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Parc de la Deûle

Le parc de la DeĂ»le est un parc pĂ©riurbain de 400 hectares du nord de la France structurĂ© autour de la Haute-DeĂ»le, qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour protĂ©ger les champs captants irremplaçables du sud de la conurbation lilloise.

Parc de la Deûle
Image illustrative de l’article Parc de la Deûle
L'Ă©tang du Bourg Ă  Wavrin.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Hauts-de-France
Commune Houplin-Ancoisne, Santes, Wavrin, Don, Haubourdin et Seclin
Superficie 400 ha
Histoire
Création 1996-2010
Caractéristiques
Type Parc péri-urbain
Localisation
CoordonnĂ©es 50° 34′ 35″ nord, 2° 58′ 09″ est
Géolocalisation sur la carte : Métropole européenne de Lille
(Voir situation sur carte : Métropole européenne de Lille)
Parc de la Deûle
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Parc de la Deûle

C'est un Ă©lĂ©ment important de la Trame verte rĂ©gionale et un important espace de rĂ©crĂ©ation dans une rĂ©gion particulièrement densĂ©ment urbanisĂ©e et pauvre en espaces verts (Ă  peine 15 m2 par habitant au dĂ©but des annĂ©es 1990 pour la CommunautĂ© urbaine de Lille, Ă  comparer aux 70 m2 par habitant pour Cologne par exemple).

Trente ans après les premières idées de parc, le projet paysager qui sous-tend l'aménagement du Parc, porté par trois paysagistes (équipe Jacques Simon - JNC International (Jean-Noël Capart, Yves Hubert)) a été primé en 2007 par le ministère chargé de l'Écologie, en étant Lauréat du « Prix du paysage 2006 »[1]. En 2009, le projet recevait une autre distinction, européenne cette fois : le Prix du Paysage du Conseil de l'Europe.

Le site

Il s'agit d'une riche mosaïque de milieux plus ou moins naturels ou anthropiques (incluant une zone d'agriculture périurbaine) aménagés sur une vaste zone d'anciens marais, en grande partie drainés et au-dessus d'un ensemble de champs captants irremplaçables.

Histoire

Dans les années 1960, l'État propose la constitution d'un grand parc limitant la périurbanisation au sud de Lille pour protéger les nappes phréatiques menacées par la pollution urbaine et industrielle, avec une volonté de reverdir cette zone du sud de la métropole lilloise en la reliant à la proche agglomération de Lens. Mais le monde agricole s'oppose au projet jugé trop consommateur d'espace cultivable, par ailleurs également convoité par des industriels et une population à la recherche de terrains à bâtir.

Après environ 20 ans de projets et d’études, le parc s'ébauche finalement dans les années 1990 autour d'un premier noyau de trois communes (Santes, Houplin-Ancoisne et Wavrin), sous la forme d'un syndicat mixte.

  • En 1973, le schĂ©ma directeur recommandait une vaste zone de loisirs sur 2 500 ha et treize communes. De nombreuses Ă©tudes ont Ă©tĂ© faites. L’État a acquis 90 ha (via l'Agence de l'eau, pour protĂ©ger les nappes), mais sans rĂ©ussir Ă  fĂ©dĂ©rer les acteurs autour d'un projet commun de protection.
  • Dans les annĂ©es 1990, le contrat d’agglomĂ©ration inclut un volet « parc de la DeĂ»le ». L'Agence d'urbanisme de la communautĂ© urbaine de Lille met en place un comitĂ© technique associant de nombreux acteurs et fait travailler des paysagistes et Ă©cologues sur le projet.
Le marais Ă  Wavrin
  • 1996: le parc devient un projet majeur et structurant pour la communautĂ© urbaine et la rĂ©gion, intĂ©grant une double vocation ; environnementale et d'agriculture pĂ©riurbaine. Des prairies, boisements, alignements arborĂ©s, marais, cours d'eau et mares sont restaurĂ©s, avec des opĂ©rations originales de dĂ©drainage et de « dĂ©seutrophisation », crĂ©ation d'un premier lombriduc, etc. La Tortue, petite rivière transformĂ©e en Ă©gout dans les annĂ©es 1960-70 est renaturĂ©e. Localement des terrains ont Ă©tĂ© dĂ©polluĂ©s et un dĂ©pĂ´t de milliers de pneus Ă©vacuĂ©.
  • AnnĂ©es 2000 : De nombreux amĂ©nagements accueillent le public, en l'invitant Ă  respecter les milieux fragiles, autour de 3 pĂ´les correspondant Ă  une activitĂ© dominante, sur les trois premières communes du Parc. En 2010, 80 ha de la Canteraine (zone oĂą chantent les rainettes, Ă©tymologiquement) ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es au Parc, pour protĂ©ger la nappe aquifère sous-jacente. 60 000 plants d'essences locales y ont remplacĂ© une ancienne peupleraie.
  • AnnĂ©es 2010 : des voies vertes et chemins de randonnĂ©es ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s, notamment le long de la DeĂ»le et du canal de Seclin.

Les deux premiers pôles éco-paysagers aménagés ont été nommés « Nature retrouvée » (Santes) et « Nature domestiquée » (Houplin-Ancoisne).

Pôle « Nature retrouvée »

Le site de La Gite Ă  Santes

À Santes, le site de « la Gîte », ancien dépôt de boues de curage de VNF, suivi par l'association naturaliste Santes-Nature pour ses aspects environnementaux est au cœur du concept de « nature retrouvée », jouant un rôle de réserve naturelle, bien qu'autrefois site industriel et de dépôt localement transformé en décharge sauvage et dépôts de pneus. Une passerelle de bois permet de découvrir les arbres et le site en pleine renaturation à trois mètres de hauteur.

Les bassins de décantation et les dépôts de boues issues du canal sont enrichis d’une végétation pionnière riche en biodiversité. Des plantes rares, une grande variété de champignons et une faune des milieux humides ajoutent à cette diversité, constitutive d’un véritable terroir.

Parc « multifonctionnel »

Vocation Ă©cologique

Un pont sur la Deûle à Santes

Elle s'appuie sur des inventaires naturalistes anciens et récents qui montrent qu'une forte potentialité écologique caractérise toujours cette zone, identifiée comme un des noyaux de la trame verte communautaire et régionale.

Le projet a inclus dès son lancement le principe de restauration écologique, de gestion restauratoire et de remise en connexion biologique fonctionnelle des vallées de la Lys, de la Deûle, et de la Marque, ainsi que sur une restauration écologique du canal de Roubaix, du canal de Seclin et vers la Trame verte voisine du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, ceci dans un le cadre d'un projet de « Schéma directeur vert » formalisé dans les années 1990, avec le monde agricole et divers partenaires (dont l'Agence de l'eau, le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, la DIREN et le département du Nord). Il s'inscrit dans les dynamiques de renaturation périurbaine et fait partie du réseau international Periurban parks. On découvre régulièrement des espèces patrimoniales dans le parc, dont dernièrement (2010) l'astragale glycyphyllos, rare dans cette région.

Gestion

La gestion du Parc se veut écologique, restauratoire et donc différenciée. Elle est assurée par l'Espace Naturel Lille Métropole de la MEL (Métropole européenne de Lille).

Une équipe d'écogardes est créée avec le soutien du Conseil régional qui contribuent à la surveillance du site, en particulier à sa surveillance environnementale.

Références

  1. « Le parc de la Deûle : Prix du Paysage 2006 », Ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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