, il participe à la tête de son peloton aux opérations en Libye, en Égypte, en Tunisie. Il s'y distingue lors de plusieurs combats en et avec la « Force L ». Le , il engage victorieusement le combat contre des forces supérieures aux siennes. Il devient compagnon de la Libération par décret du [3] au titre de ses actions à la tête de ses spahis[4].

Il rejoint au Maroc la 2e division blindée naissante, sous les ordres du général Leclerc, alors en formation à Temara. Il passe ensuite en Angleterre et débarque en Normandie le . Officier dans le 1er RMSM de la 2e DB, il participe aux combats de la libération. Il est de nouveau blessé, à Sélestat en Alsace, le .

Après la Libération : dans les états-majors

Paul Oddo est capitaine à la fin de la guerre et devient aide de camp du général de Gaulle, puis du général Juin. Ensuite en Grande-Bretagne, il est en 1948 en formation supérieure à l'école de guerre britannique ; nommé à un bureau de l'OTAN, il reste en poste à Londres de 1949 à 1952. Il revient en France, est promu chef d'escadrons, et suit les stages de l'École de guerre. Il participe en 1956 à l'expédition de Suez[3].

Nommé l'année suivante à l'État-major de la 7e division en Algérie, il devient lieutenant-colonel en 1958 et prend le commandement du 24e dragons au nord de Constantine, puis le commandement du 4e hussards. Gravement blessé par l'explosion d'une mine en , il est rapatrié en France métropolitaine pour de nombreuses interventions chirurgicales[3] à la face[4].

En 1962, il est nommé colonel au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE), jusqu'en 1964. Il est alors nommé sous-chef d'état-major des Forces françaises en Allemagne, de 1964 à 1967. Il est ensuite en formation au Centre des Hautes études militaires et à l'Institut de défense nationale[3].

Nommé en 1969 général de brigade, commandant adjoint de la 7e division, à Mulhouse, il commande ensuite à Marseille la 71e division militaire, de 1971 à 1973, et est promu général de division. En 1974, il devient adjoint au gouverneur militaire de Metz, puis inspecteur général de la cavalerie de 1974 à 1977, en tant que général de corps d'armée, et membre du Conseil supérieur de l'armée de terre[3].

Admis dans la section de réserve des officiers généraux en 1977, le général Paul Oddo préside de 1986 à 1996 l'Union des blessés de la face et de la tête[5]. Il est aussi membre du Conseil supérieur de l'équitation et président d'honneur des Anciens du 1er RMSM.

Il est mort le [3]. Après une messe en son honneur aux Invalides, il a été inhumé à Sainte-Foy-Tarentaise en Savoie[2].

Il est l'oncle de l'entrepreneur et banquier Philippe Oddo[6].

Principales décorations

Autres hommages

Ĺ’uvres

  • Les Spahis de la France libre, Vincennes, RHA, 1984.
  • Calots rouges et croix de Lorraine, Paris, Carnets Sabretache, 1988 (avec le colonel Willing).

Bibliographie

  • « Paul Oddo », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Bordeaux, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2), p. 783. (Notice sur le site de l'ordre de la LibĂ©ration)
  • Philippe Lacarrière, Les volontaires de l'Aube, Éditions du FĂ©lin, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Paul Oddo », sur www.ordredelaliberation.fr, Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
  3. Trouplin 2010, p. 783.
  4. Jacques Isnard, « Le général Paul Oddo », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  5. « Paul Oddo », sur whoswho.fr, Who's Who in France (consulté le ).
  6. « Philippe Oddo, une affaire de famille », sur lesechos.fr,
  7. « Base des médaillés de la résistance »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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