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Parc national de Douala-Edéa

Le parc national de Douala-EdĂ©a, prĂ©cĂ©demment connu sous le nom de rĂ©serve de faune de Douala-EdĂ©a, est une aire protĂ©gĂ©e du Cameroun. Elle est situĂ©e dans le dĂ©partement de la Sanaga Maritime. D'une superficie d'environ 2 630 km2, elle longe la cĂ´te atlantique au sud de Douala sur une distance d'environ 35 km jusqu'Ă  la rivière DipombĂ©[1].

Réserve de faune de Douala-Edéa
GĂ©ographie
Pays
DĂ©partement
Coordonnées
3° 30′ 00″ N, 9° 50′ 00″ E
Ville proche
Superficie
1 600 km2
Administration
Type
Catégorie UICN
WDPA
Création
1932
Localisation sur la carte de Cameroun
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Historique

Lors de la création de la réserve de faune de Douala-Edéa, en 1932, la réserve a été délimitée à l'intérieur ou à côté de plusieurs villages et campements de pêche. Avec la croissance démographique, les populations et l'habitat humain exercent une pression de plus en plus forte sur la réserve. Dotée d'une biodiversité exceptionnelle, la réserve subit de fortes menaces et pressions qui impactent son écosystème. Elle est aussi exposée à de nombreux conflits liés aux droits d’usage. Cette situation est à l'origine d'un plaidoyer pour son reclassement en parc national qui devrait favoriser une meilleure gestion des ressources de la biodiversité - lacs, lagunes, bancs de sable…[2] - et espèces animales emblématiques - éléphants, chimpanzés, tortues marines, lamantins…- vivant au sein de la Réserve[3].

En 1971, le Cameroun a désigné la réserve comme un parc animalier à des fins scientifiques[4].

En 1974, la réserve avait un restaurateur et poste de garde.

Au début des années 1980, la réserve a fait l'objet de forages pétroliers qui ont ouvert des pistes facilitant l'accès à l'intérieur de la réserve.

En 2000, la rĂ©serve couvre 160 000 hectares.

Le 25 septembre 2018 est signe par le présidence de la république le décret 2018/8399/PM portant mutation de la réserve de faune de Douala-Edéa en parc national de Douala-Edéa[5]. La surface du parc est portée a 262 935 hectares.

Sa mise à niveau vers le plein statut de parc national a été retardée puisque le pétrole avait été découvert dans les zones côtières du Cameroun, et la région pourrait détenir des réserves importantes[4].

GĂ©ographie

La réserve de faune de Douala -Edéa est géographiquement localisée à 3°30'0" N et 9°49'60" E en DMS (degrés, minutes, secondes) ou 3.5 et 9.83333 (en degrés décimaux)[6]. Le lac Tissongo, une lagune reliée à la rive sud de la rivière Sanaga par un chenal de marée de cinq kilomètres est inclus dans la réserve[7]. Cette parcelle du domaine public de l’État réservée à la préservation de la faune couvre les localités de Mouanko, Edéa, Dizangué et les Iles de Manoka.

Ainsi, limitée au nord par la banlieue sud de Douala, au sud par Kribi, à l'ouest par l'océan Atlantique et à l'ouest par la nationale reliant Edéa à Kribi, la réserve est entouré de zones relativement industrialisées[2] ou densément peuplées.

Flore

80 % de la rĂ©serve est couverte par la forĂŞt tropicale humide de plaine, et 15 % par des forĂŞts de mangrove de l'Atlantique[7]. La rĂ©serve Mouanko entre la Sanaga et l'estuaire du Wouri dĂ©tient environ 15 000 hectares de forĂŞts de mangroves. Les mangroves forment un tampon contre l'Ă©rosion cĂ´tière et sont un refuge pour 80 % des espèces marines et aquatiques locales pour au moins une partie de leur cycle de vie. Elles sont menacĂ©es par l'exploitation forestière de bois d’œuvre et de chauffage utilisĂ© dans le fumage du poisson, ainsi que par le dĂ©veloppement des infrastructures urbaines. Les bĂ»cherons illĂ©gaux ont Ă©tĂ© expulsĂ©s du parc en 1976[8].

Faune

La faune comprend les éléphants de forêt, les primates (chimpanzés, espèces de singes tels que le colobe noir), les antilopes (sitatunga, céphalophes bleu, etc.), les lamantins d'Afrique de l'Ouest, les tortues marines, les dauphins, les crocodiles, les alligator, de nombreuses espèces de poissons, des espèces d'oiseaux terrestres et aquatiques[7].

