Accueil🇫🇷Chercher

Paul Giacobbi (homme politique, 1957)

Paul Giacobbi, né le à Courbevoie, est un homme politique français, divers gauche. Il est député français pour la 2e circonscription de la Haute-Corse de 2002 à 2017 et président du conseil exécutif de Corse de 2010 à 2015. Il est condamné en 2018 pour détournement de fonds publics dans le cadre de l'affaire des gîtes ruraux de Haute-Corse.

Paul Giacobbi
Illustration.
Fonctions
Président du conseil exécutif de Corse
–
(5 ans, 8 mois et 22 jours)
Élection 21 mars 2010
Conseil exécutif 5e
Prédécesseur Ange Santini
Successeur Gilles Simeoni
Secrétaire de l'Assemblée nationale
–
(9 ans, 11 mois et 24 jours)
Président Bernard Accoyer, Claude Bartolone
LĂ©gislature XIVe, XVe
Député français
–
(15 ans et 1 jour)
Élection 16 juin 2002
RĂ©Ă©lection 17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 2e de la Haute-Corse
Législature XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique NI (2002-2007)
app. SRC (2007-2012)
RRDP (2012-2017)
Prédécesseur Paul Patriarche
Successeur Jean-FĂ©lix Acquaviva
Président du conseil général de la Haute-Corse
–
(12 ans, 6 mois et 22 jours)
Prédécesseur Paul Natali
Successeur Joseph Castelli
Conseiller général de la Haute-Corse
–
(13 ans, 8 mois et 13 jours)
Circonscription Canton de Venaco
Prédécesseur François Giacobbi
Successeur Michel Mezzadri
Conseiller à l’assemblée de Corse
–
(7 ans, 9 mois et 8 jours)
Réélection 13 décembre 2015
Président Gilles Simeoni
–
(16 ans, 3 mois et 13 jours)
Élection 16 mars 1986
Président Jean Baggioni
Maire de Venaco
–
(18 ans et 12 jours)
Prédécesseur François Giacobbi
Successeur Jean Salvadori
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Courbevoie (Seine, France)
Nationalité française
indienne[1] (OCI)
Parti politique PRG (jusqu'en 2014)

Paul Giacobbi (homme politique, 1957)
Président du conseil exécutif de Corse

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Issu d'une famille radicale-socialiste (la famille Giacobbi), il est le fils de l'ancien député et sous-secrétaire d'État François Giacobbi[2], et le petit-fils de Paul Joseph Marie Giacobbi[3] qui fut ministre après-guerre et sous la IVe République, lui-même fils de Marius Giacobbi, qui fut également député et sénateur pour la Corse, et petit-fils de l'avocat et écrivain Joseph Marie Giaccobi. Sa femme est d'origine indienne[4], née à Calcutta[5].

Élève aux lycées Louis-le-Grand et Henri-IV, il obtient son baccalauréat et intègre l'Institut d'études politiques de Paris. Diplômé, il y prépare le concours de l'École nationale d'administration, où il est admis en 1980 dans la promotion Henri-François d'Aguesseau[6].

Parcours professionnel

En 1982, Paul Giacobbi sort de l'ENA dans le corps des administrateurs civils. Il entre au ministère de l'Urbanisme et du Logement comme chef du bureau des sites à la direction de l'urbanisme et des paysages[6].

Parcours politique

Un an plus tard, membre du Parti radical de gauche (PRG), il est Ă©lu maire de Venaco.

Il quitte le ministère de l'Urbanisme en 1986, année à partir de laquelle il siège à l'Assemblée de Corse. En 1988, le nouveau ministre du Commerce et de l'Artisanat, le radical François Doubin, l'appelle à ses côtés comme conseiller technique jusqu'en 1990, puis il devient de 1991 à 1996, secrétaire général de l'Entreprise industrielle. En parallèle, de 1992 à 1998, il est conseiller exécutif et président de l'Office de l'environnement de la Corse[6]. Il quitte la présidence du conseil général le .

Émile Zuccarelli, nommé en 1997 ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de la Décentralisation, l'appelle dans son cabinet comme conseiller. Le canton de Venaco l'envoie siéger la même année au conseil général de Haute-Corse dont il prend la présidence le . Il devient alors président de la commission urbanisme à l'Assemblée des départements de France (ADF)[6].

