Paul Oddo
Paul Oddo, né le à Marseille et mort le à Paris[1], est un officier général français.
Paul Oddo | |
Nom de naissance | Paul Jean Marie Gabriel Oddo |
---|---|
Naissance | Marseille, France |
Décès | 5e arrondissement de Paris |
Origine | France |
Arme | Arme blindée et cavalerie |
Grade | Général de corps d'armée |
Années de service | 1937 – 1977 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Expédition de Suez Algérie |
Faits d'armes | Campagne de Tunisie |
Distinctions | Grand croix de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance |
Autres fonctions | Aide de camp du général Juin (1947) et du général de Gaulle (1948) Inspecteur général de l'arme blindée cavalerie |
Liste des Compagnons de la Libération | |
Officier de cavalerie rallié en aux Forces françaises libres, Paul Oddo participe aux combats de la France libre. Il est compagnon de la Libération et reçoit plusieurs citations à l'ordre de l'armée.
Il sert ensuite en Afrique du Nord, et dans les états-majors. Il devient général de corps d'armée et inspecteur général de l'arme blindée cavalerie.
Biographie
Né en 1917, Paul Oddo est fils du médecin Jean Oddo (1890-1970) et petit-fils du médecin Constantin Oddo. Il suit ses études à Marseille, successivement à l'école de Provence, au collège Mélizan, et au lycée Thiers[2]. Reçu au baccalauréat en 1934, il prépare ensuite Saint-Cyr à Marseille puis au lycée privé Sainte-Geneviève de Versailles[3].
Reçu au concours, il intègre Saint-Cyr en 1937. À sa sortie en 1939, il choisit la cavalerie et est nommé sous-lieutenant au 15e régiment de dragons portés. Ensuite chef de peloton de chars au 1er régiment de cuirassiers, il est blessé en Belgique le , au début de la Campagne de France[3].
Après l'armistice, nommé à Orange, Paul Oddo n'accepte pas la défaite. Il demande et obtient sa mutation au Levant, en , au 35e escadron de Tcherkesses, sous les ordres du colonel Philibert Collet, avec qui il rejoint en mai 1941 les Forces françaises libres[3].
Combats de la France libre et de la libération
Paul Oddo devient lieutenant de Spahis en , et prend le commandement d'un peloton d'automitrailleuses. Au sein du groupe de reconnaissance de corps d'armée puis du 1er régiment de marche de Spahis marocains, il participe à la tête de son peloton aux opérations en Libye, en Égypte, en Tunisie. Il s'y distingue lors de plusieurs combats en et avec la « Force L ». Le , il engage victorieusement le combat contre des forces supérieures aux siennes. Il devient compagnon de la Libération par décret du [3] au titre de ses actions à la tête de ses spahis[4].
Il rejoint au Maroc la 2e division blindée naissante, sous les ordres du général Leclerc, alors en formation à Temara. Il passe ensuite en Angleterre et débarque en Normandie le . Officier dans le 1er RMSM de la 2e DB, il participe aux combats de la libération. Il est de nouveau blessé, à Sélestat en Alsace, le .
Après la Libération : dans les états-majors
Paul Oddo est capitaine à la fin de la guerre et devient aide de camp du général de Gaulle, puis du général Juin. Ensuite en Grande-Bretagne, il est en 1948 en formation supérieure à l'école de guerre britannique ; nommé à un bureau de l'OTAN, il reste en poste à Londres de 1949 à 1952. Il revient en France, est promu chef d'escadrons, et suit les stages de l'École de guerre. Il participe en 1956 à l'expédition de Suez[3].
Nommé l'année suivante à l'État-major de la 7e division en Algérie, il devient lieutenant-colonel en 1958 et prend le commandement du 24e dragons au nord de Constantine, puis le commandement du 4e hussards. Gravement blessé par l'explosion d'une mine en , il est rapatrié en France métropolitaine pour de nombreuses interventions chirurgicales[3] à la face[4].
En 1962, il est nommé colonel au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE), jusqu'en 1964. Il est alors nommé sous-chef d'état-major des Forces françaises en Allemagne, de 1964 à 1967. Il est ensuite en formation au Centre des Hautes études militaires et à l'Institut de défense nationale[3].
Nommé en 1969 général de brigade, commandant adjoint de la 7e division, à Mulhouse, il commande ensuite à Marseille la 71e division militaire, de 1971 à 1973, et est promu général de division. En 1974, il devient adjoint au gouverneur militaire de Metz, puis inspecteur général de la cavalerie de 1974 à 1977, en tant que général de corps d'armée, et membre du Conseil supérieur de l'armée de terre[3].
Admis dans la section de réserve des officiers généraux en 1977, le général Paul Oddo préside de 1986 à 1996 l'Union des blessés de la face et de la tête[5]. Il est aussi membre du Conseil supérieur de l'équitation et président d'honneur des Anciens du 1er RMSM.
Il est mort le [3]. Après une messe en son honneur aux Invalides, il a été inhumé à Sainte-Foy-Tarentaise en Savoie[2].
Il est l'oncle de l'entrepreneur et banquier Philippe Oddo[6].
Principales décorations
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du [3]
- Croix de guerre 1939-1945 (8 citations)
- Croix de la Valeur militaire (4 citations)
- Médaille de la Résistance française par décret du 31 mars 1947[7]
Autres hommages
- La maison de retraite de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, à Barbazan, porte son nom : « Résidence Général Paul Oddo » ;
- La montée Général Paul Oddo dans le 7e arrondissement de Marseille porte son nom.
Ĺ’uvres
- Les Spahis de la France libre, Vincennes, RHA, 1984.
- Calots rouges et croix de Lorraine, Paris, Carnets Sabretache, 1988 (avec le colonel Willing).
Bibliographie
- « Paul Oddo », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2), p. 783. (Notice sur le site de l'ordre de la Libération)
- Philippe Lacarrière, Les volontaires de l'Aube, Éditions du Félin, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Paul Oddo », sur www.ordredelaliberation.fr, Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
- Trouplin 2010, p. 783.
- Jacques Isnard, « Le général Paul Oddo », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- « Paul Oddo », sur whoswho.fr, Who's Who in France (consulté le ).
- « Philippe Oddo, une affaire de famille », sur lesechos.fr,
- « Base des médaillés de la résistance »
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site memoresist.org, « Oddo, Paul ».
- Ordre de la Libération, « Paul Oddo ».