Le mangabey couronné a été signalé comme étant commun dans la réserve en 1972[8].

L'espèce en voie de disparition, le Moustac à oreilles rousses a été signalée dans la partie de Lombé de la réserve avec des densités de 2-3 groupes par kilomètre carré, mais les populations ont été réduites à cause de la chasse[8].

Les animaux dans la réserve sont mal protégés et le braconnage est très répandu.

Les chimpanzés communs (Pan troglodytes) sont menacés dans la réserve par les chasseurs[9].

  • ElĂ©phant de la forĂŞt.
    Eléphant de la forêt.
  • Vue de la forĂŞt
    Vue de la forĂŞt
  • ChimpanzĂ©s
    Chimpanzés
  • les singes de la resrve faune de douala.
    les singes de la resrve faune de douala.
  • Un singe sur une branche sur la faune de douala-edea.
    Un singe sur une branche sur la faune de douala-edea.
  • Groupe de singes mangeant des bananes
    Groupe de singes mangeant des bananes
  • Un singe Ă  la reserve faune de Douala.
    Un singe Ă  la reserve faune de Douala.
  • Singe de la rĂ©serve de faune de Douala - Edea.
    Singe de la réserve de faune de Douala - Edea.
  • Singe grimpant Ă  un arbre
    Singe grimpant Ă  un arbre

Administration

La réserve est une aire protégée propriété du Cameroun et gérée par un conservateur soutenu par des garde-chasse[10].

Références

  1. « Réserve de faune Douala-Edéa », sur cameroun.solidarite.free.fr (consulté le ).
  2. Josy Mauger, « La réserve de Douala-Edéa bientôt érigée en parc national », sur cameroun-info.net, Cameroon Tribune, (consulté le ).
  3. « Cameroun: mission de l’équipe de Kudatube dans la Réserve de Faune de Douala-Edéa », sur iucn.org, (consulté le ).
  4. (en) Edith Brown Weiss et Harold Karan Jacobson, Engaging countries : strengthening compliance with international environmental accords, Cambridge, MIT Press, , 621 p. (lire en ligne).
  5. PM, 2018. Décret n° 2018/8399/PM portant mutation de la réserve de faune de Douala-Edéa en Parc National de Douala-Edéa
  6. « Réserve de Faune de Douala-Édéa », sur getamap.net (consulté le ).
  7. (en) « Douala – Edea Reserve: the last refuge of hope for man and nature (Part 2) », sur enviromend.blogspot.ca (consulté le ).
  8. (en) Lee, Phyllis C., Threatened Primates of Africa : The Iucn Red Data Book., Cambridge, UICN, , 153 p. (ISBN 2-88032-955-8, lire en ligne).
  9. (en) Julian Oliver Caldecott et Lera Miles, World Atlas of Great Apes and Their Conservation, University of California Press, , 456 p. (lire en ligne).
  10. « La Réserve de Faune Douala Edea », sur guide.mboa.info (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • L'atlas pour la conservation des forĂŞts tropicales d'Afrique (traduit de l'anglais, publiĂ© Ă  l'initiative de ComitĂ© français pour l'UICN), Ed. J.-P. de Monza, Paris, 1996, 310 p. (ISBN 2-908071-30-4)
  • (en) A. Glyn Davies et John F. Oates (dir.), Colobine monkeys : their ecology, behaviour, and evolution, Cambridge University Press, Cambridge ; New York, N.Y., 1994, 415 p. (ISBN 0-521-33153-6)
  • (en) R.O. Nanji, Assessment at the fisheries resources offishermen living around the Sanaga Estuary (Douala-EdĂ©a Wildlife reserve), 2007 (DESS dissertation)
  • E. T. Ndjogui, Identification des indicateurs d'amĂ©nagement des aires protĂ©gĂ©es du Cameroun. Le cas de la RĂ©serve de Faune de Douala EdĂ©a, UniversitĂ© de YaoundĂ©, 2009, (mĂ©moire de DEA)
  • (en) D. McC. Newbery and J.S. Gartlan, « A structural analysis of rain forest at Korup and Douala-Edea, Cameroon », in Proceedings of the Royal Society of Edinburgh, 104B, 1996, p. 178-224
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