Quand Émile Zuccarelli quitte son ministère en 2000, Paul Giacobbi est chargé de mission au Conseil général des ponts et chaussées[6]. Il quitte ces fonctions quand il est élu député dans la 2e circonscription de la Haute-Corse lors des élections législatives de 2002. Il est réélu en 2007. Apparenté au groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, il devient secrétaire de l'Assemblée nationale.

Il se prĂ©sente aux Ă©lections territoriales de 2010 de Corse. Au second tour, il rĂ©ussit l'union de la gauche sur l'Ă®le de BeautĂ©. Sa liste arrive en tĂŞte avec 36,62 % (52 661 votes). Il rĂ©alise son plus haut score en Haute-Corse avec près de 40 % contre 30 % en Corse-du-Sud. C'est aussi la première fois, depuis sa crĂ©ation, que l'AssemblĂ©e de Corse passe Ă  gauche.

Il est réélu en 2012 député dans la 2e circonscription de la Haute-Corse avec 64,34 % des voix exprimées[7]. À la suite de mésententes avec Jean-Michel Baylet, président du PRG, il quitte ce parti à la fin de l'été 2014. Il soutient Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2017 et assiste à son investiture au palais de l'Élysée[8] - [9].

Franc-maçon, il est membre de la Grande Loge de France (GLDF)[10] - [11].

Affaires judiciaires

Paul Giacobbi est impliqué dans plusieurs affaires politico-financières et suspecté d'avoir mis en place autour de lui un système politique clientéliste[12].

Affaire des gîtes ruraux

Entre 2008 et 2011, le conseil gĂ©nĂ©ral de la Haute-Corse, alors prĂ©sidĂ© par Paul Giacobbi, verse 480 000 euros de subventions frauduleuses, ce qui donne lieu Ă  l'affaire des gĂ®tes ruraux de Haute-Corse. Le , en première instance, il est condamnĂ© pour dĂ©tournement de fonds publics Ă  trois ans de prison ferme, cinq ans d’inĂ©ligibilitĂ© et 100 000 euros d’amende[13]. Le , la cour d'appel de Bastia ramène la peine Ă  trois ans de prison avec sursis, cinq ans d'inĂ©ligibilitĂ© et 25 000 euros d'amende[14]. La Cour de cassation rejette son pourvoi le [15].

Dépenses injustifiées au conseil exécutif de Corse

Il est en outre mis en examen depuis pour avoir validé des emplois présumés fictifs et pour des « dépenses somptuaires injustifiées » lorsqu'il était à la tête du conseil exécutif de Corse[15].

DĂ©tail des mandats et fonctions

Notes et références

  1. Intervention en hémicycle le 29/01/2015 : Sociétés mères et entreprises donneuses d'ordre, nosdeputes.fr, consulté le 7 février 2016
  2. « Paul Giacobbi élu à Venaco », L'Humanité, 28 avril 1997
  3. Fiche de François Giacobbi sur le site de l'Assemblée nationale
  4. Yves Bordenave, « Paul Giacobbi, candidat à l'ouverture », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. http://blog.paul-giacobbi.org/Pierre-Puccinelli-1929-1999_a398.html?com
  6. Notice biographique, Who's Who in France, 2009
  7. Jean-Marc Raffaelli, « Paul Giacobbi : "Avec un PS qui s'effondre, Macron est le bon candidat" », corsematin.com, 18 janvier 2017.
  8. Le Parisien, « Corse : l’ex-député Paul Giacobbi définitivement condamné », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Source : François Koch, « Francs-Maçons en Corse : les révélations de L’Express », 12 décembre 2011.
  10. Source : 24 Ore in Corsica, no 330, 08/12/2011
  11. Corse : le système clientéliste de Paul Giacobbi, Le Monde, 21 septembre 2016
  12. AFP, « Paul Giacobbi, député de Haute-Corse, condamné à trois ans de prison ferme pour détournement de fonds publics » sur Le Monde, 25 janvier 2017
  13. Rédaction Europe1.fr avec AFP, « Corse : Paul Giacobbi condamné en appel à trois ans de prison avec sursis pour détournement de fonds », sur europe1.fr, (consulté le ).
  14. https://www.corsematin.com/article/article/corse-lex-depute-paul-giacobbi-definitivement-condamne-pour-detournement-de-fonds-pu

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.