Manoka
Manoka est la plus grande île du Cameroun. Située à 35 minutes au large du petit port de pêche de Youpwé, près de Douala, dans la région du Littoral et le département du Wouri, elle constitue la sixième commune d'arrondissement de la Communauté urbaine de Douala (Douala VI)[1] et a pour population autochtone les Malimba.
Manoka | ||
GĂ©ographie | ||
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Pays | Cameroun | |
Localisation | Océan Atlantique | |
Coordonnées | 3° 51′ 19″ N, 9° 36′ 53″ E | |
Superficie | 88 km2 | |
Administration | ||
RĂ©gion | Littoral | |
DĂ©partement | Wouri | |
DĂ©mographie | ||
Population | 5 464 hab. | |
Densité | 62,09 hab./km2 | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC+1 | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Cameroun
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ĂŽles au Cameroun | ||
Histoire
À l'origine l’île s’appele Malendè. Après le décès de la sœur allemande Monika, en sa mémoire, les religieux allemands baptisent cette île au nom de « Monika». Après le départ des religieux allemands, les populations changent ce nom de l’île en Manoka.
Population
Lors du recensement de 2005, Manoka comptait 5 464 habitants, dont 517 pour Manoka Ville[2]. Les populations autochtones de Manoka sont les Malimba.
Organisation sociale
Les 46 campements de l’île de Manoka n'ont ni eau potable, ni électrification, ni école, ni centre de santé.
Les cabanes jonchent les bordures de la mangrove littorale. Ces masures recouvertes de paille sont pour la plupart juchées sur les pilotis pour se prémunir des inondations en saison pluvieuse.
La population est composée de Nigérians, majoritaires et de Camerounais dont l’installation est récente.
Jean-Paul Ngando est le chef local. Intronisé en 2000 à la faveur d’une volonté du Cameroun de reprendre le contrôle des îles camerounaises.
Chaque groupuscule “ familial ” a à sa tête un sous-chef. Il y en a ainsi trois. Les Camerounais qui sont originaires de la côte littorale, les Nigérians qui sont composés de deux ethnies : les Edjo et les Ogoni, occupant chacun un flanc de ce campement. Trois églises (catholique, adventiste et évangélique) sont présentes.
Économie
Pêche et activités connexes
Les habitants de Manoka vivent essentiellement de la pêche et du fumage du poisson. Une activité tenue par la communauté nigériane. Les Camerounais sont des revendeurs, souvent propriétaires des pirogues qu’ils sous-louent aux Nigérians contre la garantie de l’achat de toute la cargaison de la pêche. Une relation parfois conflictuelle.
Les femmes, qui sont pour la plupart les épouses ou les compagnes des pêcheurs font le fumage du poisson. Une activité qui occupe les ménages, et qui anime la vie des campements[3].
Infrastructures
Ni eau, ni électricité
Pour se ravitailler en eau, qui sert prioritairement à la consommation, il faut se rendre à Youpwé avec des fûts en plastique de 250 litres, qui reviennent à 3500 Fcfa le transport y compris. Soit 1000 Fcfa de transport et 10 Fcfa le litre à la fontaine. L’eau pour le bain et la lessive, est sale, salée et souvent boueuse car provenant de la mer et sans traitement.
Les habitants utilisent des groupes électrogènes pour s'éclairer ou des lampes à pétrole[4].
Ni écoles, ni centre de santé
Les enfants accompagnent leurs parents dans les activités quotidiennes ou vont à Douala ou dans les campements voisins, chez des amis ou parents pour rattraper leur scolarité. Peu d'école existent sur l'île. Celle qui a fonctionné en 2006 n’avait que la Sil, le Cp, et Ce1. Les trois classes regroupées dans une même salle[3].
En 2007, le bâtiment sert d’office religieux à l’église adventiste[5].
Les habitants n'ont pas accès aux soins de santé[6].
Notes et références
- Les arrondissements du Cameroun
- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- « http://www.peuplesawa.com/ », sur www.peuplesawa.com (consulté le )
- « Ile de Manoka », sur Dreamer, (consulté le )
- « [Voyage] A la découverte de l’Île de Manoka au Cameroun », sur Le Club des Cotonettes (consulté le )
- « Cameroun. La plus grande île du Cameroun. Manoka Douala - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Louis Hédin, « L'exploitation du palétuvier dans la baie de Manoka (Cameroun) », in Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 1928, vol. 8, no 85, p. 623-626, [lire en ligne]